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Bien que populaire, la PSP manque toujours de titres bien balancés pour faire d’elle une console portable incontournable. Grâce à MotorStorm : Arctic Edge, la console nomade de Sony s’offre un titre de bonne facture, dans la droite lignée des épisodes sortis sur PlayStation 3. Graphismes léchés, gameplay ultra efficace et spectacle assuré, MotorStorm : Arctic Edge ne manquera pas de combler les amateurs de courses off-road décomplexé. On regrettera en revanche une approche un peu trop grand public qui plombe quelque peu le challenge.
- Réalisation de bonne facture
- Gameplay simple mais efficace
- Prise en main enfantine
- Les multiples embranchements
- La variété des véhicules
- Possibilité de fabriquer son bolide
- B.O. variée et d'enfer
- Manque de challenge évident
- I.A. pas assez agressive
- Système de boost abusif
- On aurait aimé des décors plus variés en fait
Fort d’un succès à la fois populaire et critique sur PlayStation 3, la série MotorStorm a décidé de filer un petit coup de pouce à la PSP, en manque il est vrai de titres vraiment accrocheurs ces derniers temps. Développé spécialement pour la console 16/9 de Sony, MotorStorm : Arctic Edge a été forgé cette fois-ci par les mains de Bigbig Studios. Reste à savoir maintenant si les créateurs de la série Pursuit Force sont aussi doués que les développeurs originaux…
Evolution Studios étant certainement occupés à réfléchir au troisième épisode de MotorStorm sur PlayStation 3, c’est donc à Bigbig Studios qu’est revenu le projet de la version PSP du jeu de off-road made in Sony. Pas de panique néanmoins, les créateurs de la série Pursuit Force ont dû scrupuleusement suivre le cahier des charges imposé par un Sony toujours aussi exigeant. Les premiers chronos permettent d’ailleurs de constater que l’ambiance d’origine a bien été conservée, à commencer par une conduite arcade qui mise avant tout sur les sensations de vitesse et les cascades qui entraînent pour la plupart du temps de belle gamelles à l’arrivée. Ces dernières sont d’ailleurs mises en exergue par l’intermédiaire de ralentis pour bien décortiquer le crash qui vient de se passer. Véhicules qui se plient contre un mur, qui chutent dans le ravin ou pilote qui se fait violemment éjecté par le pare-brise, tout est fait pour que le spectacle soit au rendez-vous.
On the road again
Comme d’habitude, les routes sont suffisamment ouvertes pour que le joueur diversifie ses trajectoires d’un tour à un autre. Les multiples embranchements permettent d’ailleurs d’éviter quelques embouteillages puisque les concurrents contrôlés par le CPU ont la fâcheuse tendance à emprunter le même axe principal. D’autres heureusement prennent la peine d’utiliser les routes annexes qui restent néanmoins plus fluides que le tracé d’origine. L’intelligence artificielle est d’ailleurs le talon d’Achille de MotorStorm : Arctic Edge avec des adversaires qui peinent à remonter à la première position et ce même lorsqu’on ne négocie pas ses virages à la perfection. Certes, ils n’hésitent pas à jouer des pneus quitte à nous envoyer valdinguer dans le décor, mais il est très aisé de passer de la dernière place à la première position. C’est d’autant plus facile car le système de boost reprend le même principe que celui de MotorStorm : Pacific Rift, avec la possibilité de refroidir le moteur en passant dans des zones humides, ce qui a pour effet de faire baisser considérablement la jauge. Pire encore, cette barre de nitro progresse ici très lentement, ce qui permet au joueur de remonter chaque participant avec une aisance monstre. MotorStorm : Arctic Edge a clairement été calibré pour le grand public qui devrait remercier les développeurs de leur faciliter autant la tâche.
…bien que le titre propose un choix de 12 circuits distincts, avec la possibilité de les renverser pour avoir accès à un mode miroir, l’absence de décors différents diminue considérablement le sentiment de variété."
Le thème de ce MotorStorm : Arctic Edge étant le froid polaire, il est tout à faire logique de retrouver des circuits qui se déroulent sur la banquise ou dans des environnements enneigées. Attendez-vous donc à avaler des quantités monstres de poudreuse et ne voir que du blanc frapper l’écran lumineux de votre PSP. D’ailleurs, bien que le titre propose un choix de 12 circuits distincts, avec la possibilité de les renverser pour avoir accès à un mode miroir, l’absence de décors différents diminue considérablement le sentiment de variété. Certes, les concepteurs ont fait un effort sur le level-design qui se montre d’ailleurs tout à fait honorable, mais au bout d’une demi-douzaine d’heures de jeu, on a vraiment envie de quitter ces zones polaires pour aller se balader du côté des forêts amazoniennes qui étaient proposées dans Pacific Rift. Pour palier à ce manquement, on peut toujours aller dans les options pour personnaliser son véhicule, l’une des principales nouveautés apportées par Arctic Edge. Ceux qui n’ont pas la fibre tuning peuvent cependant se rabattre sur les 24 véhicules de base, qui vont de la simple buggy au chasse-neige, en passant par le quad, le semi-remorque ou bien encore la moto. Evidemment, chacun de ces véhicules présente ses avantages et ses inconvénients. Si le chasse-neige n’aura pas à craindre les attaques répétées des véhicules légers, il devra compenser par sa vitesse de pointe assez lente. Les deux-roues sont à l’inverse très fragiles et volent en éclat au moindre accroche mais restent toutefois plus malléables en terme de pilotage. Au joueur donc de faire avec ces caractéristiques et d’appréhender une course comme il l’entend. A ce sujet, le fait de pouvoir concourir avec n’importe quel véhicule apporte une replay-value assez importante, ce qui est plutôt bienvenu dans un jeu de course.
Arctic Banquise
Côté modes de jeu, MotorStorm : Arctic Edge reprend à l’identique ceux qui ont fait la renommée des versions salon de la franchise. Le joueur solitaire se jettera sur le Festival, sorte de mode "Carrière" qui permet de mesurer son endurance au froid glacial de l’Antarctique. Ceux qui préfèrent en revanche rentrer directement dans le vif du sujet peuvent se rendre dans le mode "Pour le fun" qui permet de tester immédiatement les 12 circuits, ces derniers étant débloqués d’emblée. Les pilotes à la recherche de challenge tenteront le "Contre-la-montre", tandis que les adeptes du jeu à plusieurs lanceront une partie en ligne ou ad hoc, c’est-à-dire en réseau local. Enfin, encore faut-il trouver 6 pèlerins dans son entourage qui ont pris la peine d’acheter le jeu. Reste alors le mode "Garage" dans lequel on choisit son pilote, on compare ses stats, on accède aux cinématiques que l’on a débloquées dans le mode "Festival" ou l’on contemple les 24 véhicules et leurs différentes variantes.