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Test Medieval II : Total War sur PC

Test Medieval II : Total War
La Note
note Medieval II : Total War 17 20

Ne souffrant d’aucun défaut majeur, étant plutôt bien programmé, nous ne pouvons qu’applaudir des deux mains ce titre qui possède une durée de vie presque infinie (entre la campagne et les petites parties que vous pouvez créer pour vous détendre, c’est monstrueux). Bien que paraissant très complexe, il faut tout de même signaler que Medieval II : Total War reste facile d’accès. Ce qui n'est pas un défaut non plus...


Les plus
  • Le tour par tour et le temps réel magnifiquement imbriquées
  • Les batailles, magnifiques et réalistes
  • Durée de vie impressionnante
  • Des vidéos parfois amusantes
Les moins
  • Un peu similaire aux précédents Total War
  • Un brin facile


Le Test

S’il est une série qui s’est imposé au cours des années grâce à sa rigueur, c’est bien Medieval. Rigueur technique avec un moteur plus efficace que jamais, rigueur graphique avec de magnifiques images qui rament très peu, à l’inverse de la tendance actuelle, Medieval II : Total War a toutes les cartes en mains pour s'imposer à nouveau. La rigueur historique en revanche a été grandement balayée d’un revers de main mais après tout, est-ce bien grave. Le fan de la série en aura pour son argent.


De nos jours, les amateurs de jeu de stratégie sont divisés en deux camps. Ceux qui jouent par réflexes, les vrais bourrins qui savent à la seconde près le bâtiment ou la structure à construire durant les dix premières minutes de jeu (leurs jeux préférés se retrouvent à peu près tous dans la série des Command & Conquer) et ceux qui jouent par réflexion. Ces derniers ont vécu une révélation mystique à la sortie de Medieval : Total War. Dans un genre plus raffiné, il devint rapidement le top du micro management ou la sagesse des décisions rivalise de finesse avec la pertinence de l’anticipation sur l’ennemi. Ces joueurs, ô combien exigeants voyaient enfin leur rêve devenir réalité. Pensez donc : un jeu riche de 1 000 tactiques des plus variées et très impressionnant graphiquement. Un seul problème. Tous les jeux de Creative Assembly se suivent et se ressemblent. Après tout, pourquoi ne pas découvrir la série maintenant. De toute façon, ceux qui ont déjà joué aux titres estampillés Total War se précipiteront sur ce titre. Inutile de prêcher des convaincus. Les autres, ceux qui sont passés à côté de quelque chose les années précédentes doivent absolument découvrir les raisons de cet engouement.

 

Une bonne dose de Civilization

 

Tout d’abord, il faut savoir que les jeux Total War se décomposent en deux phases bien distinctes : des phases de jeu au tour par tour et d’autres, en temps réel. Bien que ce soit la deuxième qui fasse l’originalité du titre, la première n’est absolument pas anecdotique. Bon, disons-le tout net, c’est vraiment très proche de Civilization. Ce serait en effet comme le hit de Sid Meier sans son ambition (amener un peuple de l’âge des cavernes à l’âge moderne, c’est quand même du lourd) et surtout, sans son arbre technologique. Concrètement, tout est un peu plus light. Le principe reste cependant le même. A vous de conquérir le continent après avoir conquis un maximum de villes, les avoir améliorées, levé des armées… Les cités et les châteaux ont des modes de fonctionnement tout à fait différents. Disons que les premiers concernent les civils et les seconds les militaires. Bien sur, tout devient vite inter dépendant. Les villes apportent de l’argent qui vous permettra de lever des armées bien plus grandes ou créer des bâtiments. Les cités permettent également de lever des troupes mais celles-ci sont composées de paysans et donc bien moins efficaces que celles produites dans les forteresses. Ce que vous ferez de votre argent n’aura pas simplement des conséquences dans votre royaume. Le Benoit XVI de l’époque vous observe de son petit quartier romain, le Vatican. Si dans vos constructions, vous négligez trop le clergé, il sera en courroux. Et il faut remettre les choses dans leur contexte ; à l’époque, on ne rigolait pas avec la religion. Cela ne veut pas dire qu’entrer dans une église actuellement revient à rentrer dans une soirée d’Ibiza mais depuis Cauchon, l’église a atteint une certaine souplesse. Elle ne vous enverra pas par exemple son armée si vous n’avez pas édifié des bâtiments à la gloire de Dieu, comme c’est le cas dans le jeu. Contrairement aux précédents volets, la religion n’est pas qu’une succession de contraintes. Si un pape disparaît, vous pouvez maintenant influer dans la réélection d’un nouveau pour bénéficier d’un peu plus de souplesse les années suivantes. Il est remarquable de constater que tout se tient magnifiquement entre la gestion de la ville, les rapports politiques et quelques intervenants extérieurs comme les assassins qui vous permettent de zigouiller un seigneur local ni vu ni connu.

