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- Enfin un bon jeu d’aventure Mortal Kombat !
- Un gameplay instinctif
- Des combos à foison
- L’aspect RPG
- Les fatalités, brutalities et multalities !
- Que de violence !
- Modélisation des personnages approximative
- Quelques problèmes de caméra
- Une VF décevante
- Peut lasser à la longue
Tout l’univers de Mortal Kombat dans un jeu d’aventure, voilà qui a de quoi inquiéter les fans de la série lorsqu’on connaît la médiocrité des épisodes Mortal Kombat Mythologies Sub-Zero et Mortal Kombat : Special Forces à l’époque de
L’analogie avec les titres sortis en 1997 et 2000 était indiscutablement de la partie lorsque Midway avait annoncé en grandes pompes la préparation d’un nouveau jeu d’action/aventure estampillé Mortal Kombat. Souvent accusé de recycler un peu trop facilement ses licences et notamment son jeu de baston phare, l’éditeur américain a donc préféré offrir un jeu à la 3ème personne plutôt qu’un énième jeu de combat. Il faut bien avouer que malgré leurs qualités intrinsèques, Mortal Kombat : Deadly Alliance et Mortal Kombat : Mystification étaient finalement assez similaires. Un troisième opus aurait donc été la goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase. D’où le développement de Mortal Kombat : Shaolin Monks. Après Sub-Zero et Jax, c’est au tour de Liu Kang et Kung Lao d’être convertis en héros de jeu d’aventure. Deux personnages se partagent donc l’affiche dans MK : Shaolin Monks pour le plaisir des amateurs de combos sanguinolents, de fatalités brutales et autres brutalities destructrices.
Au Kommencement
Ce n’est pas parce que vous avez deux personnages jouables que le jeu proposera une histoire différente pour Liu Kang ou Kung Lao. En réalité, les deux compères s’entraident afin de protéger Earthrealm de Shang Tsung. Malgré sa débâcle durant le premier tournoi de Mortal Kombat, le sorcier maléfique veut à tout prix asseoir sa domination sur le monde réel grâce à une armée de soldats corrompus jusqu’à l’os. Sa première initiative est de détruire l’Académie Wu Shi afin que Raiden ne puise y continuer l’entraînement des moines shaolins. Mais c’est sans compter sur Liu Kang et Kung Lao qui, sortis de l’antre de Goro, bottent les fesses de Baraka et de ses sbires. La guerre est désormais déclarée entre Earthrealm et Outworld, le royaume de Shang Tsung. On oublie les règles du Mortal Kombat. Désormais votre unique but et de terrasser l’affreux sorcier. Le challenge sera bien évidemment plutôt corsé car l’armée de Shang Tsung est en marche. Cela veut dire que vous affronterez un par un les généraux du sorciers de Reptile à Kano en passant par Scorpion, Kitana, Jade, Mileena, Goro ou encore l’impressionnant Shao Kahn. Vous l’avez compris tous les personnages, bons ou mauvais, de l’univers Mortal Kombat font leur apparition dans Mortal Kombat : Shaolin Monks aux côtés des ennemis spécialement créés pour l’occasion. Midway ne s’est pas arrêté en si bon chemin puisque on retrouvera également les techniques de combats qui ont fait le succès de la série depuis 1992. Ainsi Liu Kang et Kung Lao possèdent tous leurs mouvements qui les ont permis de survivre après plus de 13 épisodes. Les fidèles de la série seront donc ravis de découvrir à nouveau les boules de feu de Liu ou le célèbre lancer de chapeau tranchant de Kung Lao. Mais le summum du plaisir revient bien évidemment aux fatalités qui, au nombre de 6 par personnages, pimenteront un petit peu le spectacle. Shaolin Soccer, Flamming Head, Leg-neck Snap, Dragon, Heart Stomp, Backflip, Slice Arms, Décapitation, Découpe Aérienne, Scierie, Lapin dans le Chapeau, ou Démembrement en 5 points, bref un beau programme en perspective ! A cela, il ne faut pas oublier les Brutalities et Multalities qui consistent à terrasser un maximum d’ennemis alors que les Fatalities ne se concentrent que sur une seule cible. Mais avant de terminer en beauté un combat, il faut d’abord maîtriser l’art délicat des moines shaolins.
