Test également disponible sur : PlayStation 2

Test Pro Evolution Soccer 4 sur PlayStation 2

Test Pro Evolution Soccer 4
Hit JeuxActu
La Note
note Pro Evolution Soccer 4 19 20
 

Les plus
  • Le meilleur jeu de foot
  • Durée de vie infinie
  • Le réalisme
Les moins
  • Manque de licences


Le Test

Chaque année, les petits attendent le Père Noël, les vieux la retraite, les ados leur premier baiser et nous, les jeunes adultes, nous n’attendons qu’une chose : le nouveau PES. Véritable bombe ou pétard mouillé ? L’angoisse est telle qu’on dirait que le beaujolais nouveau est arrivé.


Au début, ce fut dur à admettre, mais à force de persévérance, on a finit par s’y faire et maintenant, c’est lui qu’on attend. Mais qui ça donc ? Mario ? Sonic ? Zelda ? Non non, pas un héros de jeu vidéo, mais des centaines de stars internationales modélisées qui bossent 24/24, 7/7 365 jours par an pour nous divertir et nous faire suer à tout moment. Je parle bien évidemment de nos amis les footballeurs et de leurs doublures numériques dans l’incontournable série des Pro Evolution Soccer.

 

Au début, donc, quand la série tournait sur Nintendo 64 ou sur PS1, et qu’elle s’appelait encore ISS, il fallait être bien malin, ou totalement marginal, pour savoir que quelques années plus tard, on ne parlerait plus que d’elle, reléguant le maître d’alors, FIFA, à des années lumières. Malgré un retard culturel footballistique proche de celui d’un supporteur lyonnais (voir même proche de celui de Laurely), les japonais sont aujourd’hui les rois du jeu vidéo et les maîtres du football de salon. Un peu à l’image des athlètes chinois pour les Jeux Olympiques, les développeurs observent, écoutent, apprennent, bref, se perfectionnent pour être à chaque fois un peu plus près… des étoiles.

 

Plus beau, plus grand, plus fort

 

Depuis la sortie de la PS2, la série ISS (nom qui existe toujours mais qu’il faut désormais éviter comme la peste) s’est donc transformé en PES en Europe, mais se nomme toujours Winning Eleven au pays de la Coupe du Monde 2002. Pour résumer, PES 4 est, à peu de choses près, ce qu’est Winning Eleven 8 au Japon. Un poil moins rapide, un chouïa plus beau, des commentaires localisés et des transferts actualisés (quoique…) sont les seules différences avec la version nipponne sortie début août.

 

PES 3 ne m’ayant toujours pas totalement convaincu, en comparaison de la claque reçue en leur temps par PES puis PES 2, ce PES 4 était donc attendu au tournant par mes petites mains surentraînées à tacler, presser et marquer tel un Van Nistelrooy en pleine confiance. Et ô joie, il n’aura pas fallu plus d’une mi-temps pour que la magie et la frénésie ne gagnent totalement mon esprit. Certes, pour un joueur lambda, cela ressemblera comme deux gouttes d’eaux aux trois précédents épisodes, et pourtant, tellement de choses ont changé. Pêle-mêle, on retiendra la présence d’un arbitre sur le terrain, des tribunes qui vivent, un nouveau système de touche plus réaliste, la possibilité de tirer les coups francs en deux temps, les joueurs qui se font soigner sur le bord de la touche, de nouvelles animations par dizaines après une faute ou un but et de nouveaux commentaires (Christian Jeanpierre et Jean-Luc Arribart remplacent Cyril Linette).

 

Les licences pour PES 5 ?

 

