Test NES Classics : Metroid sur Game Boy

Absente de la première fournée des NES Classics sortie l’été dernier, Nintendo fait honneur à la belle Samus Aran en rééditant le tout premier Metroid sorti en 1986 sur cette bonne vieille NES toute carrée et toute grise. Seulement, le choix de Big N est très discutable lorsqu’on sait qu’il existe Metroid : Zero Mission sur Game Boy Advance. Dilemme donc entre les deux cartouches. Faut-il dépenser 20€ pour ce Metroid identique à la version NES ou demander une augmentation à votre patron pour se payer Metroid : Zero Mission aux graphismes améliorés et au gameplay revisité ?

Seule contre tous

Bien entendu, s’il y a un point sur lequel les deux jeux concordent, c’est bien au niveau de l’histoire qui a permis de lancer Samus Aran sur la voie du succès et de la renommée internationale. Chasseuse de primes hors pair, elle se retrouve embaucher par la Police Galactique afin de contrecarrer les plans des Pirates de l’Espace. Ces derniers ont volé des formes de vies inconnues appelées les Métroides dans le but de conquérir de nouvelles planètes. Samus arrive sur Zèbes, planète abritant Mother Brain une forme de vie mécanique contrôlant la forteresse et ses défenses. Son objectif premier est de détruite cette entité le plus rapidement possible afin que la paix reviennent dans la galaxie. Pour arriver à ses fins, Samus doit se dégotter un nouvel arsenal car son unique rayon laser ne fera pas le poids face aux créatures de Zèbes. En plus de trouver le Rayon Long, le Rayon de Glace, le Rayon à Vague, la belle découvrira de nouvelles aptitudes telles que l’attaque en vrille, la boule morph, compétences désormais incontournables de la série Metroid. Mais cette collecte d’améliorations n’est pas de tout repos. Le bestiaire qui va vous barrer la route est tout bonnement impressionnant. 30 bestioles, toutes plus dégoûtantes les unes que les autres, s’adapteront au milieu afin de vous surprendre au mieux et de vous faire passer de vie à trépas. Mais Samus a plus d’un tour dans son sac puisqu’en plus d’améliorer son attaque, elle peut également régénérer et upgrader sa santé en détruisant ses ennemis. Nintendo venait d’inventer le jeu d’action/plates-formes évolutif.

NES Classics : Metroid vs Metroid : Zero Mission

Lorsqu’on évoque la gamme des NES Classics qui sévit actuellement sur Game Boy Advance, on ne peut que frémir à l’idée de replonger dans un jeu 8-bits., mais ce n’est pas une surprise. Effectivement, Metroid nous renvoie presque vingt ans en arrière. Tout ceci ne nous rajeunit pas. Décors basiques, fond noir et une Samus rabougrie avec une tête surdimensionnée voilà ce qui vous attend dans NES Classics : Metroid. Heureusement et à la différence de Dr. Mario, on n’est aucunement ennuyé par le format de l’écran qui aurait pu nuire à la lisibilité du jeu. Cependant, une mauvaise surprise fait son apparition lorsque beaucoup d’ennemis sont à l’écran : le jeu rame ! Un comble pour un titre visuellement dépouillé ! Pour ce qui est du reste de la réalisation, la Nintendo Touch fait son effet. Thèmes musicaux remarquables, difficulté savamment dosée et durée de vie correcte, Metroid peut concurrencer sans problème certains jeux d’action contemporains malgré une maniabilité un peu raide et un manque de précision dans la visée. Malheureusement, il reste sur la touche si on le compare à Metroid : Zero Mission plus beau, plus profond. C’est pour ça que la décision de Nintendo de ressortir Metroid du placard est plus que critiquable.