Test également disponible sur : PC - X360 - PS3

Test Operation Flashpoint : Red River

Test Operation Flashpoint Red River
La Note
note Operation Flashpoint : Red River 14 20

Même s'il n'est pas aussi pointu que le premier épisode de la série ou que ses descendants spirituels (ArmA : Armed Assault et ArmA II), Operation Flashpoint : Red River a finalement réussi à trouver sa place dans le paysage vidéoludique mondial. Le compromis entre réalisme et accessibilité, très bon, bénéficie d'une gestion intelligente des niveaux de difficulté. Très étendues, les dix maps de la campagne solo ne se plient vraiment pas en 20 minutes chacune. Et l'action en  coop décuple l'intérêt du titre. Car, hélas, l'intelligence artificielle de nos coéquipiers virtuels manque cruellement de dynamisme et d'à-propos. Sachant que les ennemis ne sont guère mieux lotis, le jeu n'atteint pas vraiment des sommets. Une fois ce dernier problème réglé, la série pourra vraiment décoller.


Les plus
  • Bon compromis entre réalisme et accessibilité
  • Intéressant en coop
  • Mode Hardcore plus immersif
  • Maps très grandes
  • Assez joli sur PC
Les moins
  • IA parfois déficiente
  • Balades en jeep longuettes
  • Impossible de se pencher
  • Véhicules sous-exploités
  • Pas très beau sur consoles


Le Test

On le sait, il est toujours délicat et risqué de s'asseoir entre deux chaises. Depuis que les développeurs du premier Operation Flashpoint sont partis créer ArmA, la série tente le grand écart entre PC et consoles, réalisme et accessibilité, simulation et fun, jeu de niche et marché de masse... Bref, entre ArmA et Call of Duty. Avec de tels objectifs en tête, le résultat aurait pu être catastrophique. Mais fort de l'expérience acquise sur Operation Flashpoint : Dragon Rising, Codemasters a su créer un jeu finalement plutôt équilibré. Même si toujours imparfait.


Alors que les précédents volets de la série utilisaient des théâtres d'opération fictifs, Operation Flashpoint : Red River n'hésite plus à faire le lien avec l'actualité la plus brûlante. La séquence d'intro nous présente un résumé des évènements géopolitiques ayant marqué ces dernières années, et va même jusqu'à évoquer la chute des gouvernements égyptiens et algériens... contrôlée par Al Qaida afin de créer un pays musulman unifié. Fiction et réalité s'entremêlent donc joyeusement, jusqu'à aboutir au postulat suivant : en 2013, l'armée américaine débarque au Tadjikistan afin d'éliminer les derniers insurgés terroristes. Mais la campagne solo finira tout de même par dévier sur un affrontement avec l'armée populaire de libération chinoise, afin d'offrir un peu plus de variété dans les combats. Stylisée et dynamique, la cinématique d'introduction ne souffre que d'un seul véritable défaut : l'absence de doublage en français. En réalité, on retrouve ce problème sur l'intro de chacune des missions de la campagne, alors que tout le reste du jeu est pourtant localisé. Nous n'avons rien contre le principe de la VO sous-titrée, bien au contraire, mais l'alternance avec des séquences de jeu entièrement en français a de quoi étonner. A ce propos, le doubleur du sergent-chef Knox a du s'amuser, car le personnage est aussi bavard que vulgaire. Cette logorrhée a du bon : elle permet de distiller des conseils de manière habile et quasiment transparente au joueur. Le sergent nous rappelle régulièrement les dix règles à retenir pour rester en vie sur les champs de bataille, ce qui est forcément plus immersif qu'un bête didacticiel. En revanche, ces séquences où l'on est assis dans une jeep en mouvement et où il n'y a rien d'autre à faire qu'écouter Knox sont trop nombreuses et trop longues. Elles hachent un peu trop le déroulement de certaines missions et finissent par lasser. A vrai dire, dès la toute première on trouve déjà le temps long...

A la guerre comme à la guerre

Heureusement, les moments d'action ne sont pas absents pour autant. La campagne solo, comme les missions annexes destinées à être jouées en ligne, se focalise sur un groupe d'infanterie constitué de quatre soldats. De base, cette unité Bravo regroupe un fantassin, un grenadier, un éclaireur et un mitrailleur. Il est possible de changer la classe de chaque perso, mais surtout de faire incarner chacun d'entre eux par un joueur différent. Nous ne saurions trop vous conseiller de jouer en coop, car le jeu est nettement plus intéressant ainsi. En solo pur, on doit subir une IA alliée pas toujours finaude. Nos coéquipiers virtuels ne sont ni très malin, ni très efficaces. On passe donc son temps à les soigner et à aligner des cibles dont ils auraient très bien pu s'occuper en théorie. Le système de soins évite évidemment toute hérésie à base de santé qui remonte d'elle-même, et complexifie même le traditionnel système de medikits. La première application d'un bandage arrête le saignement (qui aboutit à la mort si on ne fait rien), et il faut un deuxième soin pour recouvrir la pleine santé. Tout cela immobilise le soldat pendant un laps de temps non négligeable, qui peut au final lui être fatal s'il reste des ennemis dans les environs. Un double système d'ordres enrichit l'aspect tactique du jeu. La première roue de commandement permet de donner une douzaine d'ordres différents à nos frères d'armes (tenez la position, suivez-moi, contournez par la gauche...) tandis que la seconde, plus rarement utilisable, sert à demander du soutien (mortier, frappe aérienne, fumigènes...). Les maps étant très vastes, le joueur peuvent vraiment aborder chaque objectif de différentes manières. Attention pour cela à éviter le mode de difficulté "normal", car les points de passage les plus adéquats sont alors indiqués à l'écran. Les modes "expérimenté" et "hardcore" sont donc nettement plus intéressants, surtout le dernier qui supprime toute indication visuelle à l'écran. Il faut alors porter une réelle attention aux ordres de missions qui nous sont donnés. Impossible de le contester, Operation Flashpoint : Red River est nettement plus riche, ouvert et réaliste que le FPS de base. Mais il sait aussi flatter les instincts callofdutiesques du joueur moyen, en lui proposant un système d'expérience permettant de débloquer de meilleurs équipements au fil du temps ("paramètres classe") et même d'améliorer les performances du héros qu'il contrôle ("progression joueur"). Un bon compromis a donc été trouvé, et tout le monde devrait pouvoir y trouver à peu près son compte.   A peu près seulement, car il subsiste quelques regrettables lacunes. Au delà des problèmes d'IA, on aurait ainsi apprécié de pouvoir se pencher sur le côté lorsqu'on est planqué derrière un obstacle (le "lean" nous semble indispensable dans un titre prônant le réalisme), tandis que les adeptes de véhicules regretteront le parti-pris "tout infanterie" de l'aventure. Mais au final, la nouvelle direction prise par la série Operation Flashpoint depuis le deuxième épisode prouve tout de même sa pertinence.




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