Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Resident Evil Operation Raccoon City

Test Resident Evil Operation Raccoon City
La Note
note Resident Evil : Operation Raccoon City 14 20

Mélange subtil de TPS coopératif et stratégique à la sauce zombie, Resident Evil : Operation Raccoon City n'a que faire des quolibets selon lesquels la série se détournerait dangereusement de ses origines survival-horror. Un pari risqué puisque le joueur se retrouve finalement devant un titre soufflant le chaud et le froid. La campagne solo est courte et les clins d'œil pas aussi nombreux. Par ailleurs, la réalisation montre très vite ses limites à l'image de graphismes et animations sujets à caution. Mais malgré ces quelques points peu réjouissants, Slant Six Games parvient à retranscrire l'univers oppressant de la saga avec une certaine réussite et ce par le biais de modes de jeu en ligne offrant de longues heures de jeu sympathiques.

Retrouvez plus bas la suite de notre test de Resident Evil : Operation Raccoon City


Les plus
  • Les classes variées
  • Les modes multi bien construits
  • De nombreuses heures de jeu en ligne en perspective
  • Quelques clins d'œil
Les moins
  • Une campagne solo au goût d'inachevé
  • Animations des personnages rigides
  • Graphiquement peu impressionnant
  • Le système de couverture laborieux


Le Test

Malgré un Resident Evil 5 qui a fait déjà coulé beaucoup d'encre en plaçant l'aspect Survival Horror en retrait, Capcom assume une nouvelle fois ses choix en jouant la carte de l'action pure et dure avec Resident Evil : Operation Raccoon City. Confié aux développeurs des studios Slant Six Games, à qui l'on doit certains volets de la série de jeu tactique SOCOM, ce spin-off tente de se faire une place au sein du marché des TPS coopératif. Et si le pari reste réussi en proposant des zombies à gogo et des séquences explosives propices à de bons moments entre amis, le titre de Capcom ne fera pas figure d'outsider. Explications dans notre test.


Resident Evil : Operation Raccoon CityDans Resident Evil : Operation Raccoon City, les joueurs se voient offrir les bribes d'une histoire parallèle, voire alternative, aux événements ayant conduit à l'invasion zombie du second volet. Tout ceci se passe à travers les yeux des membres de l'Umbrella Security Service, en charge de faire disparaître les preuves de l'implication de la firme pharmaceutique dans la propagation du Virus T. Nous parlons donc de "bribes" puisque soyons honnêtes, avec seulement une huitaine d'heures de jeu et autant de courtes cinématiques, la campagne peine à réveiller un quelconque instant nostalgique sur la durée. Quelques grands "Oh !" ou "Ah !" sortiront de temps en temps de la bouche des fanatiques à la vue de petits clins d'œil bien trouvés, purs produits du fan-service made in Capcom. Les plus fous se contenteront quant à eux d'enclencher le mode Pro, dans lequel vos adversaires feront figure de véritables déités sanguinaires, et apportant une nouvelle définition à la notion de challenge. Divisée en sept chapitres, la campagne solo se révèle être en demi-teinte. Il s'agit en général de traverser des niveaux d'un point A à un point B, allant des simples couloirs exiguës des Laboratoires de Birkin aux environnements plus spacieux des rues de Raccoon City où règnent l'anarchie la plus totale. Le joueur doit ainsi survivre, lui et ses trois compères, aux vagues de zombies ou de militaires, tout en remplissant certains objectifs. Les premières missions parviennent bien à diversifier les phases de gameplay, oscillant entre la survie et les combats de Boss, à l'image des affrontements contre les mythiques Lickers ou l'imposant Nemesis. Mais passez la quatrième mission, les développeurs ont, semble-t-il, manqué d'idées. La campagne s'essouffle au point de conclure de façon expéditif sur, selon votre décision finale, un gros "What the Fuck ?!". Fort heureusement, même si l'IA ne souffre véritablement d'aucun problème, en vous soignant par exemple ou en agissant de manière plus général dans les temps, la campagne solo arrive à sauver les pots cassés en offrant de la jouer à plusieurs, le plaisir de dézinguer du zombie entre potes étant bien là, mais seulement le temps de deux après-midi.

