Test Payday 2 sur PS3 sur X360

Que les choses soient claires : Payday 2 n'a rien à voir avec son prédécesseur Payday : The Heist. Lorsque vous arrivez dans le jeu, on vous accueille chaleureusement en vous montrant votre planque, endroit qui sert de tutorial très basique pour vous présenter les différents aspects du jeu. Ici , tout se passe via le site crime.net, un portail du crime organisé de Washington D.C. qui se présente sous la forme d'une carte de la ville sur laquelle apparaissent tous les braquages possibles en temps réel. Vous avez donc un large choix de boulots qui ferait rougir le Pôle Emploi, d'autant qu'ils sont de plusieurs natures. Des braquages - très rémunérateurs -, parfaits pour vous financer, des transports de matériel, ou des vols d'armes qui permettent de gagner en expérience, les forces de l'ordre étant beaucoup plus nombreuses, il y en a pour tous les styles ! Vous allez donc intégrer en ligne un gang de quatre malfaiteurs dont l'objectif sera de réaliser un des contrats proposés par crime.net. Chaque personnage correspond à une classe bien précise que l'on peut améliorer via un système d'XP. Les adeptes de Splinter Cell choisiront le Fantôme, spécialisé dans les opérations en douceur, tandis que les joueurs à la gâchette facile opteront pour l'Enforcer, qui nettoie tout sur passage avec ses armes de destruction massive. Reste alors le technicien, expert en explosifs et armes sentinelles et enfin, le chef du gang, Dallas, qui est la grande gueule du groupe ; une sorte de Robert De Niro qui peut retourner le cerveau des otages afin qu'ils se battent à vos côtés. Truc de ouf !

Des Armes, des masques et des grosses coupures

Dans Payday 2, votre progression se fera sur un modèle RPG, chaque mission apportant XP et argent. L'XP vous permettra d'utiliser des points de skill, qui vous permettront d'augmenter drastiquement les capacités de votre classe de personnage. Vous pourrez donc avoir accès à tous types d'améliorations qui vous faciliteront bien la tâche lors de vos différents méfaits. L'argent quant à lui servira à personnaliser votre personnage. Armes, masque, kevlar, etc, presque tout est personnalisable dans Payday 2. A noter aussi qu'une large sélection d'armes sera mise à votre disposition, chacune comptant un nombre très élevé de modifications possible afin d'améliorer son comportement sur tous les points. Le même système s'appliquera aux masques, bien que l'effet ne soit que cosmétique. D'ailleurs, après chaque mission réussie, un système de tirage au sort vous attribuera un bonus, qu'il s'agisse de cash, de pièces pour vos armes ou pour vos masques. Car si vous devrez payer pour utiliser des pièces pouvant modifier vos armes, il vous faudra d'abord les gagner en jouant... Bref, de quoi devenir vite accro.

Crimes organisés

Lorsqu'on lance un braquage, on aperçoit tout de suite différentes choses. Tout d'abord, Payday 2 est est graphiquement limité. En effet, ça ne casse pas la baraque mais pour un jeu vendu 30€, la qualité offerte est assez surprenante. Ensuite, on comprend vite que pour réaliser un bon braquage, il faut une équipe solide. Si l'un des membres fait n'importe quoi ou se la joue perso, les choses tournent mal très rapidement. C'est donc à un vrai jeu en coopération auquel nous avons affaire, et entièrement en ligne. A ce propos, les bots qui vous accompagnent en solo sont tout simplement débiles, ce qui explique que le single player n'a aucun intérêt. Pour que le jeu vous offre son plein potentiel, c'est évidemment avec trois bons amis qu'il faudra faire équipe. Et une fois ces conditions réunies, on découvre Payday 2 sous son véritable jour, à savoir un jeu hyper fun, addictif, qui requiert une bonne coordination et une bonne intelligence dans la préparation des braquages. Il faut en effet rester en alerte pour savoir où nous attendra la camionnette pour fuir, qui sont les gardes, qui possède la clef de la salle de sécurité, etc. Ces renseignements, on peut les acheter avant de lancer un braquage, ce qui permet d'optimiser la préparation et de bien définir les rôles. Qui s'occupe des gardes, des caméras, qui pose la foreuse sur le coffre et fait le baby-sitter pour la relancer dès qu'elle s'enraye ? Et pour fuir ? Combien de sacs doit-on emporter ? Quelle sera la meilleure manière de faire une chaîne humaine en se jetant les sacs afin de charger le véhicule en un temps record ? Où peut-on trouver des planches pour barricader les fenêtres ? Le pire dans tout ça, c'est que même après avoir bien étudié, l'imprévu vous guette. Le braquage qui devait s'arrêter à votre fuite se prolonge, car il vous faut désormais couvrir votre fuite, souvent en attendant un nouveau moyen de transport, tout en surveillant vos sacs de butin qu'il faudra transporter sous le nez de Forces Spéciales qui ne se gêneront pas pour récupérer ce que vous avez eu la négligence de laisser traîner...

