Plutôt que de nous sortir un Midnight Club 4 à la hâte, Rockstar Games gonfle son Midnight Club 3 : DUB Edition en y intégrant une nouvelle ville, Tokyo, et une vingtaine de nouveaux bolides, ce qui explique le suffixe Remix dans le titre du jeu. Mais pour le reste, il s’agit du même jeu avec ses défauts et ses qualités.
Une année s’est écoulée depuis la sortie de Midnight Club 3 : DUB Edition sur PS2 et Xbox. En 2005, le constat plaçait le jeu de Rockstar un poil derrière Need For Speed : Underground 2, son concurrent de l’époque. Aujourd’hui, NFS : Underground 2 a cédé sa place à Need For Speed : Most Wanted et pour être toujours dans le coup, les développeurs de Rockstar San Diego ont préféré réactualiser leur bébé en proposant un contenu inédit. Aux trois villes disponibles dans Midnight Club 3 : DUB Edition, il faut rajouter Tokyo et ses voitures et motos exclusives. A cet effet, Rockstar a eu la sage idée de proposer d’emblée le Défi Tokyo pour tous ceux qui aurait la flemme de se (re)taper le Mode Carrière, identique à la mouture précédente. La deuxième bonne idée, c’est la possibilité de convertir sa sauvegarde de Midnight Club 3 afin de récupérer et d’utiliser ses véhicules dans cette version Remix tout en bénéficiant d’une customisation musclée du spoiler, aux vitres, en passant par le moteur ou les néons. Comme auparavant, le choix est très important tant est si bien qu’on passe la moitié de son temps dans le garage. Mais le but du jeu est quand même de se forger une réputation à travers les courses et tournois qui vous tiendront en haleine des heures durant. A cela, il ne faut pas non plus occulter un Mode Online réussi histoire de frimer en public. C’est sûr Midnight Club 3 : DUB Edition Remix est très complet comme son aîné. Problème, la réalisation a du mal à suivre. Comme il y a un an, la technique souffre d’un frame-rate en dent de scie et d’un aliasing insupportable aussi bien sur PlayStation 2 que sur Xbox. Par conséquent l’effet de vitesse rend le tableau un peu trop brouillon et force est de constater que dans tout ça il est bien difficile de repérer les ruelles et autres raccourcis dans la ville en un seul laps. Heureusement, la liberté de circulation est le maître mot de la série Midnight Club. Donc se gourrer de trajectoire n’est pas forcément synonyme de défaite et malgré l’amas de pixels façon bouillie, on trouve relativement vite une échappatoire notamment grâce à une maniabilité simple d’accès car orientée très arcade.