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- Plutôt exhaustif
- Le Freestyle Superstar
- Une bande son de qualité
- Les commentaires de George Eddy !
- Manque d’innovations
- Réalisation très inégale
- Modélisation grossière des sportifs
- Aucun intérêt si on possède déjà NBA Live 2005
Tony Parker par-ci, Tony Parker par là, notre frenchie de la NBA est désormais devenue une vedette à qui tout réussi. Le bonhomme n’en est pas moins le sportif français le mieux payé de la planète et se permet même de prêter à nouveau son image pour la troisième fois consécutive sur la jaquette de NBA Live. Cela suffira-t-il pour autant à cacher les lacunes de NBA Live 06 ? Rien n’est moins sûr…
Face à l’adversité, Electronic Arts s’est vu contraint de donner un petit coup de fouet à la plupart de ses productions annuelles et l’a fait avec plus ou moins de réussite. On peut donc espérer le meilleur pour NBA Live 06 mais qu’en est-il réellement ?
Va dans ton panier !
Cela me chagrine de l’avouer mais les développeurs semblent allergiques aux efforts et se contentent de nous servir principalement du réchauffé. Alors que les autres franchises de l’éditeur se sont plus ou moins remises en question, NBA live 06 campe définitivement sur ses acquis. Faisons donc un rapide tour du propriétaire. Le match d’exhibition opposant les Pistons de Détroit aux Lakers de Los Angeles permet de disputer une rencontre sans se prendre la tête mais on se tournera très vite vers les play-offs, l’incontournable mode Saison ou encore le Dynasty Mode qui a désormais fait ses preuves. En effet, vous dirigez là l’équipe de votre choix sur une période s’étalant sur 25 ans. Bien assez de temps pour suivre l’évolution de plusieurs générations de joueurs et assurer une durée de vie exemplaire, d’autant plus qu’il y aura fort à faire avec les transferts, la composition de l’équipe des titulaires, etc. Heureusement, vous pourrez trouver de précieux conseils sur votre messagerie électronique de l’équipe médicale ou du staff technique. D’ailleurs, et c’est une petite nouveauté, le président du club vous allouera un budget précis afin de recruter vous-même vos partenaires : adjoint, entraineur et recruteur. Chaque match peut être simulé et vous êtes alors tenu au courant du résultat de chaque quart-temps et pouvez décider d’entrer ou non à tout moment dans la partie pour inverser la tendance. Cerise sur le cake, chaque victoire génère des Dynasty Points - la monnaie locale - que l’on pourra généreusement dépenser dans la boutique afin de relooker ses poulains. Enfin, on retrouve toutes les innovations de l’année dernière à savoir un entraînement en solo, un 1 VS 1 sans saveur, un mode Freestyle ainsi que le fameux NBA All Stars Week End. Subdivisé en deux catégories, le Freestyle réclame beaucoup de souplesse dans les doigts avec les concours de tirs à trois points et un entraînement rigoureux pour briller dans le concours de dunks. Tout est dans le style !
Il part en cross-over !
Certes, rien qu’en se basant sur les éditions précédentes, NBA live 06 était déjà un titre complet avant l’heure mais on nage ici en terrain connu et on se demande finalement comment les développeurs vont réussir à nous faire passer la pilule pour justifier l’achat de leur jeu. Et bien après quelques parties, même s’il reste encore perfectible sur bien des abords, on ne peut s’empêcher de remarquer des progrès notables au niveau du gameplay. Par exemple, les joueurs sont désormais capables de réceptionner un ballon en pleine course sans marquer un temps d’arrêt, ce qui permet ainsi d’exercer des contre-attaques foudroyants. Les remises en jeu sont également plus dynamiques puisque l’on peut demander aux joueurs de se démarquer ou encore de faire écran. Si globalement, NBA live 06 nécessite une certaine période d’acclimatation pour en profiter pleinement, une fois passé ce cap, pouvoir enchaîner les dunks à 180 degrés, tomahawks, alley-oop ou tout autre mouvement spectaculaire est vraiment jouissif. Le show passe à la vitesse supérieure cette année grâce à l’apparition du Freestyle Superstar. En effet, les meilleurs joueurs de la planète possèdent chacun un style un peu particulier et Electronic Art a poussé le vice de les inclure dans son jeu grâce à la motion capture. Les basketteurs dotés de ce genre d’habilités sont repérables par une icône qui permet également de connaître à quelle catégorie ils appartiennent (high flyer, meneur de jeu, marqueur, tireur, stoppeur ou homme fort). Une combinaison de deux touches au moment opportun permet alors d’exécuter les mouvements spéciaux. Par exemple, les hommes forts font la loi à l’intérieur de la raquette tandis que les stoppeurs mettront à mal les attaquants adverses.
Les blancs ne savent pas sauter
Hormis cette état de fait, les défauts comme les qualités sont sensiblement les mêmes qu’autrefois. Pour ainsi dire, la réalisation est toujours aussi inégale avec notamment un public dont la modélisation du public est risible mais on reconnaîtra toutefois un travail de fond sur le visage des joueurs et ces derniers sont on ne peut plus reconnaissable. De même, la modélisation des sportifs laisse franchement à désirer et certains joueurs sont difficilement reconnaissables. Côté sonore, plusieurs artistes dont le groupe Black Eyed Peas sont réunis sous la même bannière et la track-list est d’une qualité certaine, mélangeant hip pop US et reggaeton. Eric Besnard reprend son poste de commentateur et ses propos sont souvent pertinents par rapport à l’action. Saluons également les performances vocales de George Eddy qui n'hésite pas à nous titiller l'oreille avec son accent si américain. Difficile donc de vous conseiller ou non NBA live 06 tant les nouveautés se comptent sur les doigts d’une seule main. Les amateurs de basket y trouveront leur compte ainsi que ceux qui ne possèdent pas l’édition estampillée 2005.