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Pac-Pix fait sans aucun doute partie de ces jeux qui tirent pleinement de l’utilisation des deux écrans et du stylet de la DS. Frais, original et d’une durée de vie conséquente, le titre de Namco satisfera tous les joueurs à la recherche d’expériences nouvelles. Un jeu fortement conseillé aux aigris !
- Pouvoir dessiner son Pac-Man
- Gameplay frais et original
- Les différents pouvoirs
- Une belle 2D
- Difficulté mal calibrée par moments
- Espace de jeu trop petit
- Musique stressante sur la longueur
Figure emblématique du jeu vidéo, Pac-Man a réussi au gré des années à rester une icône incontournable du monde des pixels et des polygones. Avec Pac-Pix, la petite boule gloutonne change la donne en proposant un gameplay frais, innovant et original. Attention à la prise de poids.
Mise à jour de notre test import réalisé le 22 avril 2005.
C’est une lapalissade. Depuis ses débuts, la DS s’est seulement contentée de nous fournir des bribes de jeux en misant avant tout sur un gameplay (trop ?) axé sur le stylet. Il y a bien eu Super Mario 64 DS, une valeur sûre et un pilier du jeu de plates-formes, appuyé par une durée de vie énorme mais il s’agissait avant tout d’une refonte du titre original paru sur Nintendo 64. Mais ne tirons pas de conclusions trop hâtives, la DS n’en est qu’à ses balbutiements et l’arrivée de titres forts tels que Pac-Pix, Another Code, Touch! Kirby's Magic Paintbrush va nous permettre de passer plus de temps sur la Dual Screen de Nintendo. Faut bien épuiser les 10 heures d’autonomie de la console quand même…
Dessiner, c’est gagner !
Si le gameplay de Pac-Pix respire l’originalité et la nouveauté à plein nez, le concept du jeu est resté, quant à lui, intact. J’entends par-là que le but premier reste avant tout la chasses aux fantômes, en les dévorant sans aucune concession. Pour ce faire, rien de plus simple, il suffit de ne se munir de son stylet, de préférence celui fournit avec le jeu en import et déjà voué à être un objet collector. A l’aide de celui-ci, il va falloir dessiner son propre Pac-Man. Il se dessine dans un certain ordre et les moins précis devront se reprendre à plusieurs fois avant que leur Pac-Man ne prenne vie. Peu importe la taille, du moment qu’il rentre dans le cadre de l’écran tactile. Plus votre Pac-Man sera grand et plus il pourra avaler de fantômes simultanément, vous assurant ainsi un combo de points non négligeable. En contre partie, rien ne vous empêche de dessiner un Pac-Man de plus petite taille pour gagner en vitesse et ainsi gober les fantômes les plus coriaces. De même, il est possible de dessiner plusieurs Pac-Man sur un même écran dans la mesure du possible et du nombre de Pac-Man qu’il vous reste. Une fois schématisé, votre Pac-Man se déplacera par ses propres moyens, la gueule ouverte, prêt à dévorer tout ce qui lui passe sous les dents. Il faudra néanmoins tracer des traits devant lui pour l’empêcher de sortir de l’écran, ce qui vous coûtera une vie le cas échéant. Pour ordonner à votre boule jaune de se diriger vers le haut, il faudra tracer une barre verticale du bas vers le haut par exemple. Tracer une barre horizontale du gauche vers la droite et votre Pac-Man se dirigera alors vers la droite. Une fois ces coups de crayons maîtrisés, il va falloir faire travailler sa matière grise.
Catch me if you can
Mais avant de nettoyer proprement les deux écrans de votre DS des nombreux revenants, il faudra dans un premier temps observer leur attitude. Il existe en effet plusieurs types de fabtômes et chacun d’entre eux possède une particularité à ne pas prendre à la légère, sous peine d’engendrer un rejet alimentaire immédiat. Si les ectoplasmes roses avec leur petite bouille ne présentent aucune particularité, les bleus à la silhouette plus allongée se distinguent par leur rapidité. Il sera préférable par exemple de les prendre à revers en les bloquant près de l’une des extrémités de l’écran ou tout simplement dessiner un petit Pac-Man pour gagner en vitesse de croisière. Les fantômes jaunes ont, quant à eux, la fâcheuse tendance de lâcher des flaques de peinture sur le sol, vous empêchant ainsi de dessiner correctement vos Pac-Man et autres tracés. Certains fantômes possèdent un chiffre incrusté sur leur abdomen. Ils se déplacent en général à trois et ils devront être mangés dans un ordre précis. Les rouges ont la particularité d’être protégé par un bouclier frontal et il sera donc nécessaire de les avaler par derrière pour s’assurer un bon repas. A cette difficulté s’ajoute un timer qui limitera vos actions à 120 secondes. Vous avez en effet que deux minutes pour gober tous les fantômes qui souillent vos écrans. Une tâche qui se corsera au fil des niveaux puisque d’autres obstacles viendront vous freiner dans votre progression. Pour se mettre à l’abri des dents acérés de votre Pac-Man, les fantômes n’hésiteront pas à se cacher dans une bulle de savon et logés en haut de l’écran supérieur. Pour les atteindre, il faudra alors obtenir le pouvoir de la flèche qui permettra d’éclater ces bulles et les faire tomber au niveau de l’écran du bas. Le pouvoir flèche se gagne à la fin du combat avec le premier Boss. A l’instar de votre Pac-Man, il se dessine dans un ordre bien précis, tout comme le pouvoir de la bombe qui vous permettra de faire exploser les protections de certains fantômes. Pas de panique, plusieurs didacticiels ont été placés au début de chaque nouveau pouvoir obtenu pour vous permettre de maîtriser le coup de crayon.
Rond comme un ballon et plus jaune qu’un citron…
Si au début, Pac-Pix paraît d’une aisance enfantine, une fois le gameplay assimilé, la difficulté du jeu ira crescendo au fil des parties car si par malheur, il vous arrivait de voir apparaître l’écran fatidique du Game Over, il faudra alors reprendre le jeu au début du chapitre. Pas vraiment gênante au début, cette difficulté old school risque de provoquer une calvitie précoce chez les joueurs les moins patients. Ceux-là seront également confrontés à l’apparition d’une véritable stratégie pour gober tous les spectres en moins de 120 secondes. Des paramètres supplémentaires mettront votre jugeote à rude épreuve et chaque niveau a le mérite de proposer une mise en scène différente. Le jeu se découpe en plusieurs chapitres comme dans un livre. Chacun de ces chapitres est composé de 12 chapitres, eux-mêmes découpés en 5 niveaux, ce qui lui assure une durée de vie convenable. D’un point de vue technique, Pac-Pix n’est certainement pas le jeu qui poussera votre DS dans ses derniers retranchements mais possède néanmoins une belle 2D qui lui va comme un gant en velours. Le jeu s’appuie essentiellement sur son gameplay d’une originalité rafraîchissante.