Test également disponible sur : 3DS

Test Pokémon X & Y : des premiers pas réussis sur 3DS ?

Test Pokémon X  Pokémon Y sur 3DS
La Note
note Pokémon Y 17 20

Pokémon X et Pokémon Y sont d’abord les versions du passage au tout 3D. Et il est important de souligner que ce dernier est réussi. La carte du monde en ressort plus vivante, gagne en volume et en crédibilité là où les combats brillent par leur mise en scène, la modélisation au top des Pokémon et leurs nombreuses animations. Rien que pour ça, ces nouvelles versions méritent d’être jouées. D’un autre côté, la série conserve 90% de son gameplay et continue de le faire évoluer par petites touches. Si le challenge s’envole peu à peu, le concept n’en reste pas moins incroyablement efficace et offre une durée de vie toujours plus colossale. Si on y ajoute les nouvelles activités connectées, on tient probablement les titres qui vont battre des records de vente sur 3DS.

Retrouvez plus bas la suite de notre test de Pokémon X & Pokémon Y


Les plus
  • Le concept Pokémon qui ne vieillit pas
  • Plein de nouvelles créatures, mais aussi plein d’anciennes (ah, la nostalgie)
  • Une durée de vie colossale
  • Le passage réussi à une 3D colorée qui marque un grand pas dans la série
  • Tout un tas de petites améliorations de gameplay agréables
Les moins
  • Un challenge qui peine à se faire voir…
  • Une gestion de la caméra un peu farfelue à Illumis
  • Quelques rares ralentissements en cours de combat


Le Test
Aha ! Les premiers épisodes de Pokémon en 3D sont enfin arrivés ! Un rêve à côté duquel on ne peut pas passer pour peu qu’on soit tombé dans la Poképotion étant petit. La génération des titres DS a doucement mais sûrement fait avancer le schmilblick, et il est temps de sauter un grand pas technologique désormais, celui de la troisième dimension, et ce sur console portable s’il vous plaît. Après une année relativement calme, la 3DS pourrait voir en Pokémon X et Y un moteur pour des ventes conséquentes et régulières. Pourvu que Nintendo y ait intégré assez de nouveautés et c’est ce que nous allons voir dans ce test.

Pokémon XLa vache ! L’eau a quand même carrément coulé sous les ponts depuis la sortie de Pokémon dans ses versions Bleue et Rouge, les toutes premières itérations du phénomène de Game Freak et Nintendo. Ce genre de réflexion vient automatiquement à l’esprit quand on met les mains pour la première fois sur les derniers nés de la saga, Pokémon X et Pokémon Y. Qu’il est loin le temps où on ne savait même pas qu’il y avait plusieurs régions dans le vaste monde des Pokémon, où Sacha avait une Super NES dans sa chambre, où on hurlait de joie après ses premières captures, à savoir d’inoffensifs Rattata et Roucool planqués dans les hautes herbes près d’un Bourg Palette monochrome. Oui, la nostalgie est inévitable quand on découvre pour la première fois un épisode de Pokémon intégralement en 3D. Oui, en 3D ! Genre le truc qui manquait tellement à la série qu’il avait poussé Nintendo à créer Pokémon Stadium sur N64, pour le simple plaisir de voir ses créatures s’animer, s’épanouir dans l’espace. Grâce aux capacités (relatives) de la 3DS, c’est désormais toute l’aventure, et non plus seulement quelques combats, qui se déroule en trois dimensions. On part donc à la découverte d’une nouvelle région, Kalos, copie conforme de la moitié nord de la France, sur requête du professeur Platane (oui, les localisations sont toujours pleines de surprises et mon Canarticho baptisé Inspecteur Magret par un PNJ à qui je l’ai échangé me fait toujours autant marrer). Tout ça dans le but, as usual,  de remplir le Pokédex et accessoirement de découvrir le mystère des Méga-Evolutions.

Polygon va enfin mériter son nom

 

Pokémon XInutile de préciser que ce bond en avant visuel est la principale qualité et nouveauté du soft. Même si on ne va pas s’éclater les rétines sur le jeu, le tout reste fort joli et conforme à l’esprit de la série, notamment grâce au choix très judicieux d’un cel-shading juste assez prononcé pour conserver son côté manga. Les déplacements sur la map se font dans un environnement qu’on peut assimiler à du super deformed : c’est très coloré, plutôt bien foutu mais il ne faut pas s’attendre à des animations de ouf de tous les côtés non plus. On reste dans une vue de trois-quarts la plupart du temps, pour passer dans certains coins du monde à une caméra plus dynamique. Petit bémol d’ailleurs sur la navigation à Illumis, la capitale de Kalos, qui fout franchement la gerbe par moments. Bon point cependant pour les arènes aux décors stylés, bien différenciés et à la carte du monde, un petit peu moins morcelée. Bien entendu, ce renouveau graphique se fait surtout sentir en combat : les Pokémon n’ont jamais été aussi bien modélisés et on les sent enfin vivants (même si l’imagination faisait le boulot jusqu’ici). Certaines attaques valent d’ailleurs vraiment le coup d’œil (Nitrocharge par exemple, comme la plupart des capacités Feu cela dit), même si on n’a pas pu s’empêcher de remarquer quelques légers et occasionnels ralentissements. La mise en scène fait aussi son petit effet, avec des caméras mobiles, des changements d’angle, des gros plans sur le Pokémon adverse. Votre avatar fait même une courte apparition lors de certaines animations ou du traditionnel lancer de Pokéball pour la capture. Finalement, même le moindre élément du jeu gagne quelque chose dans cette refonte : les techniques Surf et Vol, le fait de chausser ses rollers ou d’enfourcher sa bicyclette, et même la narration qui se permet quelques fantaisies. Dommage de ne pas avoir créé et inséré des cris digitalisés pour toutes les créatures histoire de bien terminer tout ça, seul Pikachu bénéficie de cet honneur.


