Test NBA Street V3 sur PlayStation 2
16 20
- Fun immédiat
- Le Trick Stick Control
- Mode carrière énorme
- Concours de dunks anecdotique
- Musiques peu nombreuses
Boom Shakalaka ! Electronic Arts vient faire rebondir le troisième volet de son jeu de basket de rue sur toutes les consoles. Amis du ballon orange, sortez les pads et préparez vous, vos pouces vont sérieusement chauffer, et les dunks de folie défiler.
EA compte bien rentabiliser ses nombreuses licences sportives, et c’est dans un jeu résolument arcade que les plus grands noms de la NBA sont cette fois réunis. Reprenant le concept de ce qui avait fait le succès des tous premiers NBA Jam, la série NBA Street surfe sur les matchs à 3 contre 3, sort des gymnases pour offrir un basket de rue très physique, où l’absence de toit autorise des sauts démesurés pour des dunks d’une rare violence mais bougrement efficaces. Sur fond de musique hip hop, avec des classiques comme le fameux Jump Around de House of Pain ou encore des groupes comme De La Soul, vos joueurs arpenteront donc les terrains de tous les Etats-Unis pour marquer avec style les 21 points nécessaires à chaque match. Le tout est commenté, à l’instar de NBA Street Vol. 2, par l’hyperactif Bobbito Garcia qui a le verbe toujours aussi facile. Autre guests dans ce NBA Street V3, le groupe Beastie Boys qui, s’il fait partie de la bande originale du jeu, a surtout été modélisé dans le cadre d’une nouvelle équipe à débloquer. A noter également sur GameCube la présence d’une Dream Team propre à la console puisque composée de Mario, Luigi et la princesse Peach. N’y allons pas par quatre chemins, même en restant ultra jouable le style cartoon de ces personnages ne colle pas du tout avec le graphisme très urbain du jeu, et la disproportion ne fait qu’empirer les choses. C’est simple, Bugs Bunny et ses amis étaient bien mieux intégrés aux cotés de Jordan dans Space Jam. Un bonus totalement dispensable donc qui, s’il a le mérite de faire sourire, n’est heureusement pas imposé. Mais fermons cette parenthèse et revenons en au sport.
L’une des grandes nouveautés de ce NBA Street V3 réside dans le Trick Stick Control. Entendez par-là que les feintes et autres figures se réalisent selon la direction donnée au stick analogique droit mais aussi en fonction des touches de Turbo activées. Le nombre de possibilités est alors impressionnant puisque le jeu ne compte pas moins de trois livres de 32 tricks chacun, portant ainsi le nombre total d’acrobaties possibles à 96. Vous débloquerez ces nouvelles figures en progressant dans le jeu, et s’il vous faudra choisir l’un des trois groupes de figures avant le match, il reste possible de créer son propre cahier pour ne retenir que ses 32 figures de styles préférées. A vous ensuite de trouver en match le bon équilibre entre style pur et points, pour rester au score tout en remplissant votre barre de Game Breaker.
Sans maîtrise, la puissance n’est rien
Si les précédents volets ne faisaient de vous qu’un simple spectateur lors de l’activation de cette fonction, c’est désormais votre audace qui vous permettra de creuser le score de manière significative. Une fois remplie à son maximum, la barre de Game Breaker vous autorise un saut spectaculaire durant lequel vous pourrez réaliser de nombreuses figures avant de dunker ou de passer la balle à un coéquipier qui pourra lui-même la redonner au troisième membre de l’équipe afin de réaliser un enchaînement impressionnant. Selon la valeur de votre saut, vous vous verrez alors accorder une échelle de 2 à 4 points supplémentaires, tout en enlevant un point à votre adversaire. Attention toutefois à savoir vous arrêter à temps car les points du Game Breaker ne sont pas garantis, et à faire trop le mariole, le panier peut tout simplement vous échapper, réduisant à néant vos précédents efforts. L’un des meilleurs moyens de s’entraîner à enchaîner les figures aériennes reste alors l’épreuve de dunks. Beaucoup plus instinctif que celui de NBA Live 2005 du même éditeur, ce nouveau mode de jeu reste toutefois anecdotique malgré la possibilité de placer quelques obstacles, comme un escabeau ou une benne, pour impressionner le jury. Après quelques sauts on ne retournera alors dans ce mode que pour débloquer rapidement quelques points nécessaires à l’achat de nouveaux terrains de jeu.
Votre basket, vos règles du jeu
Le véritable intérêt de NBA Street V3 réside dans son mode carrière. Vous commencerez par créer votre propre joueur sur des critères physiques désormais classiques (taille, poids, modélisation du visage, choix vestimentaire) avant de choisir vos compétences. C’est une fois rendu dans cette partie qu’on se rend déjà compte du soin apporté à la personnalisation du jeu. En effet, la taille et le poids de votre joueur ne sauront plus que des données visuelles mais conditionneront surtout le nombre de points nécessaires pour faire évoluer vos différents attributs. Un joueur de petite taille aura ainsi plus de mal à développer ses capacités au rebond, tandis qu’un grand mastoc sera prédestiné aux blocs. Une fois les quelques points accordés, distribués et votre basketteur relooké, vous allez devoir construire votre terrain de quartier. De la surface aux paniers, en passant par les éventuelles tribunes et les banderoles publicitaires, tout y passe, même la couleur de l’éclairage qui approfondit un coté urbain déjà fort présent. Mais pas de faux espoirs, à moins d’avoir jouer de longues heures avant de commencer le mode carrière, le peu de points disponibles limiteront vos achats et votre premier terrain sera bien souvent délabré. A vous par la suite, si vous le désirez, de réinvestir dessus pour embellir la zone qui a accompagné vos premières victoires.
Accompagné de deux autres joueurs locaux, vous voilà enfin parti à la conquête de la NBA sur une période de dix semaines, bien fournie en événements. De match en match, vous allez devoir forger votre réputation et après chaque victoire vous serez autorisé à débaucher un membre de l’équipe vaincu pour constituer progressivement votre propre Dream Team. Si votre équipe de rêve ne peut être composée que de 5 sportifs, il vous faudra vous séparer de certains joueurs, qui se révéleront bien souvent rancuniers. Vous serez alors amené à les rencontrer en tant qu’adversaire par la suite, notamment dans des défis rivaux qui, perdus ou simplement refusés, auront la pire des répercutions pour votre réputation. D’épreuves en épreuves, votre joueur gagnera en expérience, et il vous faudra choisir votre chemin parmi les différents challenges proposés, certains n’étant proposés qu’une seule fois, avant de devenir la tête de liste de la NBA. Si le mode carrière se révèle très complet, le jeu est encore meilleur à plusieurs, et comme tous les jeux de la gamme Street, NBA Street V3 reste à découvrir entre amis.