Test également disponible sur : DS

Test Nanostray 2

Test Nanostray 2
La Note
note Nanostray 2 12 20

Avec son concept totalement old school qui ravira les puristes du shoot'em up (il ne manque plus que le "Insert Coin" qui clignote sur le menu titre pour se croire revenu quelques années en arrière), Nanostray 2 vient corriger les défauts de son prédécesseur, dont il est finalement un des rares concurrents. Les amateurs apprécieront sa difficulté, ses environnements léchés et ses nombreux modes de jeu. Dommage que le studio Shin'en n'ait pas un peu plus cherché l'originalité dans le design global du soft (sorte de sous R-Type en moins organique) et n'ait pas peaufiné un peu ses graphismes, car avec ces quelques plus, Nanostray 2 serait sans doute devenu un incontournable du genre.


Les plus
  • Un vrai shoot'em up à l'ancienne !
  • Les niveaux ont de la gueule
  • Les modes de jeux sont nombreux
  • L'absence de concurrence sur DS
  • La customisation des vaisseaux assez complète
Les moins
  • Peut-être trop dur quand même
  • Des ennemis pas folichons
  • Les musiques vite soulantes
  • Deux joueurs seulement en multi
  • Pas très original, même si ce n'est pas le but recherché


Le Test

Au commencement, il y avait Spacewar, le premier shoot'em up de l'histoire. Depuis sa sortie en 1962, les choses ont peu évolué. Ca va plus vite, c'est plus beau et les monstres sont plus gros certes, mais concrètement, 45 ans après, il suffit toujours de défourailler tous les monstres qui apparaissent à l'écran pour venir à bout des jeux. Un genre simple, fun, efficace et qui a largement fait ses preuves. Pourtant, les consoles haute définition semblent le bouder. En cinq ans, outre une poignée de titres pourtant réussis (Gradius V, R-Type Final, Psyvariar et plus récemment Blast Works sur Wii) le shoot'em up s'est retrouvé mis au placard de presque tous les développeurs. "Presque tous" oui, car heureusement pour les vieux de la vieille qui ont grandi avec Space Invaders, Defender et autres Super Aleste, certains studios tels que Shin'en pensent que le Shmup a encore de beaux restes. Et Nanostray 2 va tenter de nous le prouver, mais sur DS.


Nanostray 2 est, comme son nom l'indique, la suite de Nanostray premier du nom sorti sur DS il y a trois ans. Le jeu avait essuyé un échec tel qu'on a longtemps pensé que l'éditeur Majesco Games allait lâcher le projet. Mais que nenni ! Nanostray 2 est bien sorti, et ce n'est pas un mal puisque ce titre vient parfaitement corriger les défauts de son prédécesseur, un des rares représentants du genre sur la console portable de Nintendo. Nanostray 2 est donc un shoot'em up, tout ce qu'il y a de plus classique. En défilement vertical ou horizontal, vous serez amené à traverser 8 planètes infestées de robots et monstres en tous genres, en prenant soin de ne pas succomber sous leur feu. En cas de Game Over, on recommence tout à zéro. En mode "Aventure", 5 vies et trois replay (soit 15 vies en tout) vous seront gracieusement accordées pour finir le jeu. 15 vies, ce ne sera pas du luxe, puisque le soft est d'une difficulté plutôt ardue (même en mode "Facile" !) qui vous demandera une grande dextérité et des nerfs d'acier pour en venir à bout. Entre les ennemis présents à l'écran, leurs tirs, les éléments de décors qui défilent et les boss gigantesques dont il faudra trouver le talon d'Achille pour les vaincre (un indice, c'est souvent le point rouge), les chances de se faire exploser la calandre seront particulièrement nombreuses. En ce sens, certaines phases de jeux spécialement retors nous rappelleront par moment quelques manic-shooters qui nous firent piquer des crises de rage dans les années 90.

 

"Tire-les tous !"

 

Question modes de jeux, le titre de Shin'en n'est pas avare. En plus du mode "Aventure" nommé ci-dessus, on trouvera un mode "Arcade" (constitué de 8 niveaux à débloquer) dans lequel seul l'accumulation de points aura son importance. Le mode "Défi", quant à lui, aura pour but de tester vos différentes aptitudes (vitesse, précision, réaction) en nous confrontant à quatre séries de challenges différents – eux aussi plutôt balèzes - qui, une fois réussis, vous donneront l'occasion de vous amuser sur des mini-jeux (types casse briques ou shoot musical) dans le mode de jeu intitulé Simulateur. Un programme plutôt exhaustif pour un Shmup, complété par un mode multi, dont on aurait aimé qu'il ne se limite pas à deux joueurs maxi. D'un point de vue technique, tout comme son ainé, Nanostray 2 est très plaisant pour les yeux, avec des niveaux souvent soignés et riches en détails. La fluidité est quant à elle exemplaire, là où le premier Nanostray souffrait de quelques ralentissements malvenus. On regrettera cependant que votre vaisseau ainsi que les ennemis manquent parfois de "gueule" (en particulier les boss qui, bien qu'énorme,s ne sont pas toujours très "charismatiques") et que la variété de ces derniers soit si faible. De même, les musiques du jeu (et plus globalement l'environnement sonore) se révèlent bien vite rébarbatives, surtout dans les modes "Arcade" et "Défi", où l'on est amené à recommencer moult fois les missions. Nanostray 2 est donc plutôt inégal en ce qui concerne sa forme, un point qui avait pourtant fait la force du premier opus. Le deuxième point qui différencie les deux produits est la disparition du jeu au stylet. Un mal pour un bien puisque ce type de conduite n'avait convaincu personne il y a trois ans. Le shoot'em up est un genre qui demande beaucoup de précision, et dans ce genre de cas, notre bon vieux pavé directionnel n'a pas d'égal. Du coup, niveau maniabilité, on est en terrain connu : les touches A et B servent à balancer vos missiles principaux et secondaires, tandis que les gâchettes du haut vous offriront la possibilité de changer l'angle de tir de vos fusils latéraux. En clair, avant chaque partie, il vous sera proposé de choisir trois angles différents que vous pourrez calibrer au degré prêt. En fonction du niveau, ce choix s'avérera crucial, tout comme celui de vos armes auxiliaires (au nombre de 6) qui vont des missiles à tête chercheuse au champ électrique type Blanka en passant pas le gros rayon laser bleu. Une customisation plutôt complète donc (accompagnée de la possibilité de changer la vitesse de votre vaisseau) qui sera au final un passage obligé pour mener à bien vos missions. Un mauvais réglage, un mauvais choix d'arme, et c'est la faillite. En mode Aventure, c'est même le Game Over assuré. De quoi perdre parfois son sang-froid…




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Pierre Delorme

le lundi 29 décembre 2008, 10:30




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