Test également disponible sur : PC - PS3

Test PES 2014 sur PS3 sur PC

Test PES 2014 sur PS3
La Note
note Pro Evolution Soccer 2014 15 20
PES 2014 prouve que Konami connaît la marche à suivre pour rattraper son retard sur le concurrent FIFA. Même si le nouveau FOX Engine donne des résultats bien médiocres techniquement et visuellement, il offre un vrai plus au jeu avec un moteur physique digne de ce nom. Cependant, il ne devrait exprimer son plein potentiel que sur la prochaine génération de consoles. Reste que ce PES est plus agréable à jouer que le précédent, qui était lui-même meilleur que son prédécesseur. Les sensations de jeu sont celles d’une vraie simulation, imparfaite certes mais qui a compris qu’elle devrait se rapprocher de FIFA pour mieux le dépasser. Grâce à des features telles que la gestion stratégique en cours de match, ou l’Emotion des joueurs, PES peut marquer sa différence à l’avenir.
Retrouvez plus bas la suite de notre test de PES 2014 

Les plus
  • Des sensations de jeu vraiment simulation et la construction des actions qui va avec
  • Enfin un moteur physique digne de ce nom !
  • Des duels physiques assez bien élaborés
  • Les possibilités tactiques précises et qui impactent vraiment le jeu
  • L'aspect psychologique du jeu enfin abordé!
  • Toujours la possibilité de modifier tout et n'importe quoi
Les moins
  • Les ralentissements et les freezes à gogo
  • L'ambiance sonore. Darren Tulett, c'est plus possible
  • Toujours perfectible en matière de licences
  • Pourquoi supprimer carrément la Bundesliga?


Le Test
Après avoir couru derrière FIFA depuis cinq ans maintenant, tel un Per Mertesacker tentant vainement de rattraper son attaquant, Konami prend enfin les dispositions nécessaires : PES ne prendra pas son envol tout de suite sur PS4 et Xbox One. Seules les versions PS3 et Xbox 360 seront disponibles pour PES 2014. Un choix pertinent pour la cuvée à venir l’année prochaine, histoire de ne pas se manger la marche de la next-gen, comme ça avait été le cas en 2007. Mais quid de cette version 2014 ? Serait-ce un parent pauvre ? Un cobaye ? Ou une réelle avancée, qui prouve que les Japonais continuent de tirer dans le bon sens ? Réponse dans notre test.

Pro Evolution Soccer 2014Disons que ce PES 2014 est probablement un peu des trois à la fois. Alors que Konami met le paquet pour les premiers pas de sa simulation footballistique sur next-gen, en prenant une année de travail supplémentaire, on imagine mal le studio se donner également à fond sur cette édition. Tout cela relève du bon sens. Loin de nous l’idée toutefois de clamer qu’il s’agit d’une version à l’arrache. Comme l’année passée, les Japonais progressent, grignotent leur retard ; en partie en s’appuyant sur les apports de FIFA (la série d’EA s’étant elle-même appuyée sur PES pour rebondir, CQFD), mais aussi en incrustant leurs propres innovations, leur propre vision du jeu. Cette année est donc, en premier lieu, l’occasion pour Konami d’introduire le dérivé du FOX Engine, moteur créé par Kojima Productions pour les besoins de Metal Gear Solid 5. On s’attend donc à du mieux graphiquement et à l’arrivée bénie d’un moteur physique digne de ce nom ; c’est-à-dire qu’il fallait vraiment faire quelque chose pour les joueurs qui glissaient les uns sur les autres sans aucun impact. Le résultat est franchement mitigé. Techniquement, PES 2014 est encore assez loin de la concurrence. D’ailleurs, même sans le rapporter à FIFA, certains problèmes sont juste inacceptables. Les menus façon ISS sont cradingues au possible et franchement pas bien fichus. Le jeu est aussi plein bourré de ralentissements et freezes en tous genres : les cinématiques d’entrée sur le terrain sont juste flippantes à ce niveau-là, tout comme les actions dans la surface. Dès que le ballon passe la ligne de fond, que ce soit pour terminer sa course dans le but ou à côté, le moteur se met à bégayer méchamment. Pas terrible quand on veut souligner l’arrivée d’un nouveau moteur. Et ce n’est rien à côté de la modélisation des visages (minuscules) des joueurs, réalisée sans grande finesse, et qui les rend au mieux inexpressifs, au pire, franchement pas ressemblants. Tout cela sans compter la grande proportion de joueurs assez connus qui ne bénéficient même pas d’une tentative de modélisation. Sagna par exemple ressemble toujours à Coolio depuis 2007. Quand on sait que c’est une des premières choses que les joueurs vont checker chaque année avec les stats, il va y avoir des déçus.
 

