Test également disponible sur : PC - Xbox One - PS4

Test Rocket Arena : le hero-shooter tout public, atypique et sympathique

Test Rocket Arena : le hero-shooter tout public, atypique et sympathique
La Note
note Rocket Arena 14 20

Un publicitaire peu inspiré aurait pu se fendre en toute honnêteté d'un "Rocket Arena, c'est sympa". Mais attention, ce slogan globalement positif est tout de même à double tranchant ! Oui, le jeu est plaisant, très facile d'accès, plutôt agréable à regarder, et son gameplay "tout roquettes" fonctionne bien. En revanche, l'absence de campagne solo (qui aurait pu mettre en valeur la personnalité des héros), le manque d'intérêt du mode PvE, l'ambiance de parc d'attractions Disney, et la nécessité de passer à la caisse pour se procurer un jeu qui ressemble fort à un free-to-play empêchent Rocket Arena d'aller au-delà de ce statut "sympa", et donc d'atteindre la catégorie des hits indispensables.


Les plus
  • Facile à prendre en main
  • Design et animations des persos réussis
  • Microtransactions uniquement cosmétiques
  • Pas mal de contenu, et encore plus à venir
Les moins
  • Pas de campagne solo
  • Mode coop très basique
  • Ambiance un peu trop disneyenne
  • Esprit free-to-play, mais payant


Le Test

Pour les vieux de la vieille, le nom Rocket Arena évoque avant tout un mod Quake sorti en 1997, qui a par la suite été adapté à Half-Life ou encore Unreal Tournament. Mais en dehors de son orientation exclusivement multijoueur, le jeu qui nous intéresse aujourd'hui n'a finalement pas grand-chose à voir avec son ancêtre éponyme, que ce soit en termes de gameplay ou d'ambiance. Développé par Final Strike Games et édité par Electronic Arts, le Rocket Arena de 2020 cherche surtout à se faire une place parmi les hero shooters du moment !


Rocket Arena

Entre l'hégémonie d'Overwatch depuis 2016, la sortie récente de Valorant, et les échecs inoubliables de LawBreakers et Battleborn, l'arrivée d'un hero-shooter de plus n'est a priori guère enthousiasmante. Mais justement, Rocket Arena n'est pas vraiment un hero-shooter comme les autres ! Contrairement à tous les titres que nous venons de citer, il ne propose par exemple pas de vue subjective, la vue à la troisième personne ayant été privilégiée par les développeurs. De plus, tout le gameplay tourne autour des roquettes, qui sont les seules armes disponibles dans le jeu. La combinaison de ces deux éléments aboutit à la présence d'une fonction d'esquive rarement vue ailleurs et qui permet, avec le bon timing, d'éviter les tirs ennemis. Par ailleurs, l'accent est particulièrement mis sur la mobilité puisque chaque personnage dispose de base d'un triple saut, tandis que les roquettes sont mises à contribution pour étendre encore plus la palette de mouvements. Il est ainsi très facile de réaliser un saut-roquette en dirigeant le tir vers le bas (sans aucun risque de dégâts), ou même une escalade-roquette en appliquant la même technique plusieurs fois de suite sur une paroi verticale. Ces manœuvres sont réalisables très facilement, et le didacticiel explique tout cela très clairement.



NI QUAKE NI FORTNITE

Une autre spécificité du jeu concerne l'absence de réels dégâts ou même de mort à proprement parler, car les roquettes ne blessent pas les adversaires, elles se contentent de les repousser. Plutôt que d'entamer une quelconque barre de vie, le fait de toucher un joueur fait en réalité monter une jauge appelée explomètre. Plus le niveau de cette jauge est élevé, plus loin sera propulsée la victime au prochain tir reçu, ce qui risque de la faire sortir de l'arène. D'ailleurs lorsque l'explomètre est plein, le moindre tir reçu garantit une expulsion immédiate. Il est donc conseillé d'aller se planquer lorsque notre propre explomètre commence à être trop rempli afin qu'il puisse redescendre (ce qui arrive après huit secondes sans se faire toucher). Toute temporaire qu'elle soit, chaque éjection hors de l'arène est réellement handicapante pour l'équipe car le jeu se concentre sur du trois contre trois. Les quelques secondes que prend l'animation de retour d'un joueur privent donc l'équipe d'un tiers de son potentiel !

Rocket Arena

 

