Test Need For Speed Rivals sur PS4 sur PC
16 20
Sans rien réinventer au genre ni à la série, Need For Speed Rivals réussit le tour de force de combiner les meilleurs éléments des précédents opus afin de nous offrir un jeu de voitures ultra arcade au rythme très soutenu. Presque impeccable sur le point de vue technique et du gameplay, ce mélange de Burnout Revenge, Need For Speed : Hot Pursuit et du dernier Most Wanted (sorti en 2012) est ultra fun à jouer. Dommage par contre que le titre ne prenne aucun risque en ne faisant répéter ce qui a déjà été fait, ce qui lui confère ainsi un manque de personnalité certain. Heureusement, le système AllDrive permet de s'amuser avec ses amis tout en continuant à progresser dans sa speedlist, à mi chemin entre coop’ et versus online, ce qui apporte une excellente durée de vie au titre. Malgré certains bugs encore présents, on dirait qu'Electronic Arts a réussi à trouver la recette secrète de Nintendo : celle de nous faire vibrer sur des concepts complètements éculés.
Retrouvez plus bas notre test complet de Need for Speed : Rivals
- Gameplay arcade toujours aussi efficace et explosif
- Rythme très nerveux
- Techniquement à la hauteur, surtout sur next gen'
- Durée de vie imposante
- Le AllDrive, un système bien pensé
- Ne change pas trop des anciens Need For Speed
- Un manque de personnalité
- L'absence de prise de risques
- Système de progression un peu poussif
- Quelques bugs (voiture IA qui se volatilise)
Bien connu des enfants dans les cours de récré, le jeu du gendarme et du voleur se retrouve à nouveau au cœur de ce Need For Speed Rivals, qui remet au goût du jour une philosophie sublimée dans l’épisode de 2010 : Need For Speed Hot Pursuit. Si le studio Ghost Games s’est clairement inspiré du jeu de Criterion, il tente cependant d’apporter sa touche personnelle. Le début des hostilités démarre d’ailleurs par une sélection de supercars à rendre fou n’importe quel pilote professionnel habitué à rouler avec de jolis bolides. Le jeu commence par le choix – cornélien – de son équipe, qui propose d’incarner soit un policier de la brigade autoroutière, soit un pilote de courses de rues sans foi ni loi. Si vous avez opté pour la Police, vous vous retrouvez alors dans l’uniforme d’un flic aux méthodes peu orthodoxes et dont le seul but est d’arrêter la racaille routière par tous les moyens, quitte à enfreindre certaines lois. En revanche, si vous décidez d’incarner l’as des pilotes, le voyou, vous aurez pour objectif de devenir le plus côté des racers, l'indice de recherche faisant foi de votre côte de popularité. Bref, vous l’aurez compris, le scénario de Need For Speed Rivals tient sur un confetti, ne présente que peu d’intérêt, si ce n’est de vous proposer de gagner des voitures. C'est là l'objectif principal du jeu et l’une des rares motivations pour le joueur, à défaut d’avoir droit à une histoire digne d’intérêt.
Seek & Destroy
Pour compenser cette frustration scénaristique, Need For Speed Rivals se rattrape avec sa réalisation, réussie il faut bien l’admettre, grâce à des graphismes soignés, même si le frostbite engine semble bridé et n'offre absolument pas un rendu à la hauteur de Battlefield 4. On peut néanmoins apprécier les textures de bonne qualité et quelques effets de lumière tout à fait crédibles. Autrement, pour ne pas faire de jaloux et être cohérent avec eux-mêmes, les développeurs ont volontairement limité le framerate à 30 images par seconde sur la version PC. Une façon comme une autre de permettre aux joueurs les plus modestes et ne possédant pas de carte graphique de daron de faire tourner le jeu correctement, au détriment bien sûr des effets visuels et de la fluidité générale de l'ensemble. Avec ce framerate figé, il est alors presque impossible de faire la différence entre le rendu de la version PC et celui sur next gen’, PS4 comme Xbox One. Seuls les possesseurs de Sharingan noteront des bordures un peu plus crènelées sur la version console. Cela dit, jamais la parité entre différents supports n'aura été si minutieusement effectuée. Autre bonne surprise : l'environnement ouvert proposé par le titre de Ghost Games, qui affiche une taille plus que respectable.
Car si la map n’affiche que les tracés visibles, avec du bitume j’entends, une multitude de raccourcis sur terre sont bien évidemment présents afin de varier les sensations. On peut donc visiter plusieurs décors pour voyager un peu, via des routes côtières qui serpentent à flanc de falaise, des chemins de montagne souvent couverts de neige, un désert aux lignes droites interminables et bien plus encore. Bref, une fois encore, il y a de quoi faire ! Autre bonne nouvelle à souligner : le retour des sauts vertigineux à exécuter, des radars à faire sauter en passant comme une balle et même de nouvelles sections chronométrées qui vous font gagner de l'argent et vous donnent un bon prétexte pour vous balader et ainsi tous les dénicher. La progression dans le jeu en solo se fait par paliers et pour chacun d'entre eux, vous devez remplir des objectifs notés sur une speed list, une ingénieuse trouvaille des développeurs. En effet, la progression dans les jeux de voitures est souvent très linéaire, et pour briser la monotonie ambiante, le studio Ghost Games a eu l'idée de vous laisser choisir entre trois speed lists différentes pour chaque palier. Vous pouvez donc choisir de remporter une médaille sur un contre-la-montre, détruire des véhicules ennemis ou bien s'adonner au freestyle via les sauts et les drifts à enchaîner. Pour les maniaques des trophées, pas d'inquiétude puisque toutes les speed lists sont jouables une fois le scénario terminé.