Plus on est de fou, plus on Krie
Et dans Mortal Kombat : Shaolin Monks, cela devient un jeu d’enfant que d’enchaîner les bourre-pifs à tire-larigot. Le gameplay a été spécialement conçu pour éviter de tomber dans une mélasse incompréhensible de coups de poings et de pieds enchaînés comme on peut souvent le voir dans certains jeux d’action comme Rise to Honour ou Death By Degrees, la faute à un stick analogique droit affublé de combinaisons offensives. C’est pourquoi les développeurs américains de Paradox Entertainment ont privilégié un gameplay plus simpliste et concentré sur l’utilisation des boutons. Avant de marteler comme un forcené les touches de la manette, il faut bien assimiler les différents coups proposés par les deux protagonistes. Grosso modo, il existe trois types de frappes plus ou moins puissantes qui pourront, à l’occasion, faire valdinguer les corps de vos ennemis à droite et à gauche, ainsi qu’un bouton associé aux projections. Jusque-là, tout est normal voire peu trop peut-être. Mais là où MK : Shaolin Monks tire son épingle du jeu, c’est par le grand nombre d’enchaînements réalisables et la fluidité avec laquelle on réalise les combos. Que vous affrontiez un adversaire en duel ou que vous soyez submergé par une horde de soldats, c’est avec une maîtrise quasi-parfaite que l’on se sort des situations même les plus dangereuses.
Vous pourrez, selon l’inclinaison du stick analogique gauche, tabasser n’importe quel individu et basculer sur son confrère sans perdre le rythme de vos enchaînements. Et si vous sentez que vous perdez le contrôle de la situation, en plus du bouton garde, vous pouvez avoir recours aux attaques aériennes et poursuivre tranquillement votre combo dans les airs. Si vous commencez par une série de coups de tatanes, rien ne vous empêche de continuer avec une projection et balancer ainsi votre opposant dans le décor ou sur ses congénères. En parlant du décor, soyez toujours attentif aux éléments qui vous entourent car ils peuvent se révéler impitoyables tant pour votre personne que pour vos ennemis. Piques acérées, torches, catapultes, falaises, lave ou arbres dévoreurs d’hommes, selon les paysages dans lesquels vous évoluerez, vous pourrez exécuter des fatalités de stage largement inspirées des jeux de baston Mortal Kombat. Chaque attaque portée augmentera votre jauge de combos, pouvant atteindre aisément les 80 coups d’affilée, qui, une fois pleine, servira à finaliser votre combat d’une fatality, d’une brutality ou encore d’une multality. Ce jargon propre à Midway et bien connu des fans de la série permet de se débarrasser d’un ou plusieurs assaillants après avoir réaliser une manipulation bien spéciale. Et c’est dans un flot de sang et de feu que vous verrez périr les hommes de Shang Tsung.
Choose your destiny !
A chaque fois que vous enlevez la vie, votre expérience augmente. Et à la manière d’un RPG, vous pourrez ensuite personnaliser les attaques de Liu Kang ou Kung Lao selon vos désirs. Caractérisée par des orbes verdoyants, l’XP peut également être recélée dans des objets destructibles tels que les jarres ou les statues. Cependant, lorsque vous vous servez du décor pour anéantir vos ennemis ou si vous avez recours à une multality ou une brutality, vous ne serez pas gratifié de cette gélatine verte. Ce serait bien trop facile. Il faudra donc mériter cette expérience et privilégier les combats au corps à corps jusqu’à votre ennemi explose en lambeaux de chaire et d’os. Cela dit, les armes que vous trouverez sur votre chemin vous aideront grandement dans cette tâche de par leur puissance de frappe importante. Une fois ce joli monde mis en pièce, vous pourrez tranquillement débloquer plus de combos et d’attaques spéciales qui seront récapitulés dans votre profil du joueur. Bien pratique lorsqu’on ne se souvient plus de la manipulation à faire lorsque la voix-off annonce « finish him ». Puisque j’évoque le doublage, sachez que MK : Shaolin Monks est intégralement en français. Si Midway nous avait impressionné cet été avec Area 51, le résultat est assez décevant ici. Tout d’abord parce que cette voix-off n’est pas la même que d’habitude ce qui agacera les joueurs de Mortal Kombat les plus aguerris. Ensuite parce que certains doubleurs donnent l’impression d’être sorti tout droit d’une sitcom AB Production avec leur ton faussement convaincant. Mais un effort de localisation a été fait et cela mérite d’être souligné quand même. Quant à la réalisation graphique, la claque visuelle n’est pas au rendez-vous. La modélisation des personnages, notamment au niveau des visages, est plus que basique et il est regrettable de voir que les cut-scènes exploitent le moteur du jeu et ne sont pas faites en images de synthèse surtout qu’après la scène d’intro, notre cœur bat la chamade pour en voir toujours plus. Si sur le travail des personnages on peut chipoter, en ce qui concerne les décors, rien à redire. Ça fourmille de détails et la création des niveaux de Outworld ne manque pas d’originalité de par le choix des couleurs ou les éléments interactifs mis à notre disposition.