Test également disponible sur : PS4

Test Outlast (PS4) : cardiaques s'abstenir !

Test Outlast sur PS4
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La Note
note Outlast 16 20

Si Outlast est loin de réunir les ingrédients pour faire de lui la dernière bombe vidéoludique, il possède suffisamment d’atouts dans sa manche pour s’imposer comme un très bon survival horror. Avec ses graphismes crades où se côtoient l’insalubrité des lieux et le côté malsain des situations, le titre de Red Barrels propose également un gameplay minimaliste qui vous fera sortir de vos gonds. Sans arme et avec seulement la possibilité de fuir, Outlast mise sur l’un des sentiments les plus extrêmes : la peur ! Servi par un scénario vraiment bien ficelé malgré une fin qui fait débat, Outlast se classe parmi les belles surprises de cette rentrée 2013 et s’impose sans peine comme l’un des jeux les plus flippants de ces dernières années. A mettre à côté d'Amnesia ou de Forbidden SIREN. Si Outlast est loin d’être exempt de défauts, son ridicule prix de vente, 18,99€ (ou gratuit pour les membres Plus Plus) nous permet de passer outre pour se focaliser sur ce qu’il sait faire de mieux. De quoi faire flipper tous les possesseurs de PS4 à coup sûr !
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Outlast 


Les plus
  • Ultra flippant
  • Gameplay à l'ancienne
  • Cette sensation d'être vulnérable en permanence
  • Scénario léché
  • Vendu moins de 20€...
  • ...ou gratos pour les membres PS Plus
Les moins
  • Mécaniques de jeu répétitives
  • Et donc prévisible sur la fin
  • Trop court à notre goût
  • Aucune rejouabilité
  • Pourquoi trois objets à récupérer systématiquement ?
  • Peut très bien tourner sur PS3


Le Test
Si le nom d'Outlast ne vous dit pas grand-chose, sachez qu'il fut l'un des titres PS4 présenté par Sony lors de sa conférence de l'E3 dernier. Prévu pour sortir sur sa prochaine console de salon, le titre développé par Red Barrel est disponible sur PC depuis la rentrée dernière où il a fait bonne sensation. A vrai dire, depuis les premières vidéos, on était assez curieux de découvrir ce survival horror aux codes très classiques. Mis en oeuvre par des anciens d'Electronic Arts et d'Ubisoft, Outlast se révèle être l'un des jeux les plus flippants de cette génération, puisque c'est sans aucune arme que vous allez pénétrer au sein d'un asile où séjournent des êtres totalement dérangés. La survie rien que la survie et juste vos jambes pour rester vivant, tel est le concept d'Outlast.

OutlastAutant vous le dire tout de go : si Outlast est loin d'être parfait, son appartenance à la grande famille des survival-horror est amplement mérité tant l'ambiance du jeu vous fera frôler les crises cardiaques à de nombreuses reprises. Car soyons honnêtes, Outlast est sans nul doute l'un des jeux les plus crades et les plus dérangeants auquel nous ayons pu jouer, à classer définitivement entre Amnesia et la série Forbidden SIREN. Un vrai cauchemar vidéoludique. Rempli de visions d'horreur mais surtout offrant une ambiance absolument insoutenable, Outlast vous entraînera dans les abysses les plus sombres de la folie et de la perversité au travers d'une aventure qui rappelle certains films comme Shutter Island et Vol au dessus d'un nid de coucou. Le joueur incarne Miles Upshur, un journaliste d'investigation qui a reçu une lettre expliquant qu'il se passait pas mal de choses très louches dans l'asile psychiatrique de Mount Massive. Ni une ni deux et n'écoutant que son professionnalisme, le voilà parti pour une petite visite de courtoisie dans cet asile au passé obscur. En effet, la Murkoff Corporation, une société douteuse, a utilisé les lieux pour faires des expériences sur la modification comportementale, laissant derrière elle les restes de ses travaux. Une fois devant la porte de Mount Massive, on comprend bien qu'il n'y aura pas de pot de bienvenue, tout n'est que cadavres plus ou moins démembrés, trace et flaques de sang un peu partout et charniers à l'odeur forte à découvrir entre deux bureaux. Sans parler des jolies collections de têtes décapitées qui ornent certaines étagères. D&Co à la sauce Outlast, il y a de quoi vous glacer le sang, surtout quand Valérie Damidot est remplacée par un psychotique dont le hobby principal est d'arracher la tête des passants. D'ailleurs, la modélisation des lieux est plutôt réussie, prouvant que le moteur graphique d'Epic Games, l'Unreal Engine 3, est toujours aussi efficace. Vous aurez donc tout loisir de salir vos sous-vêtements en arpentant les couloirs de Mount Massive sur une bande-son composée principalement de la respiration plus ou moins haletante de votre personnage, incroyablement stressant à certains passages. Autrement, on peut aussi compter sur ces bruits suspects comme des grognements ou des plaintes (on ne sait plus très bien) qui émanent des pensionnaires de l'établissement. Notons d'ailleurs qui si vous marchez dans une flaque de sang, la trace de vos chaussures sera visible, rappelant le bon vieux Duke Nukem 3D qui, si l'on se réfère à la semelle, avait les même chaussures que Miles !

