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S’il arrive parfois que certaines adaptations de licences ciné se révèlent être de petits bijoux (Batman : Arkham Asylum par exemple), ce n’est malheureusement pas le cas de Rango qui se contente de suivre à la lettre les codes essoufflés d’un genre trop bien connu. Trop classique dans son approche et son gameplay, Rango ne parvient jamais à surprendre son monde et ce malgré la sensation de vouloir bien faire. Egalement assez faible dans sa réalisation, le titre d’Electronic Arts ne fait qu’illusion le temps de quelques parties. A éviter donc, même si on a aimé le film…
- Univers sympathique
- Quelques moments agréables
- Structure toujours identique
- Gameplay archi classique
- Réalisation assez faible
- Bestiaire ultra limité
- Durée de vie très courte
- On s'ennuie ferme !
Rango, à ne surtout pas confondre avec le personnage mythique créé par Sylvester Stallone, est le héros du prochain film d’animation signé ILM, la société d’effets spéciaux de monsieur George Lucas. Prévu ces prochains jours dans les salles obscures du monde entier, le film a sans surprise eu droit à une adaptation sur consoles. Une habitude qui nous pousse souvent à nous méfier de ces licences un peu souvent prises à la légère ; et cette fois-ci, il y a de quoi se poser des questions…
S’il est souvent plus simple pour les concepteurs de jeux vidéo de suivre la trame du film dont leur jeu est inspiré, ce n’est pas le cas de Rango qui propose son propre scénario original. En effet, ici, notre caméléon est déjà le shérif respecté de la ville de Dirt et c’est avec un certain entrain qu’il raconte à ses amis comment il est parvenu à mettre Bad Bill et son gang de malfrats sous les verrous. Une histoire pleine de courage et de bravoure d’après les dires de Rango, qui va tenter de nous faire vivre une aventure de grande haleine. Les premiers pas dans le jeu d’Electronic Arts sont plutôt classiques, avec une vue à la troisième personne qui nous permet de nous familiariser avec les commandes. Saut, double-saut, roulade, combats à mains nues et séquences de gunfight, notre héros est capable de bien des choses. C’est d’ailleurs en avançant dans les différents niveaux que l’on découvre les quelques aptitudes offertes à ce caméléon un peu mytho. Très rapidement, on se rend compte que le jeu est truffé de caisses à exploser, permettant de récolter des étoiles de shérif, indispensables pour faire évoluer les compétences de Rango. Le genre de tics qu’on retrouve assez souvent dans ce type de jeux, et dont le but est de clairement combler inutilement le temps du joueur, ce qui se transforme généralement en une corvée permanente. Heureusement, Rango ne se limite pas uniquement à ce genre de bassesses et combattre les – nombreux – ennemis à l’écran sera également une activité bien chargée. C’est simple, le titre d’Electronic Arts repose systématiquement sur la même structure, qui consiste à nettoyer une zone définie avant de pouvoir continuer l’aventure. Un principe bien connu de tous et qui aura vite tendance à nous agacer, surtout quand on sait que le bestiaire est aussi varié que la coupe de Mirelle Matthieu… Les développeurs tentent parfois de nous surprendre en nous proposant une course-poursuite à dos de géocouscous, ces oiseaux rapides qui ressemblent à des autruches, ou alors ces moments de simili infiltration, où Rango doit éviter de se faire repérer par un humain, bien décidé à se débarrasser des intrus chez lui. Mais quelques soient les tentatives, Behaviour Interactive ne parvient jamais à rendre son jeu intéressant, la faute à un principe vu et revu mille fois, un gameplay d’un classicisme absolu et d’une réalisation qui fait peine à voir... Comme souvent dans pareil cas, le budget alloué pour ce genre de productions est bien faible, l’éditeur préférant miser sur la notoriété de la licence et l’indulgence (ou la crédulité, rayez la mention inutile) du consommateur. Soyez avertis, Rango le jeu vidéo, n’a rien de transcendant.