Test Picross 3D Round 2 sur Nintendo 3DS sur 3DS

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient quand même de rappeler les fondamentaux de Picross, une sorte de Démineur revisité. A l’origine, on devait se coltiner des grilles en noircissant certaines cases à l’aide des numéros situés autour. Une fois le gribouillage terminé, on pouvait admirer une jolie illustration. Voilà pour les bases. Bien évidemment, le premier Picross 3D a permis au jeu de gagner en profondeur et, tout en faisant pivoter le bloc à sculpter, il fallait différencier les cases à colorier de celles à exploser au marteau. On pensait que les développeurs en avaient fini avec leurs vices, mais c’était sans compter sur LA nouveauté introduite dans Picross 3D Round 2 : l’ajout d’une seconde couleur. Dit comme ça, ça a l’air tout pété, mais dans les faits, le cerveau prend hyper cher. Quand on débarque pour la première fois dans cet univers de fou sans être passé par les déclinaisons précédentes, il est préférable de s’appuyer sur le tutorial qui, même s’il peut sembler un poil long et fastidieux, permet d’assimiler tranquillement tous les rudiments de l’exercice. Par exemple, la présence d’un numéro bleu ou orange indique que sur la ligne ou la colonne se trouvent autant de cases de la même couleur. La tâche est facile quand le nombre de cellules est restreint, elle l’est beaucoup moins lorsqu’il s’agit de repeindre trois cases sur une ligne qui en contient une dizaine. Mieux, quand on tombe sur un chiffre encerclé, ça signifie que les cubes à barioler ne sont pas nécessairement accolés mais divisés en deux groupes. Quant aux chiffres encadrés, ils concernent les cases répartis en au moins trois groupes. Bref, vous pouvez imaginer l’état de nos neurones avec tous ces éléments à prendre en considération, et les possibilités multiples.
 

Pas besoin de graphismes photoréalistes et d’un budget de 500 millions d’euros pour capter le joueur pendant des heures : Picross 3D Round 2, ses blocs et son marteau suffisent.

Histoire de ne pas se faire prendre en traître par une case qui aurait échappé à notre vigilance, il y a moyen d’utiliser une vue en coupe à l’horizontale et à la verticale. Inutile donc de pointer du doigt la lisibilité des tableaux, même si le cœur d’une grille complexe peut parfois être difficile à décrypter. Mais avec une rotation des blocs aussi aisée et un regard aiguisé, on apprend rapidement à anticiper les coups tordus. Et puis, intelligemment, HAL Laboratory a pensé à glisser quelques leçons supplémentaires au fil des blocs à ciseler, ce qui évite de se faire humilier en ayant recours à l’aide. Au fait, pourquoi autant de souffrance ? Juste pour la gloire, les amis ! Plus sérieusement, les bouquins se débloquent au fur et à mesure que l’on accumule les points, mais aussi en fonction des joyaux dont la valeur varie selon notre performance. Sans doute dans un souci de ne pas rebuter les moins débrouillards, Picross 3D Round 2 ne nécessite pas un amour immodéré pour les jeux de réflexion : même en Facile, il est possible d’avoir une vue d’ensemble des défis que réserve le jeu. Ainsi, on pourra se mesurer au chrono pour dompter le bloc dans le temps imparti, ou alors trembler face aux erreurs éliminatoires. Enfin, on ne peut pas ignorer le filon amiibo encore une fois exploité par Nintendo. Ici, les figurines permettent d’accéder à des niveaux spéciaux. Compte tenu du tarif des statuettes, ça fait cher le bloc à dépiauter.