Test également disponible sur : Wii

Test Resident Evil : The Umbrella Chronicles

La Note
note Resident Evil : The Umbrella Chronicles 11 20

Délit de paresse ou réelle envie créative ? Relecture ou redite ? Resident Evil : The Umbrella Chronicles, premier jeu de tir sur Wii, ouvre la porte à un genre qui devrait bientôt inonder la console. Mais hélas, le challenge proposé par Capcom n'est pas assez varié et souffre d'un cruel manque de longueur. Mais il faut bien avouer que l'univers de Resident Evil est vraiment parfait pour cet exercice et ravira les joueurs, non pas en manque de sensations, mais de zombies à exploser...


Les plus
  • L'ambiance Resident Evil
  • Le bestiaire important
  • Des Boss intéressants
  • Certains décors soignés
Les moins
  • Réalisation inégale
  • Manque de sensations
  • Musiques anecdotiques
  • Même pas peur
  • Quelques problèmes de lags
  • Plié en 4 heures


Le Test

Avoir la lourde tâche de débarquer après le magistral Resident Evil 4, qui avait brillamment réussi son Wiimake il y a quelques mois, est un pari on ne peut plus risqué pour Capcom qui se décide à sortir un  jeu de tir sur la console de Nintendo. Des aveux de son producteur, ce Resident Evil : The Umbrella Chronicles aurait de quoi séduire aussi bien les joueurs casuals que les hardcore gamers, qui se sentent pour le coup en rade de compétition vidéoludique sur leur Wii. Cela suffira-t-il à nous plonger dans l'obscurité et zapper sur notre télé pour rétablir la balance ? Verdict.


L'introduction nous plonge directement dans l'ambiance. Ici pas de nouvelles intrigues ni de nouveaux personnages et encore moins de nouveaux décors, le fil rouge de cet épisode, c'est la société Umbrella avec laquelle vous allez revivre les grandes heures de la saga Resident Evil. Enfin, plus précisément celle des Resident Evil Zero, 1 et 3. Pour cela, pas moins d'une dizaine de missions vous attendent au total et chacune d'elle s’appréhende en tandem au choix, entre le duo Rebecca Chambers / Billy Cohen et celui de Jill Valentine / Carlos Oliveira. Le gros changement annoncé provenait du gameplay, puisqu'ici à la manière d’un House of The Dead ou Time Crisis, Capcom a opté pour un jeu de tir classique. Aucune révolution à l'horizon, le système de jeu est simple : on shoote avec Z et on recharge en secouant la Wiimote. Dommage qu'il n'y ait aucune variation en fonction des armes, car on aurait quand même bien apprécié mimer le rechargement du fusil à pompe d'un coup sec vers soi par exemple… L'arsenal présent dans le jeu est faiblard avec pas plus de 5 armes disponibles et upgradables au fur et à mesure des missions. A cela, ajoutez grenades et couteau et l’arsenal est au complet. Chiche n’est-ce pas ? Comme tous les jeux de tir qui se respectent, la progression dans Resident Evil : The Umbrella Chronicles se fait sur des rails, où rares sont les directions à faire pour amener un semblant de liberté. Passé l'appréhension de ce style trop dirigiste et bourrin, Capcom a tenté d'insuffler un semblant de nouveautés au genre comme avec la possibilité de bouger son regard de quelques degrés avec le stick du Nunchuk. Hélas, la tentative s'avère finalement plus anecdotique qu'autre chose…

 

Where is your my Umbrella ?

 

A défaut de nous filer la trouille en nous faisant sursauter, Resident Evil : The Umbrella Chronicles surprend par bien d'autres aspects. Le jeu de tir, réputé trop linéaire et bien souvent répétitif, prend ici une autre dimension grâce à la richesse de l'univers Resident Evil. Son bestiaire, ses décors, son ambiance et ses personnages charismatiques, les amateurs risquent d’être ravis de retrouver bon nombre de décors devenus pour certains mythiques. On déambule certes dans des territoires connus mais la finalité de chaque séquence n'empêche pas de nous titiller à chaque fois. Revivre les grands moments et réviser l'histoire de la saga est vraiment plaisant pour le fan ou celui qui a raté les précédents épisodes. Du train de Resident Evil Zero, au manoir du premier Resident Evil, en passant par la ville infestée de Racoon City, vous ne serez pas dépaysés.

On apprécie même l'ellipse qui narre furtivement le prochain Resident Evil 5 avec Chris Redfield. Longue d'une dizaine minutes, chaque mission est entrecoupée de cut-scenes qui rythment la progression et font avancer le mystère autour de la société Umbrella ; ce qui permet souvent de se soulager l'index suite à des rixes bien mouvementés. Des Quick Time Event viendront quelque peu pimenter vos combats contre les Boss, eux aussi hérités des volets de la saga. Le mode coopératif est quant à lui vraiment décevant  puisque complètement dénué d'intérêt, dans la mesure où ce n'est pas le nombre d'ennemis qui augmentent mais plutôt leur capacité à encaisser les balles. Il faut bien avouer que tirer 15 fois en duo sur un zombie pour l’abattre n'est super tripant. A cela, on peut ajouter une localisation des tirs portés assez approximatifs, à savoir que seul les coups à la tête se montrent efficaces, et encore...

 

Shoot me if you can

 

Néanmoins, on ne peut renier la fidèle retranscription de l'univers Resident Evil qui ravira les à coup sûr tous les fans. On retrouve tous le bestiaire des épisodes Zero, 1, et 3 ainsi que tous leurs Boss. Du Nemesis de l'épisode 3 au serpent et aux requins de l'épisode 1, ils vont tous tâter de vos balles. Concernant la réalisation du jeu, Capcom ne s'est pas foulé le poignet puisque les concepteurs ont réutilisé le moteur graphique de Resident Evil : Rebirth pour certaines cinématiques. Recréer tous les décors en 3D semblait nécessaire afin d’offrir un semblant d'interaction avec les objets qui vous entourent. Car ce sont les caisses, lampadaires et autres tableaux qui vous fournissent munitions, herbes de son et surtout les Umbrella Files. Ces dossiers à collecter un peu partout dans les niveaux s'avèrent être le seul prétexte à recommencer les niveaux afin de tous les trouver. Resident Evil : The Umbrella Chronicles fait donc partie de ses titres ambivalents à la fois indispensable à une bonne ludothèque et à la fois totalement oubliable. Une durée de vie pathétique (quatre heures pour finir le jeu), un gameplay ultra light et des sensations que seuls les fans de Resident Evil apprécieront vraiment. De quoi sortir déçu de l’expérience, même si on ne s'ennuie pas à revivre les grands moments de ces trois épisodes qui nous ont jadis marqué. De plus, le point de vue de la société Umbrella est quelque peu novateur et offre un nouveau regard sur l'histoire de Resident Evil. Qu'en est-il du Wii Zapper me direz vous ? Et bien, il n’a pas usurpé son terme de simple accessoire dispensable, puisque ce test a été réalisé sans sa présence (nous ne l'avons pas reçu à la rédaction) et on s'en tire très bien sans lui.





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Mathieu Rochefeuille

le lundi 26 novembre 2007, 18:15




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