Test Need For Speed : Most Wanted sur GameCube
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Si beaucoup des nouveautés présentes dans ce nième volet de la saga Need For Speed n’auront donc finalement pas eu l’effet escompté, et si on regrettera la sempiternelle absence de réel trafic sur les routes, ce Need For Speed : Most Wanted n’est pas exempt de qualités pour autant et arrive même à nous séduire grâce aux grands retours des courses poursuites. Pas assez exploitées dans le mode carrière, celles-ci procurent à elles seules plus de sensations que les habituelles courses et on se surprend à traîner dans les rues de la ville dans le seul but de se faire pister. Faute de bonne surprise complète, le quatorzième épisode de la série automobile d’Electronic Arts marquera tout de même une évolution dans le bon sens des choses et restera déjà pour les puristes bien meilleur en terme d’ambiance que les deux derniers volets estampillés Underground. Une marche à suivre intéressante donc, qu’on espère se voir poursuivre dans les prochains volets.
- Effet de vitesse plus présent
- Poursuites grisantes
- Toujours autant de tuning
- Progression libre
- Où est la circulation ?
- Absence de réelle difficulté
- Mise en scène ringarde
Jeu de courses contenant sûrement le plus d’épisodes dans sa longue existence (Electronic Arts oblige), Need For Speed quitte les courses nocturnes illicites pour sortir au grand jour et amorcer un retour aux sources. Voitures boostées et courses-poursuites, Need For Speed : Most Wanted tente de renouer avec le passé.
Pour souffler ces dix ans d’existence et à quelques jours de Noël seulement, la grande série des Need For Speed sort son quatorzième volet. Véritable mix dans le concept entre les derniers Underground et les Hot Pursuit, ce dernier volet en date n’est pas non plus sans rappeler les tous premiers épisodes de la série. Ce retour aux sources à l’origine de son succès arrivera-t-il à convaincre à nouveau les joueurs ayant lâché le concept depuis quelques temps ? Le pari semble difficile, mais pas perdu pour autant.
Shérif, fais-moi peur
1995. Le tout premier Need For Speed sort dans les bacs et fait déjà l’effet d’une petite bombe. Des dizaines de kilomètres de routes photoréalistes, des voitures de sport à la pelle et soigneusement modélisées et surtout des courses-poursuites au milieu d’un trafic qui n’avait pas grand-chose à envier à un certain Burnout, ont rapidement su apporter les lettres de noblesses à la série. Véritable franchise à succès dans les années 90, Need For Speed va prendre une nouvelle orientation dès le début des années 2000 pour finalement profiter de l’effet Fast & Furious pour s’intéresser dernièrement au milieu du tuning et des courses de nuit. S’essoufflant quelque peu dans ces derniers volets en date, la série compte bien remettre un tigre dans son moteur et, si elle garde sa jacky-touch, elle revient surtout en plein jour pour mieux narguer les forces de police. Passées les quelques cinématiques d’intro mettant entre autre en scène la belle Josie Maran, et qui auraient pu donné un style si elles n’étaient pas aussi mal jouées et particulièrement ringardes, le jeu nous place alors directement à bord d’un petit bolide, déjà maquillé comme une Miss France et dopé au NoS. Profitant de cet engin providentiel, on découvre alors une conduite arcade très intuitive, un effet de vitesse réussi et une fluidité centrale raisonnable, même si on ne peut pas en dire autant des décors qui semblent apparaître par saccades sur les cotés. Malheureusement, tout n’est pas aussi rose que les carrosseries fluo de vos adversaires et votre précieux engin vous sera vite enlevé, vous obligeant de repartir en bas de l’échelle pour mieux reconstruire votre renommée. Investissant vos derniers billets dans une voiture de série, vous voilà donc écumant les routes à la recherche de paris pouvant faire gonfler votre portefeuille et par la même occasion votre moteur.