Pas un jeu de payday !

Reprenant les codes FPS de son aîné, Payday 2 parvient cependant l'exploit de nous étonner encore un peu, même avec des mécanismes qui n'ont a priori rien d'innovants. En effet, en plus de la distribution des rôles, l'équipement que porte chacun aura son importance lors des parties. Les medpacks et autres ammopacks se révèlent indispensables, tandis que toute la panoplie d'équipements spéciaux des classes servira les missions. Ainsi, l'Enforcer pourra embarquer une scie, outil précieux pour découper des barreaux protégeant des tableaux ou ouvrir des coffres-forts à la vitesse de la lumière. Le technicien pourra quant à lui disposer de mines et d'explosifs pour tendre des pièges à la Police ou faire sauter des coffres-forts, portes ou autres passages. Cependant, si on décide de choisir les explosifs, il faudra renoncer à la mitrailleuse sentinelle, bien pratique pour garder une entrée quelques instants, ou fournir un boost de puissance de feu. Et ces choix cornéliens s'appliqueront à toutes les classes durant toutes les missions, soit un bel aperçu des possibilités qu'offre le jeu. Autre ficelle : le système d'assistance. Si un allié est touché, vous aurez quelques instants pour aller le ranimer, car passé ce délai, les flics l'interpelleront et vous devrez alors attendre avant de négocier sa liberté contre les otages que vous aurez pris le soin de ligoter en arrivant sur place.

D'ailleurs, un des autres gros points forts de Payday 2, c'est la rejouabilité. Disposant à la base d'un très grand nombre de braquages possibles, le jeu évite la monotonie en transformant les maps à chaque braquage."

D'ailleurs, un des autres gros points forts de Payday 2, c'est la rejouabilité. Disposant à la base d'un très grand nombre de braquages possibles, le jeu évite la monotonie en transformant les maps à chaque braquage. Concrètement; quand vous lancez un contrat que vous aviez déjà fait, vous ne serez pas certain de reconnaître les lieux. En effet, seuls les murs restent, l'emplacement des autres éléments varie aléatoirement, avec un grand nombre de possibilités. Sur un seul et même contrat, la salle des coffres pourra se trouver à différents endroits par exemple. De même, certaines ruelles ou passages seront libres ou bloqués. En gros, à chaque braquage sa propre saveur, et même si l'on refait les mêmes scénarii, le sentiment de lassitude n'arrive jamais, et c'est là une des grandes qualités du jeu. Il est donc difficile de trouver des défauts à ce FPS coopératif tant l'évolution depuis l'opus précédent est immense. Si l'on excepte les bots du mode solo dont l'IA semble avoir été réalisée en quelques minutes, la copie que rend Overkill software est vraiment excellente, surtout quand on se souvient que Payday 2 n'est vendu que 30 petits euros. Un jeu de cette qualité dans cette gamme de prix est réellement la grosse surprise de cette fin d'été 2013. Pour être toutefois complet, on peut relever les bugs de collision des otages qui, lorsque vous les avez ligotés, se retrouvent parfois dans des situations cocasses. Mais la réalité est que Payday 2 est tout simplement jouissif ! Un jeu que l'on attendait pas vraiment et qui finalement pourrait devenir une référence du FPS coopératif grâce à son coté Bonnie & Clyde extrêmement léché.