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- Le plus beau jeu de la Xbox !
- Un shoot riche et vari
- Les shoot ne plaisent pas à tout le monde…
Après le semi échec de Gun Walkyrie, le studio SmileBit de Sega revient à la charge avec Panzer Dragoon Orta, quatrième épisode d’une mythique saga née sur la défunte Saturn. Un jeu d’une incroyable beauté, qui rend la Xbox indispensable à tout fan de Sega qui se respecte.
Depuis les premières images entre aperçues, on se doutait bien que ce Panzer Dragoon allait nous mettre une belle claque à sa sortie. Mais c’est encore mieux que ça. Orta est non seulement un splendide jeu, mais c’est aussi le shoot le plus frénétique et le plus inventif que l’on ai vu depuis… Ikaruga. Et ça, c’est un sacré compliment. Et pourtant, ce style de jeu était tombé dans l’oubli depuis pas mal de temps. Les shoot en 3D « auto dirigés » semblaient ne plus convenir au joueur moderne, désormais avide de liberté. Mais un autre studio de chez Sega repris alors le style engendré par la saga Panzer Dragoon, et créa un titre qui allait faire parler de lui : Rez. Les similitudes sont nombreuses entre les deux titres, car vous n’êtes pas exactement libre de vous promener où bon vous semble, mais vous vous contentez de déplacer un viseur pour atteindre vos ennemis., tout en esquivant leur tirs dans un périmètre limité. Après, tout reposait, dans le cas de Rez, sur un travail sonore époustouflant et des graphismes rétro minimalistes. Mais pour Panzer Dragoon, on retombe dans l’exubérance !
>>>Un nouveau monde
Panzer Dragoon Orta vous met non pas dans la peau d’un dragon, mais dans celle d’une jeune fille, Orta, qui n’a jamais connu la liberté. Enfermée en haut d’une tour, elle en sortira enfin grâce à un grand dragon qui ne parle pas mais semble la comprendre, elle qui ne sait plus vraiment qui elle est. Autour d’elle s’agite tout un monde avec une armée, des robots conçus par des « Anciens », des monstres, et tout de même des gens qui semblent vouloir aider Orta. Un scénario alambiqué qui rappelle quelque peu l’univers de Ico, mais aussi les thèmes chers à Miyazaki : l’eau, la terre, le ciel, les machines volantes, les robots… Graphiquement, les artistes de Smilebit semblent aussi avoir pioché du côté de Moebius (les dragons et les paysages font penser à Arzach, sa célèbre bande dessinée sans dialogues). Un beau mélange qui donne à ce Panzer Dragoon une atmosphère particulière, et dont les derniers niveaux virent carrément au psychédélisme le plus pur ! Enfin techniquement, c’est absolument irréprochable : les effets de transparence, de lumière, les animations, tout est impeccable.
>>>Prix de la mise en scène
Ce qui fait aussi tout le charme de Panzer Dragoon Orta, c’est son incroyable mise en scène. Ce qui pouvait s’avérer comme une contrainte (le tracé pré-calculé) devient un moyen de dynamiser l’action, comme c’est le cas dans un Resident Evil avec les plans fixes. Dans Panzer Dragoon, la caméra se contentera parfois de cadrer l’action dans son ensemble, laissant les hordes d’ennemis vous occuper les yeux. Mais à d’autres moments, la caméra se mettra à virevolter dans tous les sens, vous entraînant dans des précipices sans fin ou des couloirs étroits, vous obligeant à esquiver les obstacles traînant sur la route. Les boss sont également très impressionnants et vous demanderont beaucoup de patience afin d’en venir à bout, et vous vous souviendrez longtemps de ces scènes d’anthologie ou vous serez confronté à des dizaines de vaisseaux, ou encore face à une gigantesque citadelle volante, faisant fortement penser au film Laputa, de Miyazaki…
>>>Shoot évolutif
Par rapport aux deux premiers épisodes (le troisième était un RPG), Orta apporte quelques innovations bienvenues. Le dragon peut maintenant se transformer de trois manières différentes, chacune apportant son lot d’avantages et d’inconvénients. Le petit est rapide et maniable, et possède une triple jauge de turbo vous permettant d’accélérer ou de freiner, très pratique pour esquiver les tirs ennemis. Par contre, il ne peut pas cibler plusieurs adversaires mais sa furie « berzerk » redonne de l’énergie. Le plus gros dragon, lui, est bien plus puissant mais ne possède pas de turbo. Enfin, le modèle classique est le plus équilibré, et donc celui dont vous vous servirez le plus. La maniabilité est idéale et savoir freiner, esquiver, changer de forme et déclencher sa furie sera essentiel pour arriver au bout. Chaque niveau est décomposé en plusieurs sections, et régulièrement, des bonus se débloquent comme des missions supplémentaires ou de nouveaux véhicules sont disponibles. Mais le fin du fin, c’est qu’au bout de 5 heures de jeu, le premier Panzer Dragoon est entièrement jouable ! Bravo donc à Sega, qui pour l’instant arrivent à réhabiliter avec brio leurs plus fameuses licences, à l’instar de Shinobi sur PS2. Panzer Dragoon Orta est donc le meilleur jeu de tir du moment, non content d’être le plus beau. Un incontournable !