Test Saints Row IV Re-elected + Gat Out of Hell : le remake vraiment fainéant

Vous l’aurez compris, j’en ai un peu ma barbe de ces remakes HD qui alimentent pour le moment nos nouvelles consoles. OK, les jeux coûtent de plus en plus cher à produire, il faut être sûr que le parc de consoles installé soit conséquent avant de se lancer dans un nouveau projet. Et puis, certains remakes valent le coup (jeu assez ancien, grosse valeur ajoutée dans la galette). Mais on commence doucement à toucher les limites d’un système. Ainsi Saints Row IV Re-elected + Gat Out of Hell a-t-il atterri sur mon bureau à ma plus grande surprise. Sorti seulement à la fin de l’été 2013 sur la génération précédente, le titre de Volition revient déjà sur PS4 et Xbox One dans une version ++ bourrée ras-la-gueule de contenu : le jeu, tous ses DLC sortis jusqu’à maintenant, plus l’extension Gat Out of Hell qui vient tout juste de débarquer en démat’. Ceux qui connaissent déjà le soft sauront que tout ça équivaut à plusieurs dizaines d’heures de jeu easy, avec des armes, des acolytes, et des missions supplémentaires. Pour les autres, vous êtes invités à venir lire notre test complet de Saints Row 4, publié au moment de la sortie du jeu. Mais en quelques lignes : Volition a poussé le délire encore plus loin, vous êtes toujours le chef des Saints mais vous êtes désormais président d’un pays, les Etats-Unis, qui doit faire face à une invasion d’Aliens. Ces derniers, après vous avoir capturé, vont vous jeter dans une prison mentale prenant la forme d’une ville gigantesque et qui sera du coup le terrain de jeu du plus grand n’importe quoi, à base notamment de super-pouvoirs.

OUH, CA PIQUE !

Si vus n’avez pas peur du WTF, vous pouvez donc vous lancer. Enfin, si vous n’avez pas peur du WTF et d’un jeu un peu moche aussi. Parce que le passage sur PS4 et Xbox One ne s’est pas exactement traduit par un fantastique lifting ; on est plus dans le domaine des frères Bogdanov ou de Renée Zellweger là. 1080p, 60 fps, tout ça est très chouette mais vu comment c’est moche, c’est un minimum. Le titre était déjà limite sur la génération précédente, vous vous doutez bien que maintenant ça tire franchement la gueule. Clipping partout, textures HD nulle part, des problèmes de collisions à foison et des bugs… Mais des bugs. J’ai quand même cru que le jeu avait réussi à flinguer ma console après un freeze particulièrement violent. Reste alors la vraie nouveauté de la compil’, le stand-alone Gat Out of Hell, dans lequel vous incarnez Johnny Gat ou Kenzie Kensington, partis à la rescousse du patron des Saints. Ce dernier se retrouve en effet en Enfer suite à une séance de spiritisme foireuse et vous allez devoir l’en sortir. Ce pitch encore une fois cocaïné n’est qu’un prétexte pour plus de loufoquerie, pour revoir de célèbres figures de la série mais aussi et surtout pour intégrer de nouveaux pouvoirs. Des ailes d’ange pour planer sur la ville, un super-sprint qui vous évitera de voler des voitures ainsi que plusieurs autres capacités à utiliser en combat. Le but final est de foutre le bronx chez Lucifer afin que celui-ci vous repère et vous permette de l’approcher. On ne va pas vous cacher que, même si on trouve toujours le moyen de se défouler et malgré quelques moments bien poilants, le renouvellement est minimal. Comptez environ 4/5 heures pour faire le tour. Pas de quoi vraiment justifier les 50€ à débourser au final.