Physique difficile


Pro Evolution Soccer 2014Le moteur physique fait, lui, une entrée bien plus convenable. Certes, ce n’est pas encore parfait, mais l’Impact Engine de FIFA ne l’est pas non plus, et bénéficie de retouches chaque année. Certains duels physiques vous paraîtront peut-être un peu étranges, mais c’est globalement assez satisfaisant. Les combats à l’épaule sont franchement bien foutus et on a particulièrement apprécié la possibilité de défendre son ballon avec le bras, ou de passer devant son attaquant en donnant un coup de joystick droit en direction de l’adversaire. C’est assez intuitif, même si ça ne déstabilise pas vraiment la frappe d’un éventuel tireur, pour peu qu’il soit assez costaud. C’est en tous cas une avancée conséquente, et c’est une des composantes qui rend le jeu encore plus axé simu. En effet, les constructions des phases de jeu sont maintenant beaucoup plus vraisemblables, basées sur la passe et les appels des joueurs sans ballon. Là encore, FIFA a une longueur d’avance en la matière, notamment sur les positions de hors-jeu des joueurs, parfois grotesques dans PES. Mais le soft de Konami propose un paramétrage assez précis de la tactique à adopter, modifiable en cours de match, et qui agit grâce à un curseur sur la hauteur de la ligne de défense, du pressing, ou encore la longueur des passes. Le tout a un impact qui se ressent vraiment sur le jeu et les fameux appels de balle. Dommage que le système de passes soit toujours aussi dur à appréhender, tout comme le système de dribbles à deux sticks : les deux sont assez sympas à utiliser une fois maîtrisés, mais ce n’est pas ce qui se fait de plus accessible. Néanmoins, ils constituent un marqueur de différence, tout comme le système d’Emotion des joueurs, qui les rend plus ou moins performants suivant leur état de confiance. Une bonne idée, qui devrait toutefois avoir plus d’influence que simplement rendre un coup-franc plus facile à tirer. L’aspect psychologique est vraiment une piste à creuser pour Konami tant il est important dans le foot réel et encore non abordé par FIFA. L’important, c’est que les sensations de jeu s’améliorent considérablement à chaque épisode, ce qui augure vraiment du meilleur pour le prochain.

 

DAVID CONTRE GOLIATH


Pro Evolution Soccer 2014Côté contenu, Konami fait avec ce que l’ogre Electronic Arts veut bien laisser. PES 2014 conserve la Ligue 1 sous licence, la grande majorité des clubs de Serie A, ainsi que l’Eredivisie et la Liga. Les habillages Ligue des Champions et Europa League sont toujours agréables à voir (même si le moteur gâche un peu la fête). Mais vous pouvez oublier la Bundesliga, tout bonnement absente de cette édition, si ce n’est par la présence du Bayern Munich et de Lerverkusen. Dortmund, finaliste de la dernière Champions League, peut aller se gratter. La Premier League est toujours inaccessible (sauf pour le cas exceptionnel de Manchester United), tout comme le sont quelques sélections nationales. Ces dernières sont toutefois assez nombreuses, et si passer par le menu Modifier ne vous fait pas peur, il y a de quoi se faire plaisir quand même, notamment avec les équipes Classiques, qui font toujours partie de l’offre. D’autant que Konami propose également plusieurs ligues sud-américaines (Chili, Argentine) et d’autres plus exotiques. Le nombre de stades fait tout de même un peu peine à voir, surtout que la pléthore d’enceintes espagnoles qui était un des arguments forts du titre l’année passée a disparu. Rien de nouveau non plus au niveau des modes de jeu, puisqu’on retrouvera la Ligue des Masters et le Deviens Pro, en plus des autres classiques que sont l’Entraînement, l’Exhibition et les Compétitions. Les idées neuves sont probablement gardées pour les versions next-gen. On espère que ces dernières disposeront également d’une ambiance sonore retravaillée : si évidemment l’absence de certaines licences empêche le jeu de proposer les vrais chants de supporters (qui se répètent assez vite d’ailleurs, soit dit en passant), il serait également de bon ton de rendre ce bon vieux Darren Tulett à sa chaîne de sport, avant que des menaces de mort apparaissent sur son mur Facebook. Plus de naturel dans les commentaires, plus de réactions du public face à ce qu’il se passe sur le terrain : voilà ce qu’on attend à ce niveau du prochaine PES.

 




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