Test Naruto : Ultimate Ninja 3

Oui, trois longues années, c’est le temps qu’il a fallu attendre pour que Bandai Namco Games daigne enfin livrer ce Naruto : Ultimate Ninja 3 sur le Vieux Continent. Toutefois, nul besoin de faire jaillir sa rancœur du fin fond de ses entrailles, les deux éditeurs se contentent simplement de caler la sortie du jeu à la diffusion du dessin dans l’Hexagone, même si Game One s’apprête d’ores et déjà à diffuser la nouvelle saison Shippuuden d’ici quelques jours. Toutefois, pour ceux qui suivent les nouvelles aventures de Naruto assidûment, la sortie de Naruto : Ultimate Ninja 3 est l’occasion de faire un petit bond dans le passé, à l’époque où Sasuke ne faisait pas le poids face à Orochimaru. Pas de surprise donc côté casting, on retrouve la plupart des protagonistes qui ont participé à la recherche active de Sasuke, pris dans les filets des sbires de l’infâme Orochimaru. Alors que l’épisode deux proposait un total de 32 personnages, Naruto : Ultimate Ninja 3 joue la carte de la surenchère et affiche pas moins de 40 ninjas ! Un chiffre assez impressionnant et qui permet maintenant de prendre le contrôle de persos inédits tels que Jirôbô, Kidômaru, Tayuya ou bien encore Kimimaro. Avec l’introduction des ninjas d’Oto no Kuni, le jeu gère désormais les transformations en temps réel. En réalisant – avec succès – certains jutsus, il est en effet possible de métamorphoser certains personnages qui garderont leur seconde forme pendant tout le restant du combat. Naruto, Sasuke, Jirôbô, Kidômaru, Tayuya, Kimimaro, et même Rock Lee, chacun d’entre eux dispose d’une nouvelle palette de coups et de jutsus une fois transformé. Toujours dans un souci d’authenticité, le studio CyberConnect2 a intégré des phases d’action aux commandes des Bijûs et des créatures invoquées par leurs maîtres telles que le crapaud de Jiraya, le serpent d’Orochimaru ou bien encore la limace de Tsunade. Evidemment, l’intégration de ces petits bonus permettent de rendre les combats encore plus dynamiques qu’ils l’étaient auparavant, même si un sentiment de déjà-vu plane au-dessus de Naruto : Ultimate Ninja 3.

Ultime ?

Car, on a beau lui trouver tous les prétextes du monde, cette nouvelle itération ressemble davantage à une grosse mise à jour qu’à une véritable suite. Certes, on peut découvrir un mode de jeu inédit (Histoire du héros) qui permet aux fanatiques de résumer l’historique de Naruto par le biais de cinématiques statiques (des dessins donc) et de quelques combats sans grand intérêt, mais rien de bien excitant dans le fond, ni dans la forme d’ailleurs. Ceux qui souhaitent obtenir un mode solo plus consistant, il reste le mode "Compétition Ultime", repris du précédent volet et qui peut être considéré comme un prémice du mode Aventure-RPG intégré dans Naruto Shippuuden Narutimate Accel. Malheureusement, celui de Naruto : Ultimate Ninja 3 n’étant pas assez approfondi pour captiver notre attention, il ne sera qu’une alternative aux matchs que les joueurs enchaîneront grâce au mode "Versus". Côté graphismes, rien à se mettre sous la dent, CyberConnect2 continue de réutiliser le même moteur des épisodes précédents sans y apporter la moindre retouche. Cela dit, l’aspect cel-shadé parcourt le temps plutôt bien et même avec trois ans de retard, Naruto : Ultimate Ninja 3 reste suffisamment beau à voir pour que nos rétines soient flattées. Dans l’absolu, Naruto : Ultimate Ninja 3 est plus complet que son prédécesseur, mais le manque flagrant de nouveautés, aussi bien dans le gameplay que dans les modes de jeu, oblige le joueur initié à réfléchir à deux fois avant d’ouvrir son porte-monnaie. Evidemment, ceux qui n’avaient pas craqué pour les précédents opus peuvent se ruer sur le titre sans le moindre souci, Naruto : Ultimate Ninja 3 est suffisamment bien troussé pour passer d’excellents moments.