Test également disponible sur : Game Boy

Test Drill Dozer

Test Drill Dozer
La Note
note Drill Dozer 15 20

C’est bien simple, si Drill Dozer était sorti au début des années 90, il serait aujourd’hui un titre culte dans nos mémoires. Face à un titre qui allie le plaisir du old-school à un concept ingénieux, et dont le dosage entre adresse et action est idéal, sans puzzles lourdingues, on se dit que l’on aimerait voir Game Freak sortir plus souvent des Pokémon ! Pour l’heure le bruit strident de la perceuse de Jill continue de me vriller les tympans, mais bon sang ce que c’est bon !


Les plus
  • Une insouciance old-school
  • Level design ingénieux
  • Concept tout frais
Les moins
  • Un peu répétitif sur la fin
  • On aurait aimé davantage de folie


Le Test

Alors que Nintendo vient d’annoncer qu’elle envisageait sérieusement de ne pas prolonger l’existence de la marque pourtant archi-célèbre Game Boy, et que la GameCube voit sa vie défiler sous ses yeux, la Game Boy Advance reçoit elle aussi ses derniers titres, éclipsée qu’elle est par le foudroyant succès de la Nintendo DS. Parmi ces titres, un soft atypique nous fait le plaisir de débarquer en Europe. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on tient là une des surprises de l’année sur ce support !


Si le nom de Game Freak ne vous dit rien, vous avez en revanche tous autant que vous êtes obligatoirement entendu parler de leur principale franchise, une certaine Pokémon. Propulsée au cœur d’un succès mondial, la société déroule Pokémon sur Pokémon depuis plus de 10 ans maintenant. Alors quand Game Freak se décide à sortir la tête de sa rivière de Pikachu pour créer un titre original, notre regard croise le sien. Un regard au préalable peu intéressé. Drill Dozer, avec sa jaquette et sa foreuse évoquant irrémédiablement le jeu de stratégie Mr Driller de Namco, passerait facilement pour un jeu de seconde zone. Mais pas de méprises, tout d’abord Drill Dozer n’a rien d’un jeu de réflexion, c’est en revanche un savant mélange d’action et de plates-formes. Et si vous avez connu et béni l’ère des 16-bit, croyez-moi, vous allez remercier Game Freak de tout votre cœur.

 

Le jeu vidéo, ça creuse

 

Que nous étions un Nintendork ou un Segalopin, nous avons tous gravé en mémoire des instants de nostalgie d’une puissance émotionnelle redoutable. Il ne faut pas 30 minutes de jeu pour que Drill Dozer nous donne la sensation d’être revenu à l’époque de l’enfance (ou de la jeunesse pour les moins frais) où la découverte de chaque jeu était une expérience nouvelle très forte. Techniquement cependant, Drill Dozer est d’un minimalisme qui évoque plutôt un jeu Game Boy Color, mais qu’importe, puisque ici ce n’est pas l’esthétisme du jeu qui nous fait voyager dans le passé, mais un gameplay aussi simple qu’astucieux. Fille du chef d’un gang de voleurs, les Red Dozers, la petite Jill aux cheveux roses prend les choses en mains lorsqu’une vilaine bande adverse leur dérobe une précieuse émeraude rouge. A bord du Drill Dozer, sorte de petit char surmonté d’une rutilante perceuse, Jill parcourra six mondes dans une insouciance ludique que l’on pensait perdu à jamais. De la 2D, de la plate-forme, des sprites, des blocs à casser, des émeraudes, des boss, des personnages mignons, des perceuses, des rouages, des power-up, des trésors cachés, tels sont les ingrédients de Drill Dozer, le jeu le plus délicieusement old-school que l’on ait connu depuis longtemps !

 

Blue sky in games !

 

Mais là ou Game Freak ne s’est vraiment pas foutu de nous, c’est qu’au delà de nous remémorer nos meilleurs moments sur les jeux Sega, Capcom, Konami, Nintendo ou Treasure des consoles 16-bit, Drill Dozer est tout de même fondé sur un concept inédit dans son genre. Entièrement basée sur le forage, le Drill Dozer n’ayant pas d’autre moyen de défense, la jouabilité du jeu est tout simplement canon. Au début de chaque étape, le Drill Dozer commence avec un seul rouage sur trois, ne lui permettant de forer que pendant un laps de temps très limité. Juste assez pour se débarrasser du menu fretin, ou pour se frayer un chemin dans la roche friable, mais pas pour démolir les blocs et les murs les plus résistants. L’obtention d’un second rouage permettra de doubler ce temps, en embrayant  au bon moment. Un petit timing de rien du tout est requis. Mais votre Drill Dozer ne devient optimal qu’une fois le troisième rouage obtenu. Ici, plus de concessions, après avoir embrayé le troisième rouage le Drill Dozer s’emballe et perce à volonté, tant que vous ne lâchez pas le bouton !

 

Peu mobile et quelque peu pataud, le Drill Dozer va cependant utiliser avec intelligence la puissance générée par son forage pour optimiser ses déplacements. Il est donc possible, pendant que vous creusez dans un sens avec R, de se projeter en arrière en inversant la commande brusquement, donc en appuyant sur L. Plus le forage est puissant et plus le choc vous propulsera loin. D’autant que le Drill Dozer peut forer dans la direction qu’il souhaite, il faudra donc orienter de temps en temps la perceuse de manière à pénétrer un bloc pour s’y accrocher. Et imaginons que devant vous, par dessus un gouffre, se forme une succession de blocs qu’un saut ne permettrait pas de franchir, le Drill Dozer est capable de se propulser en avant après avoir foré un élément, il passe ainsi de bloc en bloc sans choir comme une vieille poutre. Il va donc de soi que toutes les mécaniques du jeu sont basées sur des éléments qui peuvent recevoir votre perceuse. Ici pas le moindre levier, mais en revanche beaucoup de vis, et autres réceptacles à perceuse. Entre chaque stage, d’ailleurs numérotés à l’ancienne (1-1, 1-2, 2-1, etc…) le menu permet d’aller à la boutique pour dépenser vos puces électroniques, la priorité étant donnée à l’amélioration de votre jauge de santé. Et il faudra bien ça pour faire face à des boss de plus en plus difficiles, bien que le jeu ne soit pas compliqué globalement. Mais les plus grosses évolutions de votre fidèle Drill Dozer se feront au cours du jeu lorsqu’un mid-boss des familles vous permettra d’évoluer sous l’eau (excellent) et dans les airs (un peu moins maniable). A noter que la volumineuse cartouche de Drill Dozer est vibrante, mais peut-être désactivée. Doté d’un level design délicieusement d’époque, le jeu n’est cependant pas assez chatoyant techniquement, et manque un peu de cette fraîcheur pastel qui caractérisait si bien les premiers jeux d’action. Une fadeur esthétique qui ne fait cependant pas le poids face au plaisir simple de progresser dans cet océan de plaisir ludique. Cerise sur le gâteau, contrairement à certains jeux qui comptent également sur un public de vieux briscards, Drill Dozer ne se termine pas en une demi-heure.




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Steeve Mambrucchi

le lundi 22 mai 2006, 18:00




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