ONE FOR THE ROAD
Etant donné qu’incarner un voyou au volant d’une voiture de luxe n'est plus si extraordinaire que ça aujourd’hui, on a jeté notre dévolu sur la Police pour commencer la partie afin d'appréhender le gameplay. Heureusement, une cinématique vous explique l'importance de la défense des pauvres citoyens, et pourquoi il est nécessaire de conduire comme un dingue pour faire des arrestations. D’ailleurs, moment émouvant, on vous remet les clefs de votre première Mercedes AMG noire et blanche livrée avec gyrophares et pare-buffle façon Walker Texas Ranger. Lorsque l’on incarne un agent des forces de l’ordre, on a le choix entre trois épreuves : interception, intervention rapide et super poursuite. Le mode "Interception" vous demande de rattraper une voiture isolée lancée à pleine vitesse et d'arrêter son pilote, en lui fonçant dedans nitro déclenchée ou à l’aide de votre arsenal. L'intervention rapide est une sorte de contre-la-montre où chaque contact est sanctionné par une pénalité de temps.
Quant au mode "Super Poursuite", il est demandé de rattraper tous les participants d'une course de rue (en général 3 voitures) de la même manière que pour le mode "Interception". Il ne faut donc pas hésiter à foncer à travers champ pour rattraper les malfrats, sachant qu'on peut également patrouiller librement et s'attaquer au premier qui passe sous son nez. Pour cela deux solutions : foncer directement dans sa cible et prendre un coup d'avance, ou allumer les gyrophares pour prévenir de notre arrivée ; une manière bien pratique de remplir son compte bancaire puisque c'est lors des courses-poursuites qu'on gagne un maximum d'argent. La thune vous sert d’ailleurs à acheter des armes pour équiper votre véhicule lorsque vous jouez du coté de la Police, et il y a un sacré arsenal à collection. IEM, mines, herses, béliers, etc. On peut même appeler des hélicoptères en renfort pour qu'ils balancent des herses sur vos ennemis. Aucune option de personnalisation n'est disponible puisque chaque voiture existe en trois exemplaires, chacune attribuée à une des trois speed lists proposées à chaque palier. Et lorsque vous serez lassé de jouer le gardien de la paix, il vous suffira d'aller dans le menu et de choisir votre carrière de pilote pour changer instantanément de coté.
My way or the highway
A l’inverse, quand on joue du côté du pilote voyou, la vie est bien différente de celle des policiers. En tant que bad boy de la route, il n’existe pas de règles, ce qui nous pousse à oublier toutes les obligations imposées par la Police. Bienvenue ainsi dans l'antre du tuning ! Fondamentalement, le système est le même, à la différence près que vous êtes maintenant la proie et non plus le chasseur. Les paliers sont toujours d’actualité sauf que cette fois-ci, vous ne grimpez plus dans la hiérarchie mais dans l'indice de recherche de la Police. Les épreuves sont également les mêmes sauf que vous devez semer les flics, mais en plus gagner la course pour la super poursuite. Autre avantage par rapport aux forces de l’ordre : vous pouvez défier qui vous voulez, policier ou voyou, sachant que dans le second cas, une distance de course par défaut est à couvrir avant son concurrent, ce qui fait une source de revenus supplémentaires. Un gagne-pain pas négligeable et fort utile puisque chez les voyous, le contribuable ne finance pas vos extravagances, et il vous faut donc acheter vos véhicules, vos armes, mais également personnaliser et trafiquer le tout. Pour ce qui est de l’arsenal, on retrouve les mêmes joujous que chez les flics, sauf que l'appui aérien est remplacé par le fameux turbo qui vous fait partir comme un missile pour quelques instants, tandis que les herses cèdent la place aux mines.
L'énorme avantage d'être un bad boy, c'est qu'on peut désormais pimper sa caisse. Peintures, vinyles et décalcomanies sont au rendez-vous pour donner une touche plus personnalisée à son véhicule. Et si les décorations tape-à-l'œil façon Jacky Touch ne vous inspirent pas, l'atelier préparation aura tout pour vous séduire. Renforts pour augmenter la résistance de votre véhicule, améliorations moteurs pour tracer tout le monde ou encore jeu de suspension pour resté plaqué au bitume : vos finances vont souffrir. Bien que cantonné au rôle de fuyard face à la Police, le jeu reste bien équilibré grâce aux véhicules réellement plus performants dont disposent les malfrats, et ce mode sera sans surprise le préféré de nombre de joueurs. Enfin, parlons du multi et du fameux AllDrive qui permet de rajouter des joueurs en ligne à la population des PNJ qui peuplent l'open world de Need For Speed Rivals. Du moment que l'on est connecté, le jeu nous trouve automatiquement un serveur pour jouer avec des vrais joueurs. Alors s’il est impossible de trouver un serveur peuplé uniquement de joueurs en ligne, toutes vos parties en seront agrémentées, ce qui permet de changer des bots lorsqu'on veut un défi un peu plus corsé. Notons d'ailleurs que le GPS peut nous guider vers les joueurs connectés via la map, histoire de ne pas laisser les rencontres entre les mains du hasard. Utile donc.