Méga-Evolution ?


Pokémon XCôté gameplay, c’est également via une foultitude de petites nouveautés que Pokémon X et Y marque la différence, la plus grosse d’entre elles étant le mécanisme de Méga-Evolution durant les combats. La région de Kalos abrite en effet des pierres tout à fait particulières. Certaines d’entre elles ne correspondent qu’à une sorte de Pokémon, une espèce qui n’a plus la possibilité d’évoluer. En lui donnant cette pierre, et en disposant d’un bracelet spécial pour l’activer (que vous obtiendrez au cours de l’aventure), vous pouvez lui permettre de méga-évoluer, le temps d’un combat, avec transformation et hausse des statistiques à la clé. Tortank aura ainsi besoin de tenir un éclat de Tortankite pour devenir Mega-Tortank, pourvu d’un énorme canon sur le dos et de deux autres plus modestes sur les bras. C’est plutôt chouette et ça permet de remettre en avant des créatures déjà poussées à fond. On notera également l’arrivée des combats de horde, dans lesquels votre créature doit affronter cinq Pokémon sauvages. D’un niveau très inférieur, ils peuvent représenter un danger pour peu que vous n’ayez pas d’attaques de zone et si vous souhaitez en capturer un, il vous faudra d’abord vous occuper des quatre autres. Quant aux joutes aériennes, elles n’impliquent que vos Pokémon volants, et c’est finalement leur seule spécificité.

 

Pokémon YA cela viennent s’ajouter la possibilité de faire du roller, à côté du vélo et des chaussures de course (ce qui, pour ne rien vous cacher, n’est pas des plus maniables), de customiser son avatar en changeant ses fringues, sa coupe de cheveux, ou la couleur de ses yeux, de cultiver ses baies de manière bien plus simple qu’auparavant, etc. Dommage que le titre perde encore un peu en challenge : on reçoit le Multi EXP très tôt, les donjons sont souvent habités par un ou deux personnages qui vous permettent de régénérer votre groupe en cours de route, et le jeu propose de choisir par deux fois des Pokémon de départ ! En quelques heures, le Professeur Platane vous offre Grenousse, Marmiton ou Feunnec puis vous pourrez également récupérer Bulbizarre, Carapuce ou Salamèche ! Les doigts dans le nez pour le début de partie… Mais allez, ne boudons pas notre plaisir, la collectionnite ne vieillit pas et le concept de Pokémon non plus. Alimenté par l’arrivée de nouvelles créatures par centaines, de nouveaux systèmes d’évolution à découvrir, de nouvelles Pokéballs à essayer, il continue d’offrir une durée de vie gargantuesque, qui pourrait frôler la centaine d’heures de jeu si vous voulez « tous les attraper ».

 

Le SPV, sorte de méthode d’entraînement permettant aux Pokémon de faire augmenter leurs stats hors combats, qui risque d’attirer les Dresseurs les plus expérimentés."

 

Pokémon YMais le passage sur 3DS, c’est également l’assurance de ne plus jamais être seul avec son câble Link acheté pour rien. On entre dans l’ère du toujours connecté ! Ainsi, à n’importe quel moment, vous pourrez décider d’affronter un Dresseur habitant de l’autre côté de la planète, jouer une carte plus pacifique en lui proposant un échange de Pokémons ou simplement interagir avec lui. Côté remplissage de Pokédex, la Game Trade Station vous permet de proposer une créature précise à l’échange ou d’en chercher une qu’il vous manque. Vous pourrez également faire le troc d’O-Auras, des bonus temporaires que vous récupérez dans le jeu et qui offrent un surplus d’expérience, d’argent ou une amélioration dans l’une de vos stats pendant un temps imparti. Mais c‘est le SPV (pour Système de Perfectionnement Virtuel), sorte de méthode d’entraînement permettant aux Pokémon de faire augmenter leurs stats hors combats, qui risque d’attirer les Dresseurs les plus expérimentés, contrairement à la Poké Récré, Nintendogs à la sauce Pokémon, qui devrait rapidement être mise de côté...

 


Réagir à cet article Réagir à cet article


Autres articles

Pokémon : le légendaire Arceus en téléchargement gratuit ! Nintendo et The Pokémon Company continuent d'offrir aux joueurs les différents Pokémon légendaires de la série en magasin, à l'occasion des vingt ans de cette dernière. C'est Arceus qui est cette fois-ci concerné. 1 | 01/08/2016, 15:39
Pokkén Fighters : le jeu de baston Pokémon bientôt officialisé ? Deux nouvelles marques commerciales ont été déposées par The Pokémon Company, un mois à peine avant l'E3 2014, ce qui réveille les soupçons d'un jeu de combat Pokémon. 1 | 06/05/2014, 15:03