Mid-day Club
A l’exception prête qu’il se joue sous la lumière du soleil et non sous la clarté de la lune, Need For Speed : Most Wanted n’est pas sans rappeler un certain Midnight Club 3 : DUB Edition. L’environnement où vous aller sévir est en effet totalement ouvert, et toutes les routes sont bonnes à prendre pour vous rendre d’un pari à l’autre, ou encore pour emmener votre voiture à l’atelier pour la booster ou lui soulever la jupe et tout lui refaire jusqu’à sa prise d’air de toit. Faisant flasher quelques radars sur votre passage, vous allez vite vous attirer l’attention de la police locale et faire monter votre côte de recherche en flèche. Quittant les larges routes pour emprunter les ruelles plus escarpées où les véhicules auront du mal à vous suivre, vous pourrez user de zones interactives pour détruire le décor sur votre passage et ainsi immobilier un agent vous collant de trop prêt en faisant par exemple s’écrouler un château d’eau ou en faisant exploser une station service. Entre deux défis pour faire grimper votre nom au sommet de la Liste Noire, les interludes avec les forces de l’ordre se révèlent alors vite être la part la plus intéressante du gâteau. Malheureusement, à moins d’en faire exprès pour prolonger le plaisir, il est vite facile de semer ces policiers à l’intelligence aussi creuse que les donuts qu’ils ingurgitent, et rares sont les poursuites qui s’éternisent, celles-ci pouvant parfois se terminant en se mettant tout simplement à l’arrêt dans une rue qui ne figure pas dans les rondes des forces civiles. Pour ne rien gâcher, ou plutôt si, les rues de la ville sont aussi désertes que les plages en hiver et rares seront les véhicules qui viendront habiller les routes de cette campagne profonde. A vrai dire, cela fait bien longtemps que les Need For Speed ont abandonné le trafic qui a pourtant fait parti des éléments clés de ses débuts, et cela est bien dommage. Justifiée de nuit, cette volontaire sensation de vide passe en effet beaucoup moins bien de jour, surtout quant on nous laissait espérer croire au fameux retour de ces civils.
Too fast, not enough furious
Entre deux jeux du chat et de la souris, vous aller tout de même devoir penser à récupérer la BMW qui a ouvert les hostilités, et pour cela défier les membres de la Liste Noire, liste regroupant les personnes les plus recherchées par la police. Course sur circuit urbain au milieu d’une population automobile toujours aussi vide, sprint d’un bout à l’autre de la ville ou encore passage de checkpoints en un temps limité, si ces modes sont les plus évidents dans un jeu de course, un nouveau vient faire son apparition et ajoute une pointe d’originalité, tout en collant avec l’esprit Most Wanted. Logiquement intitulés Radar, ces nouveaux défis vous demanderont de faire exploser le compteur sur des points précis du parcours afin de disposer à l’arrivée de la plus grande vitesse cumulée. Tout juste réalisables avec une voiture de série, ces épreuves seront bientôt d’une banale facilité une fois équipé du fameux nitro, alias NoS. Et c’est à partir d’ici que l’on touche un point sensible du tableau. Si de nouvelles voitures plus puissantes seront progressivement accessibles, la plus ridicule des automobiles pourra tout de même vous servir un bon bout de temps du moment qu’elle soit bien équipée, et cela à cause d’une IA et d’une agressivité adverse quasi inexistante. En effet, particulièrement facile d’un bout à l’autre de son déroulement, le jeu offre certes son lot de missions, mais malheureusement celles-ci se passeront quasiment toutes du premier coup et le système de contrôle précis ne viendra pas corser les choses, loin de là. Fonctionnant à la manière d’un bullet-time, vous pourrez en effet ralentir le temps pour mieux contrôler un dérapage et ainsi éviter une collision sinon inévitable ou encore vous la jouer en vous glissant sous la remorque d’un camion. Conceptuellement utile pour semer la police ou inciter au crash ses adversaires, ce mouvement présenté dans nombre de trailers passés ne sera finalement d’aucune utilité en jeu, si ce n’est pour le style.