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Dans l’absolu, Naruto Shippuden : Clash of Ninja Revolution III tient encore la route grâce à ses graphismes corrects et son gameplay toujours aussi accessible et efficace. Toutefois, il est bon aussi de préciser que la franchise se repose sur ses acquis depuis de nombreuses années et que les évolutions depuis ses débuts sur GameCube en 2002 se comptent sur les doigts d’une main. Si le jeu de Tomy et 8ing ne présente aucun intérêt pour celui qui possède les anciennes versions, pour celui qui démarre avec la franchise (ou le collectionneur), Naruto Shippuden : Clash of Ninja Revolution III peut l’amuser pendant plusieurs mois, le casting étant plutôt riche et complet.
- Gameplay toujours aussi accessible et efficace
- Un casting riche et complet
- Fidèle au manga
- Le multi en ligne, enfin !
- Réalisation archaïque
- Nouveautés proches du néant
- Il n'y a personne en ligne
- Les voix anglaises dans les menus et les cinématiques !
Infatigable, la série Naruto continue d’inonder le marché de ses différents jeux vidéo. Si sur consoles HD, c’est le studio CyberConnect2 qui s’attèle à la tâche, sur Wii – et accessoirement anciennement sur GameCube –, c’est 8ing qui se charge de rendre le ninja de Konoha crédible à l’écran. Fort de la déculottée reçue l’année dernière avec un Naruto : Clash of Ninja Revolution 2 proche du foutage de gueule (scénario pas respecté, évolutions inexistantes, absence de voix japonaises), les producteurs du jeu rectifient le tir pour l’arrivée de la saison Shippuden en Europe. Reste à savoir maintenant si cela sera-t-il suffisant.
Tomy et 8ing auront pris leur temps mais ça y est, la licence Clash of Ninja peut enfin jouir des nouvelles aventures de Naruto. Cette entrée en matière dans l’ère Shippuden offre ainsi de nouvelles perspectives à la franchise, qui a sérieusement besoin d’un coup de Swiffer pour éviter de sombrer dans une certaine monotonie. Bonne nouvelle donc pour les adeptes de l’art ninjutsu, l’ensemble de ses héros préférés arborent chacun leur nouvelle tenue mais aussi leurs nouveaux coups spéciaux. C’est évidemment la principale nouveauté de ce Naruto Shippuden : Clash of Ninja Revolution III qui respecte enfin les pérégrinations de Naruto et du clan Konoha. L’histoire du jeu débutant au moment où Naruto revient de son entraînement de trois ans avec Jiraya jusqu’à l’arrivée de Kakuzu et Hidan du groupuscule Akatsuki, c’est une pléiade de 40 personnages auquel nous avons droit ici. Le casting est donc riche et intéressant puisqu’il propose en sus quelques protagonistes inédits tels que des Anbus issus d’épisodes hors-série ou bien encore de la version adolescente de Kakashi, du temps où il n’avait pas encore atteint son statut de professeur respecté et respectable. C’est donc dans ce contexte que la partie Aventure solo du jeu va s’opérer et qui va exiger au joueur de remplir un certain nombre de missions pour progresser et ainsi débloquer les différents personnages du jeu. Car aussi étonnant que cela puisse paraître, Naruto Shippuden : Clash of Ninja Revolution III ne propose par défaut qu’une petite dizaine de combattants, même dans les modes "Versus" ou "Entraînement". De quoi frustrer le joueur qui va donc devoir se farcir l’ensemble du mode solo avant de pouvoir pleinement profiter du roster complet. Une étape charnière qui peut rapidement faire officie de corvée, tellement les missions entre le précédent épisode et celui-ci se ressemblent comme deux gouttes d’eau.
C'est dans les vieux pots...
Après avoir fait preuve d’abnégation et avoir pu récupérer les persos les plus intéressants du jeu, on peut enfin jouir des possibilités de jeu qui sont nous offertes ici. Ceux qui suivent la saga depuis ses débuts, soit à l’époque du GameCube, retrouveront leurs marques sans peine. Il faut bien avouer que le gameplay, aussi efficace et accessible soit-il, n’a guère évolué depuis 7 ans, ou très peu. Il s’agit donc toujours d’enchaîner les attaques, afin de réaliser des combos dévastateurs pour augmenter sa barre de chakra, permettant par la suite de déclencher les furies qui vont bien. Naruto faisant usage de son Rasengan, Sakura dévoilant sa colère et cognant comme une brute, Sasuke prouvant qu’il maîtrise le sabre comme personne et le Chidori par la même occasion, le jeu reste fidèle au manga et au dessin animé qui est diffusé sur les ondes, ce qui devrait contenter tous les adeptes du trublion de Konoha. A ces combos s’ajoute aussi la possibilité de disparaître dans un nuage de fumée pour esquiver une attaque ennemie et le prendre à revers. Cette technique de substitution apporte une petite dose de technicité au système de combat qui reste cependant ultra accessible, ce qui plaira au grand public et aux joueurs en bas âge. A l’instar des précédents épisodes, on peut également envoyer son adversaire en dehors des limites du décor, permettant ainsi de passer à une autre partie du niveau, un peu de la même manière que la série Dead or Alive. Un ajout pas indispensable certes mais qui permet toutefois de dynamiser les combats. Pas de grands changements donc pour cet épisode qui ne fait qu’appliquer une recette déjà connue de tous. Un constat identique pour ce qui est de la réalisation, similaire au premier épisode sorti sur GameCube en 2002 et qui rappelle qu’il est grand temps pour les développeurs de faire preuve d’imagination en changeant le moteur graphique. Le résultat n’est pas catastrophique non plus et le cel-shading continue de faire son petit effet, mais en 2010, il serait grand temps de faire une belle mise à jour de ce côté-là. Il faut en effet aller du côté du multijoueur pour obtenir une certaine fraîcheur puisque Naruto Shippuden : Clash of Ninja Revolution III permet enfin d’affronter d’autres joueurs en ligne pour des combats de tous horizons. L’appel est séduisant mais le manque de joueurs online prouve que la Wii n’est toujours pas la console rêvée pour se faire des amis virtuels. Peut-être pour la prochaine génération de consoles… Pour terminer, précisons que les voix japonaises promises par Nintendo lors de son dernier communiqué de presse ne sont pas implémentées entièrement puisque dans les menus et les cinématiques, nos héros parlent la langue de Shakespeare. Ce qui fait tâche, je vous le concède. A bon entendeur…