Test Saint Seiya Soldiers' Soul : des Chevaliers toujours aussi fatigués
La Note
10 20
Saint Seiya : Soldiers' Souls est le Brave Soldiers de la PS4, ni plus ni moins. Le nouveau titre de Bandai Namco Entertainment et Dimps ne semble toujours pas avoir les moyens nécessaires pour adapter correctement une licence aussi colossale que les Chevaliers du Zodiaque, et ça se voit. Si piocher du côté de Naruto n'était pas une mauvais idée au départ, il est évident que l'épisode PS3 et aujourd'hui l'épisode PS4 souffrent terriblement de la comparaison. A la ramasse techniquement, pas assez punchy ni assez précis une fois dans l'arène, ennuyeux à terminer, Saint Seiya : Soldiers' Souls ne devrait intéresser que les fans hardcores et les collectioneurs.10 20
Les plus
- Un casting costaud (pour peu qu'on prenne le temps de tout débloquer)
- Des attaques spéciales assez chouettes
- Le doublage japonais
- Fidèle au manga
- L'arc Asgard, qui était très demandé
Les moins
- Des graphismes PS2 sur PS4 !
- Mise en scène au ras des pâquerettes
- Des niveaux d'une tristesse terrible
- Des combats mous...
- ...et sans marge de progression
- Le lock qui ne fonctionne pas ou mal
- L'impossibilité de pouvoir vraiment changer le cours d'une offensive
- Un mode Solo pas très intéressant et répétitif
- Un roster de départ ridicule en mode VS
Le Test
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Adaptation de Saint Seiya en jeu vidéo : 248ème prise.. .Action ! Bah oui, qui dit nouvelle console de salon dit forcément nouvelle tentative de faire un jeu potable. Ou plutôt nouvelle tentative de rentabilisation de la licence, c'est vous qui voyez. Après des années et des années de titres estampillés "Chevaliers du Zodiaque", les joueurs et les fans attendent toujours leur graal, leur Ultimate Ninja Storm, le titre qui rendrait hommage au manga mythique de Masami Kurumada. Devinez quoi, après l'échec de Brave Soldiers sur PS3, ce n'est pas Soldiers' Soul qui va relever la barre.
En 2013, Bandai Namco et Dimps avaient décidé de réorienter la licence Saint Seiya vers le versus fighting accessible et visuel, avec comme modèle évident le Naruto Ultimate Ninja Storm de CyberConnect2. Une copie un peu loupée en raison de lacunes techniques beaucoup tro marquées et d'un manque de dynamisme terrible. Deux ans après, le bilan n'a pas vraiment changé. Saint Seiya : Soldiers' Soul est à peu de choses près le Brave Soldiers de la PS4. A peu de choses près car ce nouveau titre a tout de même la décence d'apporter quelques ajustements bienvenus, à commencer évidemment par l'arc narratif d'Asgard tant attendu, qui est disponible dès le début du jeu dans le mode scénario. Toutefois, comme dans Brave Soldiers, il vous faudra d'abord finir le solo pour pouvoir vous friter avec les personnages concernés. C'est d'ailleurs valable pour l'ensemble du jeu : pour jouer avec un Chevalier dans tous les modes, il faudra le déboquer dans l'aventure solo. Et pour peu que vous soyiez jusqu'au boutiste, il vous faudra du temps, beaucoup de temps : nombreux sont les éléments à devoir être achetés dans la boutique du jeu, après avoir été débloqués, et les sommes demandées sont astronomiques.
Côté gameplay, ça n'a pas changé d'un iota. On se retrouve avec des commandes calquées quasiment à la touche près sur celles d'Ultimate Ninja Storm : deux boutons d'attaque, un bouton alloué aux projectiles, la téléportation, le mode Eveil, les attaques spéciales… Au point qu'on cherche l'originalité sans jamais la trouver. Si le résultat est légèrement plus dynamique et nettement plus fluide que Brave Soldiers grâce à la puissance de la PS4, on est encore très loin de l'efficacité des titres de CyberConnect2. La faute en premier lieu à un système de lock qui fonctionne de manière très aléatoire et qui vous amènera bien souvent à taper dans le vent, rectifier la direction d'un enchaînement pendant le combo étant impossible. L'arène de jeu est à la fois trop grande pour ne pas se louper, et trop petite pour pouvoir vraiment mettre l'adversaire à distance. La méthode est donc toujours la même: attendre que l'adversaire se lance dans une offensive pour l'esquiver d'un pas de côté et le défoncer tranquillement dans son dos. La parade ne passe pas et la téléportation vous bouffera votre jauge de Cosmos en moins de deux, vous pouvez donc oublier les combo breakers. En résulte des combats qui se déroulent par phases de quelques secondes, à l'avantage de l'un ou l'autre des deux combattants, sans vraiment de moyen d'inverser la tendance. On balance un combo, qu'on suit dans les airs d'un dash boosté au Cosmos, nouveau combo puis éventuellement coup spécial. Eux ont le mérite d'être bien fichus et visuellement satisfaisants pour les fans. Pour le reste, c'est assez limité, mollasson et pas novateur pour deux sous.
