Test Myst

Figure mythique du jeu d’aventure, Myst s’était refait une petite beauté en débarquant un beau matin d’octobre 2006 sur PSP. Portage bête et méchant, le titre n’était pas parvenu à convaincre les amateurs de grande aventure, déçus d’une navigation beaucoup trop rigide en l’absence de souris. Développé par un petit studio inconnu à l’époque, Myst aura incontestablement marqué tous les esprits avec son concept qui sortait des sentiers battus. Initiateur d’un nouveau genre, il aura notamment ouvert la voie à des titres comme Atlantis, Syberia, Les Chevaliers de Baphomet ou encore l’Amerzone. Doté de graphismes magnifiques et d’un scénario captivant, ce point & click révolutionnaire en son temps a malheureusement pris un sacré coup de vieux. Indubitablement un souvenir agréable mais l’évolution technologique de ces dernières années nous a appris à être exigeant. Malheureusement, sur DS, c’est de l’indulgence qu’il va falloir montrer ! Graphiquement tout d’abord, le titre a été sacrément revu à la baisse, et pouvoir intégrer l’ensemble des images dans une cartouche DS ne s’est pas fait sans quelques heurts. Gros pixels, voile épais et des sensations disparues, difficile de bien dissocier les éléments qui composent les décors. C’est d’autant plus rédhibitoire car les solutions aux énigmes nécessitent un bon coup d’œil. La petitesse des deux écrans de la console ne seront qu’un frein supplémentaire à ce manque de lisibilité, si bien qu’on passera le plus clair de son temps à plisser les yeux, ou à avancer le regard vers les écrans. Les défauts ne s’arrêtent malheureusement pas en si bon chemin et Myst sur DS peine également à convaincre côté jouabilité. Pourtant, avec la présence du stylet, on pouvait croire que la navigation serait aussi intuitive qu’à l’aide d’une souris. C’était trop s’avancer sur la marchandise qui se révèle finalement de mauvais aloi. Il n’est en effet par rare de devoir réaliser un mouvement avec le stylet à plusieurs reprises, l’écran tactile ayant visiblement beaucoup de mal à reconnaître et comprendre ce qu’on lui demande. Accumulées, ces erreurs de déplacements deviennent alors un véritable cauchemar pour le joueur qui préfèrera éteindre sa console, avant de passer ses nerfs dessus. Il aura d’ailleurs bien raison.