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Naruto Powerful Shippuden est difficile à conseiller pour les joueurs de plus de 13 ou 14 ans, mais dispose néanmoins de certaines qualités intéressantes. Son gameplay fort agréable dans les missions qui pousse à utiliser toutes les commandes, la gestion souple (mais un peu trop facile du coup) de ses statistiques, la variété et le grand nombre de missions proposées lui donnent un petit côté addictif. Cependant, l’humour à deux balles, les graphismes vraiment peu travaillés et un bestiaire farfelu et un peu limité perdront sûrement les plus expérimentés d’entre vous.
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Naruto Powerful Shippuden
- Une jouabilité simple mais très sympa
- Des missions variées et nombreuses
- Un système d'expérience souple et développé
- Ca change un peu !
- Aurait pu vraiment mieux faire graphiquement
- L'aspect scénaristique limité
- L'humour enfantin
Oubliez Naruto Shippuden Ultimate Ninja Storm et son désir marqué d’en mettre plein les yeux aux fans avec un moteur proche de l’anime et une scénarisation ultra-prononcée des combats. La série de jeux de baston basée sur le manga de Masashi Kishimoto sur consoles de salon est à des kilomètres de ce que propose Naruto Powerful Shippuden. Tout d’abord, le jeu d’IntiCreates se base sur « Les Aventures de Rock Lee » de Kenji Taira, manga destiné aux plus jeunes qui repique à Naruto ses personnages, son univers et son humour le plus enfantin avec une esthétique SD. D’autre part, il ne s’agit pas d’un jeu de combat mais bien d’un jeu d’aventure/beat’em all en 2D centré sur Rock Lee et Naruto. Chacun d’eux dispose d’une large série de missions à accomplir, déblocables les unes après les autres. Ces dernières vous demandent de battre un certain nombre d’ennemis, de trouver un nombre d’objets prédéterminé en un temps record, de résister à des vagues d’adversaires, le tout plus ou moins en rapport avec l’arc narratif de Shippuden. Tous les types de missions ne se valent pas mais cette relative variété maintient l’intérêt du joueur. Si l’on suit globalement la trame de la deuxième partie du manga, l’aspect scénaristique du soft est loin d’être le plus important : le très court briefing et les dialogues viennent simplement rappeler le cadre général de la mission et laissent la part belle à un humour qui pourra déplaire à certains car destiné aux plus jeunes. Oubliez donc le côté quelque peu ténébreux de la série : ici, on se concentre essentiellement sur les pitreries de Lee et on squeeze la mort temporaire de Gaara des mains de l’Akatsuki (ce dernier est censé dormir !).
Ninja en herbe
Doté d’un scénario adapté aux jeunes publics donc, Naruto Powerful Shippuden dispose également d’un gameplay créé en conséquence. En cours de mission, il se rapproche de celui d’Ultimate Ninja Storm : les barres de santé et de chakra à gérer, des enchaînements de taijustsu, la ruée chakra, une (voire des) technique spécial, la protection/transposition et le classique système de soutiens, qui pourra accueillir jusqu’à trois shinobis. Le tout s’avère assez agréable à jouer, malgré une petite latence, et demeure surtout très accessible. Les ennemis obligent cependant nos deux ninjas à user de toutes les commandes à disposition pour pouvoir dominer les affrontements. La taille de la 3DS et la place des boutons peuvent parfois filer des crampes, mais la possibilité de lancer les techniques spéciales et de faire appel aux soutiens via l’écran tactile compense quelque peu ce défaut d’ergonomie. Chaque mission réussie permet à Naruto et Lee de gagner des points d’expérience à répartir dans différentes catégories de leur profil : les niveaux (qui augmentent la santé et l’attaque), mais aussi le chakra, les compétences, la défense face aux attaques spéciales, ou encore la puissance de vos soutiens. Et histoire de simplifier tout ça, tous les points d’XP dépensés peuvent être redistribués à tout moment, rien n’est figé et le joueur ne fait donc pas de mauvais choix. Quand on vous dit que c’est pour les pitits zenfants ! Même le style graphique leur est destiné. Les personnages en super-deformed 2D sont plutôt chouettes et les décors partiellement en 3D s’inspirent assez bien du manga, mais on est loin du fourmillement de détails que permettrait la console à un tel niveau de performances. Dommage.