On vous disait un peu plus haut qu'il vous fallait terminer les différents chapitres du solo pour débloquer les très nombreux personnages du casting. On a oublié de vous dire que vous lancer là-dedans serait d'un enui terrible. Certes, vous pouvez commencer chacun des quatre arcs narratifs dès le début du jeu. Certes, Soldiers' Souls est respectueux du déroulé de l'histoire originale. Et oui, par chance, les images fixes qui servaient de narration dans Brave Soldiers ont disparu. Néanmoins, le mode Histoire demeure chiant et répétitif. A la place des images fixes, on a maintenant droit à des cut-scenes à peine plus animées dans des décors complètement dépouillés (on y reviendra plus tard), et la narration se limite au strict minimum. Quant au déroulé des combats et des chapitres, il s'agit les trois quarts du temps d'affronter plusieurs fois le même adversaire, dans des conditions différentes (+30 % d'Attaque, -10 % de Cosmos, etc), ce qui est plus ou moins justifié par des changements de la cours du scénario. Objectifs secondaires et rangs S à décrocher assurent la rejouabilité de l'ensemble. Si vous voulez vous changer les idées, vous pouvez toujours goûter aux combats avec règles modifiées, en ligne ou hors ligne, ou encore à la Bataille d'Or, qui vous met aux commandes des Chevaliers d'Or parés de leurs armures divines. Mais on ne vous cache pas que la lassitude pointe vite le bout de son nez.
Pour faire (un peu) oublier un noyau de jeu aussi pauvre, il aurait fallu que Saint Seiya : Soldiers' Soul soit visuellement époustouflant. Sans surprise, ce n'est pas le cas. Les décors sont tous plus ternes et plus vides les uns que les autres. La mise en scène est minimale, et les coups spéciaux, qui s'en sortent avec les honneurs, détonnent violemment par rapport au reste. Les mouvements de caméra sont également réduits à portion congrue, les animations comme nous l'avons dit plus haut ont été améliorées mais sont toujours archaïques et le cel-shading de cet épisode est à des années-lumières de ce que peuvent proposer les derniers épisodes de Naruto (puisque c'est là que Dimps puise son inspiration, tenons la comparaison jusqu'au bout).
BRAVE SOLDIERS 1.1
Côté gameplay, ça n'a pas changé d'un iota. On se retrouve avec des commandes calquées quasiment à la touche près sur celles d'Ultimate Ninja Storm : deux boutons d'attaque, un bouton alloué aux projectiles, la téléportation, le mode Eveil, les attaques spéciales… Au point qu'on cherche l'originalité sans jamais la trouver. Si le résultat est légèrement plus dynamique et nettement plus fluide que Brave Soldiers grâce à la puissance de la PS4, on est encore très loin de l'efficacité des titres de CyberConnect2. La faute en premier lieu à un système de lock qui fonctionne de manière très aléatoire et qui vous amènera bien souvent à taper dans le vent, rectifier la direction d'un enchaînement pendant le combo étant impossible. L'arène de jeu est à la fois trop grande pour ne pas se louper, et trop petite pour pouvoir vraiment mettre l'adversaire à distance. La méthode est donc toujours la même: attendre que l'adversaire se lance dans une offensive pour l'esquiver d'un pas de côté et le défoncer tranquillement dans son dos. La parade ne passe pas et la téléportation vous bouffera votre jauge de Cosmos en moins de deux, vous pouvez donc oublier les combo breakers. En résulte des combats qui se déroulent par phases de quelques secondes, à l'avantage de l'un ou l'autre des deux combattants, sans vraiment de moyen d'inverser la tendance. On balance un combo, qu'on suit dans les airs d'un dash boosté au Cosmos, nouveau combo puis éventuellement coup spécial. Eux ont le mérite d'être bien fichus et visuellement satisfaisants pour les fans. Pour le reste, c'est assez limité, mollasson et pas novateur pour deux sous.
L'ASTROLOGIE, CE CHEMIN DE CROIX
On vous disait un peu plus haut qu'il vous fallait terminer les différents chapitres du solo pour débloquer les très nombreux personnages du casting. On a oublié de vous dire que vous lancer là-dedans serait d'un enui terrible. Certes, vous pouvez commencer chacun des quatre arcs narratifs dès le début du jeu. Certes, Soldiers' Souls est respectueux du déroulé de l'histoire originale. Et oui, par chance, les images fixes qui servaient de narration dans Brave Soldiers ont disparu. Néanmoins, le mode Histoire demeure chiant et répétitif. A la place des images fixes, on a maintenant droit à des cut-scenes à peine plus animées dans des décors complètement dépouillés (on y reviendra plus tard), et la narration se limite au strict minimum. Quant au déroulé des combats et des chapitres, il s'agit les trois quarts du temps d'affronter plusieurs fois le même adversaire, dans des conditions différentes (+30 % d'Attaque, -10 % de Cosmos, etc), ce qui est plus ou moins justifié par des changements de la cours du scénario. Objectifs secondaires et rangs S à décrocher assurent la rejouabilité de l'ensemble. Si vous voulez vous changer les idées, vous pouvez toujours goûter aux combats avec règles modifiées, en ligne ou hors ligne, ou encore à la Bataille d'Or, qui vous met aux commandes des Chevaliers d'Or parés de leurs armures divines. Mais on ne vous cache pas que la lassitude pointe vite le bout de son nez.
La mise en scène est minimale, et les coups spéciaux, qui s'en sortent avec les honneurs, détonnent violemment par rapport au reste
Pour faire (un peu) oublier un noyau de jeu aussi pauvre, il aurait fallu que Saint Seiya : Soldiers' Soul soit visuellement époustouflant. Sans surprise, ce n'est pas le cas. Les décors sont tous plus ternes et plus vides les uns que les autres. La mise en scène est minimale, et les coups spéciaux, qui s'en sortent avec les honneurs, détonnent violemment par rapport au reste. Les mouvements de caméra sont également réduits à portion congrue, les animations comme nous l'avons dit plus haut ont été améliorées mais sont toujours archaïques et le cel-shading de cet épisode est à des années-lumières de ce que peuvent proposer les derniers épisodes de Naruto (puisque c'est là que Dimps puise son inspiration, tenons la comparaison jusqu'au bout).
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