 

Reporter de l'extrême 


OutlastAu niveau du gameplay, on retrouve chez Outlast pas mal de choses assez classiques finalement. Vous contrôlez donc votre personnage en vue subjective, à la différence près que vous n'avez évidemment aucune arme, votre seul outil étant votre caméscope pourvu d'un mode NVG. Ce dernier vous servira donc à voir dans le noir, mais aussi à récolter des notes du moment que vous pensez à filmer certains points d'intérêt. Et comme on ne veut évidemment rien rater, on a tendance à jouer l'aventure en l'utilisant, en permanence, ce qui rajoute un filtre graphique crado à l'image, type vieille VHS, augmentant davantage l'effet snuff movie. De plus, le zoom intégré est d'une grande aide pour voir les scènes distantes, et ainsi se préparer aux pires pièges issus de l'imagination tourmentée des développeurs de Red Barrels. Mais bien évidemment, l'aide de votre caméra ne sera pas gratuite et vous devrez vous mettre en quête de piles pour alimenter le système de vision nocturne qui s'avère extrêmement gourmand en batterie. Cela vous oblige ainsi à fouiller les moindres recoins de Mount Massive pour dénicher les trop rares piles qui traînent ici et là. Mais les éléments de gameplay qui intensifient le malaise ne se limitent pas au caméscope, l'ouverture des portes pourra se faire d'un coup sec ou bien centimètre par centimètre, histoire de pouvoir la refermer aussitôt si jamais un taré se trouve derrière. D'ailleurs, les mains de Miles sont représentées lorsque vous vous penchez pour regarder au-delà d'un coin de mur ou d'un chambranle de porte, rappelant si besoin est que vous n'êtes qu'un rongeur fuyant pour sa survie. L'aventure se découpe en plusieurs phases qui consistent invariablement à récupérer trois objets que vous devez ramener dans une salle afin de pouvoir progresser. Pourquoi trois objets et pas deux ou cinq ? Aucune idée, si vous avez des théories, nous sommes ravis de les lire dans les commentaires de ce test.

 

Cours Forest, Cours !

 

OutlastA chaque objet que l'on récupère c'est l'assurance d'avoir un monstre à nos trousses et c'est là que Outlast dévoile ses première faiblesses. Le titre a pour défaut majeur d'être basé sur une construction répétitive et donc assez prévisible. En effet, une fois qu'un psychopathe vous prend en chasse, vous n'avez qu'une seule et unique solution : prendre la poudre d'escampette et le plus vite possible. Heureusement que Miles Upshur, notre héros, est du genre sportif et que dans les moments de stress, il est capable de distancer Usain Bolt car seules ses capacités de déplacement peuvent le sauver. Il faudra donc galoper jusqu'à trouver un moyen de bloquer le passage, en poussant une armoire contre la porte par exemple, ou alors en se cachant sous un lit ou dans un casier. Les parties de cache-cache sont d'ailleurs assez courtes car même si les internés prennent la peine de fouiller les lieux, ces derniers ne vous trouvent quasiment jamais. Alors certes, de temps en temps, un des patients peut vous attraper une guibole et il faudra alors secouer la souris pour s'en défaire, mais le sprint restera de loin la discipline favorite de notre journaliste de l'extrême. Si Outlast joue à fond sur la pénurie de piles comme le font les autres survival avec les munitions, le titre de Red Barrels contient également des séquences de "valvage", c'est-à-dire des énigmes où vous devez quasiment toujours manipuler deux valves afin de trouver une combinaison qui permet d'ouvrir un passage. A l'instar d'autres classiques du genre tels que le premier Silent Hill, Outlast nécessite un peu de jugeotte, afin de mieux vous effrayer.

 

At last

 

OutlastVendu moins de 20€, Outlast ne fait donc pas forcément partie des blockbusters qu'on attend de pied ferme et cela se ressent au niveau de son développement forcément en relation avec le tarif proposé. Le jeu dispose en effet de lacunes bien réelles, à commencer par sa réalisation certes inventive mais qui manque de finition. L'aspect répétitif de son gameplay finit par ruiner l'ambiance géniale du jeu puisqu'après quelques heures de gameplay, vous pouvez aisément subodorer les attaques. Lorsqu'on trouve un objet, la peur s'estompe rapidement pour laisser place à un sentiment de fuite qu'on a évidemment programmé face à la répétitivité des actions. De même, le fait de devoir ramener systématiquement trois objet devient assez vite lassant. Un peu d'imagination que diable ! Enfin dernier point, la durée de vie d'Outlast avoisine les 7 heures, ce qui n'est pas vraiment la panacée mais pour moins de 20 euros, peut-on réellement exiger plus ? Enfin dernier point, l'intrigue étant l'un des moteurs principaux pour affronter l'effroi, la rejouabilité du titre est nulle, à moins de le ressortir dans quelques années histoire de se rappeler quelques bons souvenirs. Malgré tout, le studio Red Barrels a réussi son coup d'essai et avec Outlast nous a fait voir toute l'étendue de sa perversion. Ce survival horror à la douceur old school et inattendu ravira sans aucun doute les amateurs du genre, puisque l'ambiance malsaine et ignoble est vraiment au rendez-vous. On frôle souvent la crise cardiaque et le sentiment d'inconfort et de dégoût inspiré par le design de Mount Massive Asylum valent bien qu'on tire notre chapeau aux développeurs. Le jeu devrait sans problème pouvoir donner des sueurs froides aux acquéreurs de la PS4...

 




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