SALADE DE ROQUETTES

Hero shooter à part mais hero-shooter tout de même, Rocket Arena nous propose naturellement une galerie de personnages aux capacités relativement spécifiques. On dénombre dix héros au lancement, un onzième étant déjà annoncé pour la première saison classée, elle-même prévue pour le 28 juillet prochain. Chacun de ces persos dispose d'un tir principal, d'un tir secondaire et d'une aptitude spéciale. Le gros pirate Barbablast bénéficie par exemple d'un tir en cloche, d'un tir chargé et d'une onde de choc, tandis que le jeune Plink a droit à un tir rapide à courte portée, un boomerang qui ricoche sur les murs et un téléporteur. L'arsenal du vieil aristocrate Topnotch est constitué d'une grenade rebondissante, d'une frappe aérienne et d'un tir de barrage d'artillerie, alors que la mystique Mystine utilise un tir en rafale, un bouclier, et un double holographique avec qui elle peut instantanément changer de place. Quant à Flux, la jeune héroïne prévue pour la première saison et que nous avons déjà pu prendre en main, elle pousse encore plus loin l'originalité puisqu'elle cumule roquettes rebondissantes à guidage, "trou noir chat" qui avance lentement tout en augmentant sa taille et ses dégâts, et une "ultime" lui permettant de se cacher temporairement dans une dimension parallèle. On ne va pas vous faire toute la liste ici, mais sachez qu'il y en a pour tous les goûts et que vous trouverez forcément un personnage compatible avec votre manière de jouer, qu'elle soit plutôt offensive ou défensive. Histoire d'apporter encore plus de variété au gameplay, il est possible de ramasser des boîtes d'objets aléatoires sur les maps, afin d'obtenir un bonus à déclencher quand on le souhaite (aimant à roquettes pour dévier les tirs ennemis, bandeau-ninja qui améliore l'esquive, bombe…). De plus, au fil des matchs joués on débloque des artefacts qui apportent différents bonus et qu'on peut équiper par paquet de trois pour chaque personnage. Cela permet à terme de créer des builds plutôt basés sur la vitesse, ou les dégâts, ou la santé, etc. Difficile de dire si les développeurs arriveront à équilibrer tout cela sur le long terme, sachant que chaque nouvelle saison devrait apporter de nouveaux héros, de nouvelles maps et de nouveaux modes de jeu.

Rocket Arena


L'ARÈNE DES NEIGES

Actuellement, Rocket Arena propose déjà cinq modes différents. Le premier d'entre eux s'intitule K-O et fait office de mode principal, car il s'agit du plus compétitif. La victoire appartient tout simplement à la première équipe ayant marqué vingt points, c'est à dire ayant éjecté vingt fois un adversaire hors de l'arène. Le second s’appelle balle-roquette et s'inspire du football, puisqu'il s'agit de récupérer une balle sur le terrain et de l'amener jusqu'au but adverse (qui prend la forme d'une petite zone circulaire). Il est possible de garder la balle avec soi, mais également de la lancer, afin de marquer au loin ou de réaliser une passe. Le mode Chasse au trésor met en vedette un coffre qu'il faut conserver le plus longtemps possible afin d'engranger des pièces d'or. Petite subtilité supplémentaire : au bout d'un certain temps le coffre "explose" et des pièces apparaissent un peu partout sur la map, le jeu nous laissant ensuite quelques dizaines de secondes pour les ramasser. On se croirait alors presque dans un jeu de plateformes. Le dernier mode compétitif est le méga-roquette, et il met en avant un principe de capture de zone, la zone en question étant déterminée par l'explosion d'une grosse roquette, qui commence par éjecter tous les joueurs situés trop près du point d'impact. Enfin, Rocket Arena nous propose également un mode PvE... qui mérite à peine ce qualificatif. Il s'agit d'un simple mode coopératif à trois, où l'on se contente de survivre face à des vagues d'ennemis à l'intelligence artificielle toute relative… Ce mode n'est guère convaincant, contrairement à balle-roquette et chasse au trésor, qui risquent bien de remporter l'adhésion de la plupart des joueurs. En tout cas, ils ont déjà la nôtre.

Rocket Arena

On regrette en revanche l'absence de toute campagne solo. Ce point est d'autant plus désolant que les différents héros possèdent vraiment de la personnalité, et bénéficient d'un design et d'animations de qualité. De même, le monde de Crater qui sert de décor au jeu aurait largement bénéficié d'une campagne solo. En l'état, on se fiche totalement du lore, et on se contente de jouer sur les différentes maps sans ressentir d'attachement particulier à cet univers. Pourtant, Rocket Arena propose actuellement dix maps différentes, que l'on peut utiliser pour chacun des modes disponibles. Du préhistorique et désertique Refuge de Stompy à la jungle luxuriante des Temples de Jaaqua, en passant par les toits enneigés de la Forteresse des glaces, on voit du pays. Monde sous-marin et ville futuriste répondent également à l'appel. Hélas, la direction artistique très colorée et cartoon qui fonctionne plutôt bien avec les héros nous a nettement moins convaincus en ce qui concerne les environnements. Ils sont plutôt agréables à l’œil, mais on a plus l'impression d'évoluer dans les décors d'un parc d'attractions que dans un univers réel.

Rocket Arena

D'une manière plus générale, le jeu baigne dans une ambiance très grand public qui rappelle trop les standards Disney et manque au final de personnalité. Il paraît également étonnant que le jeu soit payant (trente euros pour l'éditions standard, quarante euros pour l'édition Mythic) alors qu'il prend par moments des allures de free-to-play puisqu'il propose deux types de monnaie (des pièces-roquette que l'on gagne au fil des matchs, et de l'essence-roquette que l'on peut acheter avec de l'argent bien réel). Heureusement, le pay-to-win est totalement absent du jeu (pour le moment en tout cas…) puisque la boutique ne propose que des éléments cosmétiques. Terminons sur une dernière note positive : la fonctionnalité crossplay permet aux joueurs Origin, Steam, PS4 et Xbox One de participer à des matchs œcuméniques si ils le désirent !


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