Un seul regret à noter, le même que pour les trois précédents épisodes, concernant les licences, que l’on nous promettait vraiment complètes. Au final, si les clubs français, allemand, hollandais, etc. (près de 150 clubs en tout et 65 équipes nationales) sont bien présents, on est encore bien loin des belles promesses de Konami et de la licence FIFA. En réalité, seuls les championnats italiens, espagnols et hollandais bénéficient des vrais noms des clubs. Pour les vingt clubs français, on a encore le droit à des matchs dignes de la PH, avec Bouches du Rhône – Ile de France en guise de OM – PSG, ou encore Garonne – Corse du Sud pour Toulouse – Ajaccio… Idem pour les noms de certains joueurs, notamment les hollandais, qui sont encore totalement farfelus. Le jeu possède la licence des clubs hollandais, mais pas des joueurs… Enfin, si les transferts entre clubs sont plutôt bien mis à jour (manque juste les mouvements de dernière minute, de type Fiorèse à l’OM et Mido à l’AS Roma), il n’en est pas de même pour les équipes nationales. On se demande bien à quoi ont servi les deux mois de portage entre Winning 8 et PES 4, puisqu’on a le droit aux équipes qui ont débuté l’Euro portugais et non à celles qui ont entamé les qualifications pour la Coupe du Monde 2006. Ainsi, la France compte toujours dans ses rangs Desailly, Lizarazu, Thuram, Makelele ou encore Zidane, tous titulaires. Vu le niveau actuel des titulaires, on ne s’en plaindra pas, mais si personne ne tourne la page, on a pas fini d’en entendre parler de 98 ! Bien évidemment, tous ces petits soucis d’effectifs peuvent être facilement corrigés en passant par l’éditeur de données, mais cela nécessite un certain temps qu’on aimerait passer à jouer, et non à bidouiller les données. Entre le 31 août (date de clôture du marché des transferts) et le 15 octobre (date de sortie prévue du jeu sur PS2), il y a pourtant le temps de mettre au point les derniers transferts importants.

 

À la retraite les vieux

 

Je sais, je chipote beaucoup, sur ce qui ne sera pour certains qu’un détail, mais c’est le seul reproche que l’on peut faire à ce jeu presque parfait. Jeu multijoueur par excellence, PES a su néanmoins attirer les joueurs solitaires grâce au mode Master Ligue, qui est bien évidemment toujours présent. Contrairement aux championnats nationaux qu’il est possible de remporter dans le mode tournoi, la Master Ligue vous propose de créer une équipe (ou d’en prendre une existante), avec des joueurs totalement inconnus de seconde zone, et d’intégrer la division 2 d’une sorte de super ligue européenne. La première année, vous faites avec les moyens du bord, à savoir une équipe dont la moyenne d’age approche dangereusement les 34 ans, et vous tentez tant bien que mal de conserver le 0-0 le plus longtemps possible. Au fil des matchs, vos joueurs progresseront, puis vous gagnerez de l’argent, ce qui vous permettra d’une part de payer les salaires, puis de recruter la perle rare, un petit croate de 17 ans dont personne n’a encore entendu parler et qui vous rapportera un joli pactole quelques années plus tard. À la fin de la première année, vous pourrez ainsi avoir accès aux entraînements individuels et par équipe, ce qui représente la meilleure manière de faire progresser vos joueurs. Une fois que vous aurez la chance de finir dans les deux premiers de D2, vous accéderez enfin dans l’une des quatre poules de Master Ligue. Les matchs seront alors plus acharnés et il faudra vous battre encore plus fort pour ne pas être relégué, et accéder aux diverses coupes européennes, organisées par la WEFA.

 

Champagne pour tout le monde

 

Outre le perfectionnement de votre technique, le fait de participer à la Master Ligue, aux diverses coupes internationales et à l’entraînement vous octroiera des points PES. Ces points vous donnent accès à la boutique PES, dans laquelle vous pourrez dépenser votre argent pour acheter des équipes de légende, des grands joueurs à la retraite, un niveau de difficulté supérieur (une 6e étoile !), un nouveau stade, un effet arc-en-ciel dans les replays, de nouveaux ballons, etc.

Rien à dire de plus, vous l’avez sans doute compris, Pro Evolution Soccer 4 est bien la nouvelle référence du foot sur console, prenant magistralement la relève de ses trois prédécesseurs. N’ayant pas encore pu jouer à FIFA 2005, nous nous garderons bien toute comparaison pour le moment, mais il semblerait qu’encore une fois, il n’y ait pas de match équitable entre les deux jeux. Et quand on voit que Thierry Henry est désormais le porte-drapeau de PES 4 après avoir été celui de FIFA, on se dit que tout est clair, même dans l’esprit des joueurs de foot.




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Ludovic Bechtold

le jeudi 23 septembre 2004, 17:10




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