 

Opération Grosse Bertha

 

Resident Evil : Operation Raccoon CityResident Evil : Operation Raccoon City possède en premier lieu de bonnes bases pour un titre multijoueur avec des fondations que Slant Six Games à puiser ci et là sur des titres similaires. On retrouve ainsi un système de classes composé de Vector (le pro du camouflage), Bertha la Médic, Spectre en charge de la reconnaissance, le soldat Lupo (le spécialiste des armes à feu) Beltway le maître des explosifs et enfin Four Eyes la scientifique. Chacun possède ses propres capacités, passives et actives, empruntées aux divers jeux tactiques du genre mais remises au goût du jour à la sauce anti-zombie. En profiter pleinement n'est pas chose facile puisque les joueurs devront passer de longues heures en ligne pour accumuler l'expérience nécessaire aux diverses améliorations et à la récupération d'armes plus destructrices. Bref, rien de bien innovant pour les adeptes des FPS ou TPS en ligne mettant en avant un système d'XP quasi-similaire, mais assez efficace pour satisfaire les joueurs souhaitant former le soldat ultime. La maniabilité de chaque personnage se fait instinctivement et le joueur apprendra très vite à mettre en pratique les pouvoirs et avantages de chaque avatar. Ce qui n'est pas vraiment le cas des déplacements, souvent laborieux, et affaiblis par un système de couverture très approximatif. Un sentiment d'autant plus rédhibitoire lorsque le gameplay s'appuie sur une mécanique de survie très stratégique et tirant parti des éléments du décor. Operation Raccoon City réussit tout de même son pari : nous servir de l'action réfléchie, pas aussi rentre-dedans qu'on pourrait le penser. En effet, incarner Bertha sans avoir la fibre médicale, jouer Four Eyes sans profiter de sa compétence de contrôle de zombie ou choisir Vector sans infiltrer une seule fois l'équipe ennemie à l'aide de sa fonction Mimique, provoquera à coup sûr les foudres de vos coéquipiers. Effet voulu car, n'allons tout de même pas par quatre chemins, Resident Evil : Operation Raccoon City n'est pas un titre que le commun des mortels lancera pour jouer seul, au coin du feu. Les joueurs ont ainsi le choix parmi quatre modes multijoueurs, dont trois principaux, qu'il serait bête de délaisser, profitant de l'expertise de Slant Six Games, visiblement plus à l'aise à la réalisation qu'il ne le fut sur le mode Campagne.

 

Lupo-succion !

 

Resident Evil : Operation Raccoon CityOn retrouve ainsi le mode "Heroes", Le Deathmatch local, dans lequel l'objectif est d'être le seul à terminer la partie vivant, et ce dans la peau d'une des figures emblématiques de la série, mix des personnages principaux de la campagne solo. Une bonne opportunité ici d'incarner ce bon vieux Leon S. Kennedy ou bien encore la très charmante Ada Wong. Sur le papier, le clin d'œil est saluable, mais malheureusement, ce mode reste le moins intéressant de tous et souffre d'une faille de taille. En effet, le joueur qui aura choisi la compétence Super Soldat, augmentant son armure considérablement, aura à coup sûr l'ascendant sur ce type de partie peu stratégique où la loi du plus fort prévaut, et presque synonyme de victoire assurée. Les modes "Biohazard" et "Survivant" présentent a contrario plus d'intérêt tactique et tirent parti plutôt intelligemment des compétences de l'équipe. Le premier, sorte de "Capture The Flag", consiste à récupérer une fiole du Virus-T apparaissant aléatoirement sur la carte et à sécuriser à sa base. Ce mode s'avère être efficace dans sa construction et chose sympathique, les cartes sont assez bien équilibrées, quelque que soit le camp dans lequel le joueur se trouve. Dans le mode "Survivant", le plus attractif de tous, les huit joueurs de la partie doivent survivre face aux zombies jusqu'à l'arrivée d'un hélicoptère, ne pouvant transporter que quatre joueurs. Si dans les premières minutes, les joueurs doivent s'efforcer de survivre aux attaques zombies, une fois le chopper arrivé, se frayer une place à bord en éliminant les membres de l'équipe adverse devient l'objectif prioritaire. Un mode qui tiendra en haleine plus d'un joueur, tout particulièrement dans les dernières minutes de jeu. Dans l'ensemble donc, les différents modes multijoueurs ne proposent pas une expérience inoubliable, mais en parallèle de la campagne solo, le résultat reste plus que satisfaisant. Visuellement, Resident Evil : Operation Raccoon City ne transcende pas, sans pour autant souffrir de ralentissements majeurs. Certains environnements sont plutôt agréables à regarder, tandis que d'autres effets irritent la rétine à l'image du feu, développé à une autre époque. L'animation des personnages souffre également d'une rigidité outrancière, les bonds s'apparentant à des sauts de carpes. En dépit d'un doublage français mitigé, l'ambiance sonore, servie par une atmosphère oppressante ponctuée de petites voix murmurant des choses mystiques dans vos douces oreilles, rattrape tout de même le manque de prise de risque de la direction artistique en général.

 

TEST VIDÉO RESIDENT EVIL OPERATION RACCOON CITY




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Vincent de Lavaissière Vincent de Lavaissière

le mardi 20 mars 2012, 18:57




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