Test MotoGP 09/10

Bien que la saison 2010 de MotoGP a déjà commencé et ce sur les chapeaux de roue, les joueurs qui craqueront pour MotoGP 09/10 devront patienter jusqu’en juillet prochain avant de pouvoir bénéficier d’une première mise à jour. Une attente un peu longue certes mais une fois n’est pas coutume, Capcom ne facturera pas le téléchargement de ces prochains DLC. En attendant, l’éditeur et le studio Monumental Games nous font patienter avec la saison précédente, ce qui permettra à tous ceux qui suivent de près l’actualité de se remémorer les exploits de Valentino Rossi qui reste le maître dans la discipline. Au premier coup d’œil, MotoGP 09/10 semble assez proche de son prédécesseur. Graphiquement tout du moins car on ne peut pas dire que les développeurs aient concentré tous leurs efforts sur l’aspect technique. La modélisation des motos, assez correcte dans l’ensemble, n’a pas gagné en finesse avec des textures parfois sommaires pour ne pas dire grossières. Les circuits, bien que fidèles à la réalité, manquent eux aussi de détails et de charme surtout, avec un public pas toujours très réactif. Il est vrai que la série n’a jamais brillé d’un point de vue esthétique et en l’absence de concurrence, il semble que les concepteurs se reposent allègrement sur leurs lauriers. Le genre de laxisme qui n’existe heureusement pas en ce qui concerne les jeux de courses automobiles, obligés de se renouveler et de proposer des graphismes qui en jettent, face à une forte concurrence. Toujours est-il que MotoGP 09/10 se contente du strict minimum en réutilisant le même moteur 3D sans pour autant l’améliorer.

Ca sent le Rossi...

Mais ce n’est un scoop pour personne, la série de Capcom se distingue avant tout grâce à son gameplay et notamment les sensations de conduite que peuvent procurer les différentes façons de piloter sa moto. A l’instar des volets précédents, MotoGP 09/10 se découpe en trois parties distinctes : "Arcade", "Avancé" et "Simulation". Si le novice de base se doit de débuter son entraînement en mode Arcade, le pilote chevronné peut directement attaquer le mode Simulation pour avoir le sentiment de piloter véritablement une grosse cylindrée. Ceux qui préfèrent jouer les entremetteurs, ils peuvent choisir le mode "Avancé". Toutefois, ne croyez pas que MotoGP 09/10 est une véritable simulation, il reste en effet un mélange parfait entre arcade et simulation, privilégiant le côté accessible pour séduire un maximum de joueurs. Un choix tout à fait louable même si Monumental Games se donne la peine de faire évoluer le gameplay, en intégrant cette année une option "Attaquer". Cet ajout inattendu permet au joueur de gagner en vitesse de pointe, surtout dans les lignes droites, rendant par la même occasion l’équilibre de la moto plus sensible. Faire usage de la touche Attaquer lors d’un virage un peu délicat est une manœuvre périlleuse qui se solde assez souvent par une belle gamelle. A l’écran, cela se traduit par une position aérodynamique qu’emploie le pilote, afin de minimiser les frottements avec l’air. Une option plutôt bienvenue et qui permettra aux casse-cous de prendre davantage de risque et donc d’avoir une meilleure chance de finir sur le podium.

Toutefois, ne croyez pas que MotoGP 09/10 est une véritable simulation, il reste en effet un mélange parfait entre arcade et simulation, privilégiant le côté accessible pour séduire un maximum de joueurs."

MotoGP 09/10 offre d’autres nouveautés, notamment dans le mode "Carrière", qui semble avoir été l’une des principales nouveautés des concepteurs. Si l’on retrouve le traditionnel itinéraire 125cc, 250cc et 500cc, on se rend assez rapidement compte qu’il est désormais possible de gérer la carrière médiatique de son pilote. Le but est bien évidemment de faire partie des meilleurs pilotes au monde, en remportant le maximum de championnats, mais il va falloir également soigner son image et se la jouer people entre deux courses harassantes. Pour ce faire, il est possible de faire appel à une attachée de presse dont le but est de dégoter les meilleurs contrats auprès des sponsors et s’assurer que les fins de mois soient des plus confortables. Mieux encore, on peut dorénavant embaucher tout un parterre d’ingénieurs dont le métier est d’améliorer les caractéristiques de chaque partie de votre bolide. Histoire d’aller plus loin dans leurs délires, les petits gars de Monumental Games ont décidé que ces modifications étaient liées aux connaissances de chaque ingénieur, ce dernier pouvant être un imposteur et ne pas avoir les capacités requises pour être digne de votre réputation. Un aspect gestion et stratégique assez plaisant de prime abord mais qui s’avère quelque peu ennuyant à gérer lorsqu’on a envie de progresser rapidement. Cela dit, si le mode Carrière devient trop compliqué à gérer, il reste la possibilité de passer en mode Championnat, nettement moins prise de tête ou le Contre-la-montre qui permet d’améliorer son temps sur chaque circuit. Les joueurs préférant la convivialité d’un copain peut toujours lancer une partie en écran splitté ou se connecter sur le Xbox LIVE ou le PlayStation Network pour affronter d’autres joueurs du monde entier. Un classique.