 

Commande et conquéris !

 

La deuxième phase du jeu, c’est ce qui fait la particularité de Medieval II : Total War, à savoir les monstrueuses batailles en 3D opposant des milliers de soldats. Avec le temps (le jeu s’étale sur une période qui va de l’an 1000 à 1600 environ), vous aurez des troupes plus efficaces. Le jeu contient une vingtaine de nations. Il est agréable de constater que chacune d’entre elles est vraiment unique. Dans chaque camp, il existe des unités spécifiques. Vous pourrez produire des unités de différente nature : archers, lanciers, épéistes, artillerie, cavalerie. Comme à chaque fois, c’est l’hétérogénéité des troupes qui permet de remporter la victoire. Et le surnombre, bien entendu, mais il n’est pas impossible de remporter ne victoire avec moins d’hommes pour peu que l’on applique certaines règles à la lettre sans trop paniquer. De toute façon, il existe de grandes chances pour que vos troupes paniquent avant vous. Après un certain nombre de morts parmi un groupe d’unités, ceux-ci se sentent bien moins à l’aise au combat et commencent à perdre toute motivation. Lorsqu’ils ont perdu tout espoir de remporter une victoire, ils quittent le champ de bataille. En gros, un combat se déroule toujours de la même façon : les archers envoient des salves de flèches sur le premiers rangs ennemis et l’artillerie fait de même. Pour ne pas subir les mêmes dégâts, la cavalerie doit contourner les troupes ennemies et prendre son artillerie à revers. La campagne étant dynamique (les troupes qui ne sont pas complètement éliminées sortent du terrain pour se réfugier dans une forteresse ennemie), la cavalerie devra faire de son mieux pour charger les fuyards. Si la première partie du combat se déroule correctement, il n’y a vraiment aucune raison pour que l’affrontement au corps à corps se passe mal. Ces combats se veulent hautement réalistes. Par exemple, il convient de faire cesser les tirs des archers lorsque les combats rapprochés commencent. La règle du Friendly Fire s’applique en effet, quel que soit le mode de difficulté (qui est soit dit en passant vraiment très simple au niveau le plus bas, pour ne pas rebuter les joueurs qui découvriraient cette série). Si la plupart des combats se ressemblent quand ils se déroulent en rase campagne, il n’en va pas de même dans les sièges de forteresses où tout devient véritablement passionnant. En plus des réflexes tactiques appris dans les parties traditionnelles, il faut penser à briser des murs, envahir le territoire ennemi sans trop de casse pour avoir le dessus. Après une conquête réussie, vous avez plusieurs possibilités : mettre la ville à sac, exécuter tout le monde ou la jouer plutôt cool, tout en sachant que vous aurez des opposants, du moins, dans un premier temps.

 

Moteur, action !

 

Si la carte du terrain de jeu est assez jolie, ce n’est rien par rapport aux batailles. Avec un zoom assez lointain, on distingue ces grandes armées. On regrette juste que les décors soient un peu vides. Mais en se rapprochant un peu, c’est juste magnifique. Les côtes de maille luisent au soleil, éblouissent l’écran grâce à la technologie HDR semble-t-il. En général, quand on dit HDR, vous avez tendance à vous méfier. Ouhla : ça va ramer. Et bien détrompez-vous, c’est plutôt chouette avec une configuration moyenne. Dans le pire des cas, il suffit de désactiver les ombres pour gagner quelques images par seconde. Les effets de lumière sont eux aussi très réussis. Il faut voir les boulets enflammés envoyés par des trébuchets découper le ciel en deux pour apprécier le spectacle. La très grande classe, à tous les niveaux. 




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Léo de Urlevan

le lundi 20 novembre 2006, 12:12




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