15 20
- L’adaptateur sans fil offert
- L’univers pokémon
- Une bonne durée de vie
- Des challenges intéressants
- Les nouvelles attaques
- Pas assez d’innovation
- Seulement la ligue Kanto
- Des échanges trop nombreux
Pokémon par-ci, Pokémon par-là. Nintendo en met à toutes les sauces, profitant d’un engouement continu de la série pour remplir son tiroir caisse. Traditionnellement, l’éditeur se cantonne à sortir deux volets, puis à nous pondre un remake quelques mois plus tard. Cette fois-ci, Nintendo va plus loin en nous proposant un nouveau remake de Pokémon Rouge et Bleu, cinq ans après leur sortie française. Plus beau et plus long certes, mais cela en vaut-il vraiment la chandelle ?
Le phénomène Pokémon est à la base d’une anecdote incroyable : il y a déjà bien longtemps, Satoshi Tajiri observe deux fourmis sur un tuyau et aussitôt une idée germe dans son esprit : celui de créer un monde merveilleux rempli d’insectes, que les joueurs pourront s’échanger via un câble link. Pokémon était né ! Bien vite, le projet est repéré par Myamoto en personne et la machine se met en route. Et dès l’année 1996, les Japonais se sont adonnés en masse à Pocket Monster, bien vite rebaptisé sous le nom qu’on lui connaît. Depuis, Nintendo en a profité pour constituer autour du titre une embellie commerciale sans précédent : nombreux jeux à licence, nombreux produits dérivés, dessin animé, manga etc.
Un jour, je serais le meilleur dresseur…
En attendant la version Emeraude, on pourra toujours se jeter sur Pokémon Rouge Feu & Vert Feuille (la version verte étant l’équivalente de la version bleu en Europe), qui contient en quelque sorte un contenu amélioré des jeux éponymes, sortie cinq ans plus tôt. Autant dire que Nintendo a intérêt à avoir poussé les innovations à son paroxysme pour convaincre les fans de la première heure ! Et de l’innovation, il y en a bien sûr, mais est-ce suffisant pour justifier un tel achat ? Tout d’abord, le premier changement notable est la remise à niveau de la réalisation du titre, notamment avec l’utilisation des mêmes éléments graphiques que Rubis/Saphir. Simple, mais efficace ! Ensuite, a été implantée la plupart des nouvelles fonctionnalités des précédentes versions comme le choix d’incarner une fille ou un garçon au début de l’aventure ou bien encore les combats à quatre pokémons. On incarne Sacha, qui de simple néophyte, aspire à devenir un maître pokémon. Il faudra donc choisir un pokémon de base, donné par le professeur Chen (Bulbizarre, Carapuce ou Salaméche qui représente respectivement un niveau de difficulté de plus en plus élevé) puis voyager de ville en ville pour se constituer une véritable collection, acquérir des connaissances et élaborer des tactiques, et ensuite forger une équipe de choc pour vaincre l’ultime conseil des quatre. La route s’annonce longue et les énigmes nombreuses. Mais pour l’initié, qui a déjà parcouru le jeu de long en large, que reste-il ? Bien que seule la ligue de Kanto soit jouable, des environnements inédits sont disponibles (au total, ce sont neuf îles qui font leur entrée et permettent de capturer des pokémons issus des versions Or/Argent) et les nombreuses nouvelles attaques, capsules techniques et les divers réajustements des pokémons et de leur type (notamment à l’encontre des pokémon utilisant des pouvoirs psychiques) procédés par les développeurs confèrent ainsi une nouvelle dimension stratégique au passionné qui devra réélaborer de nombreuses tactiques.
Attrapez-les tous !
Avec un panel conséquent de plus de 200 bestioles dans la nature, cela promet de faire défiler le compteur par dizaine de nombre d’heures jouées, nécessaire pour relever ce challenge si riche et passionnant. Rentabilité oblige, l’accent a été mis sur les échanges avec les autres versions (compatibles avec l’ensemble des précédents volets, ainsi que les épisodes GameCube) pour compléter son pokédex. Petit plus, un adaptateur wireless est fourni gratuitement avec le titre, qui vous permettra de vous connecter sans fil pour participer aux divers combats de dresseurs mais aussi à des mini jeux ainsi qu’à un « chat » sur une portée de cinq mètres (même si ce dernier point ne se révèle pas d’une grande utilité. En effet, il est beaucoup plus pratique de s’adresser directement à la personne que l’on a en face de soi, que de lui envoyer un mini message dont le maniement des touches ne rend pas la tâche aisée). Les débutants ne seront pas mis à l’écart puisque tout a été pensé cette fois-ci pour répondre à leurs questions. De nombreuses explications en passant par un menu spécialisé (accessible grâce au touche L et R) à des objets spécifiques, tout sera mis en œuvre pour ne pas qu’ils se sentent perdus dans un jeu aux règles pas aussi simples qu’ils n’y paraissent. Néanmoins, il aurait été sans doute plus utile que ces interfaces ne distillent pas autant de conseils généraux mais appondissent davantage sur les attaques à utiliser, les types des pokémons ou des indices sur la résolution des énigmes en cours.
Un maître vous parle