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- Cinématiques en dessin animé réussies
- Niveaux variés
- Personnages aux compétences complémentaires
- Fausse 3D
- Nombreux passages confus
- Durée de vie faible
On ne compte plus le nombre de jeux Megaman sortis à ce jour. Si seule la Xbox a encore résistée, la licence de Capcom, telle une vague déferlante, a rapidement inondée le GameCube, le GameBoy et même la PS2, dans des titres à la qualité malheureusement trop souvent variable. Suite du mitigé X7, Megaman X8 arrivera-t-il à convaincre ?
En 1987, la NES accueillait pour la première fois Megaman. 18 ans plus tard, qui aurait cru que le robot bleu au bras dévastateur ferait encore parler de lui ? De la NES au GameCube, en passant même par la Saturn, notre bonhomme en aura parcouru un sacré chemin. Malheureusement, les volets se suivent et ne se ressemblent que trop, sans toutefois avoir la magie des premiers épisodes. Megaman X8 ne déroge pas à la règle et Capcom nous propose une simple suite de Megaman X7 qui avait pourtant essuyer pas mal de critiques.
Cobra version soft
Bien que son bras abrite une arme puissante, Megaman a su garder son coté enfant et gentillet au fil des jeux. Depuis maintenant quelques titres, le sauveur de la veuve et de l’orphelin n’est plus seul, et c’est de nouveau en compagnie de ses acolytes Axl et Zero qu’il vient transformer quelques robots en pièces détachées. Même équipe, même gameplay, Megaman X8 vous propose d’alterner entre les personnages à tout instant via le système Dual Hero System. Si le premier niveau vous familiarisera avec les compétences de chacun, il ne vous faudra ensuite en choisir que deux sur les trois au début de chaque niveau. Une troisième personne optionnelle vous sera également proposée, et si elle ne rentre pas directement dans le feu de l’action, elle sera amenée à vous prodiguer quelques informations sur les différentes zones que vous aller devoir affronter. L’idée de départ est bonne, mais les informations communiquées seront rapidement anecdotiques puisque bien souvent des évidences. On zappera alors rapidement cette hypothétique aide pour se concentrer sur les actions des deux protagonistes principaux. Chaque personnage bénéficie d’un équipement personnel, et si le canon à charge de Megaman ne se présente plus, Axl reste le plus souple à utiliser puisque sa cadence de tir et la possibilité de rester quelques temps en suspension en fond une arme redoutable. Zero quant à lui joue plus la carte du corps à corps et remplace les armes à feu par une épée. Utile pour retourner certains ennemis ou briser des boucliers, cette arme n’offre toutefois qu’un champ d’action trop court et on ne prendra finalement Zero que très rarement.
Trop de jeux tue le jeu
A mi-chemin entre la plate-forme et l’action, il reste relativement difficile de qualifier le genre de ce Megaman X8. Le premier niveau franchi, vous pourrez choisir à quel boss vous frotter, et une fois votre équipe constituée vous serez plongé dans des niveaux ressemblant bien souvent à des mini jeux. C’est ainsi qu’on se retrouve à faire une poursuite façon Cinquième Elément dans une ville futuriste, à traverser des niveaux à la Pandémonium (déplacement en 2D dans des décors 3D), ou encore à tirer sur tout ce qui bouge en glissant à bord d’un véhicule sur des pistes enneigées. La variété est bien présente, et certains niveaux sont bien pensés, comme celui ou vous pourrez retourner chaque salle. On aurait cependant souhaité connaître la situation à l’avance, cela aurait au moins fait illusion sur le choix de l’équipe, finalement sans conséquence. Malheureusement, la réalisation empêche de profiter pleinement des niveaux, et la pseudo 3D utilisée rend bien souvent l’action confuse, pour nous rendre finalement plus spectateur qu’acteur. On se met alors à avancer sans réel plaisir, si ce n’est découvrir les rares cinématiques en dessins animés plutôt réussies, avant de se rendre compte que le jeu est déjà fini, en une toute petite poignée d’heures. Les plus téméraires pourront reparcourir les niveaux à la recherche des puces électroniques manquantes, mais on doute qu’ils soient nombreux.
Si certains vins se bonifient en vieillissant, on ne peut pas en dire de même de certaines licences. Megaman X8 n’a de différent que le chiffre avec son prédécesseur, et cela ne révèle rien de glorifiant. Le jeu cumule les mêmes défauts, sans véritablement ajouter de qualités. Si vous faites parti de ceux ont apprécié Megaman X7, Megaman X8 saura vous satisfaire, le cas contraire il parait difficile de se laisser convaincre.