Test Naruto to Boruto Shinobi Striker : le Dragon Ball Xenoverse du pauvre ?
11 20
Face au succès commercial (beaucoup moins en terme d'estime) de la série Dragon Ball Xenoverse, Bandai Namco Entertainment a décidé de décliner la recette à l'univers de Naruto (délaissé par CyberConnect2 qui a décidé de tourner la page du ninja de Konoha), ce qui n'est pas foncièrement la meilleure des idées quand on connaît les défauts de cette série très orientée vers le multi ultra connecté. Du coup, pour apprécier Naruto to Boruto : Shinobi Striker, pas d’alternative : il faut être fan de la série et aimer se frotter aux autres joueurs, ou au moins prendre du plaisir à jouer avec eux contre des I.A en coopératif. Si tout cela ne vous parle pas, passez votre chemin, ce titre n’est pas fait pour vous. A contrario, si l’évocation de Naruto fait frémir vos poils et que la compétition en ligne éveil en vous un sentiment de guerrier aguerri, ce titre vous lancera un vrai défi : celui de venir le meilleur ninja de la planète, ceci au travers de joutes en équipe de quatre joueurs qui doivent être jouées de manière complémentaires pour progresser. De quoi vous occuper donc, même si le jeu présente de sérieux défauts, à commencer par un hub social archi limité, des combats pas toujours passionnants, une caméra difficile à appréhender et un mode solo qui se révèle finalement inintéressant. Vous l'avez compris, Naruto to Boruto : Shinobi Striker est loin de faire l'unanimité.
- Les grosses attaques qui tapent à l'oeil
- Des avatars entièrement customisables
- Un vrai travail d’équipe lors des combats PvP stratégiques
- Un rendu visuel très manga plutôt agréable
- Gameplay rigide
- Contenu peu intéressant en solo
- Une caméra contraignante, mais que l’on maitrise avec la pratique
- Le village franchement vide
- Techniquement, c'est pas fou-fou
- Des arènes qui manquent d'inspiration
Naruto ne lâchera donc jamais l’affaire ! Tout comme Goku, Luffy et tant d’autres, Bandai Namco ne cesse de les mettre en œuvre et si les titres s’enchainent souvent sans trop changer la recette globale, ce n’est pas le cas de ce Shinobi Striker. En effet, s’il reprend l’univers de la célèbre licence, son réel point fort réside dans ses combats dynamiques en multijoueur. Explications en mode ninja !
Inutile de se mentir, l’inspiration est là ! A l’image de Dragon Ball Xenoverse, le concept de Shinobi Striker se situe dans la création d’un avatar ninja aux couleurs de la série Naruto pour percer dans les combats en ligne, le tout en récupérant moult d’objets afin de le customiser et de le rendre toujours plus fort. Une bonne idée, avouons-le, qui séduira sans le moindre doute le fan du manga qui aime, par ailleurs, se confronter aux autres. Malheureusement, une des forces de Xenoverse n’est autre que de proposer, en plus du multijoueur, un solo solide. Sur ce Naruto to Boruto : Shinobi Striker, ce n’est pas le cas. Passons sur un village, sorte de HUB central, assez désertique dans lequel le joueur apparait via son avatar pour nous concentrer sur le centre de missions en VR qui permet de revivre les plus belles rixes de la série, dont certaines avec les héros indémodables du manga. Le but avoué de cette partie solo est de vous former aux rudiments de la lutte façon Naruto et d’engranger de l’expérience pour passer au niveau supérieur, le multijoueur. Si c’est une manière intéressant de mettre le pied à l’étrier, le manque de décors différents et, surtout, l’absence de liant rend l’ensemble un peu indigeste, même si c’est un passage nécessaire pour prendre ses marques. Mais ne disparaissez pas pour autant, Naruto to Boruto se distingue sur pas mal d’autres points dans les sessions en ligne.
XENOVERSE MANIA
Si on ne pourra pas dire que Shinobi Striker propose les meilleurs graphismes de la génération, difficile de lui reprocher son style, façon Cel Shading, pour un rendu à la hauteur de celui du dessin animé. Petite palme, par ailleurs, pour les Jutsu (attaques spéciales) qui s’intègrent très bien dans les affrontements. Et ces combats, justement, parlons-en ! Si le solo s’avère très pauvre, tout le sel du jeu tient donc dans les rixes entre joueurs, mais aussi en coopération avec d’autres participants pour des épreuves PVE. D’autant que si vous customisez votre ninja, tant sur la forme que concernant ses attaques, c’est finalement la complémentarité entre les joueurs qui fait la différence. Au travers de quatre classes (Défenseur, Attaquant, Soigneur et distance), les joueurs se répartissent les rôles pour des luttes à quatre contre quatre, ou en équipe contre des I.A. A première vue, les batailles manquent de subtilités, mais lorsque vous aurez compris le rôle de chaque joueur, la finesse sera de mise, d’autant que le gameplay, certes classique, est finalement agrémenté de petites finesses qui plairons à certains.
Avec un système de combat classique mais efficace, entre esquives, attaques à distance et au corps-à-corps à coups de contres, précisons que les batailles sont vraiment excitantes et dynamiques, à l’image de celles de la série animée. Un bon point qui est tout de même mis à mal par une caméra difficile à maitriser au début, surtout avec des joutes se déroulant à la fois à l’horizontale et à la verticale (courses sur les murs, gestion de la distance, utilisation intelligente des kunai et autres shurikens, etc.). Si certains vous diront sans doute que c’est gênant, vous pouvez nous croire, tout est une question de pratique. Et une fois bien dominé, le système de combat offre de belles perspectives d’évolution pour assurer votre rôle comme un dieu et devenir l’élément déterminant de votre équipe afin de percer dans la Ligue Mondiale des Ninjas. A ce propos, notez que les affrontements ne se limitent pas à fracasser l’équipe adverse puisque vous devez aussi remplir des objectifs, tels que de la capture de base pour remporter les matchs. Là encore, cela ajoute une dimension différente qui fait que la coopération et la gestion des situations se révèlent plus variés, en fonction des adversaires, que dans un simple versus. Terminons en précisant que les fans de l’univers ne pourront qu’être satisfaits par la multitude d’objets et autres attaques, ou pouvoirs, à déverrouiller, via l’échange de scrolls aux loots aléatoires dans le village. Vous pouvez vraiment créer votre ninja avec son look, son histoire, mais aussi ses forces, faiblesses et sa façon de jouer. Le tout au travers de plus de 4000 objets à récupérer. De quoi faire des avatars uniques en leur genre ! C’est indéniablement le gros point fort du jeu, même si l’exploitation de votre champion ne se réalise finalement que dans le jeu en ligne et absolument pas en solo, ce dernier étant vraiment pauvre et lassant à la longue.