Test également disponible sur : Game Boy

Test Max Payne sur Game Boy

La Note
note Max Payne 13 20

Sans jamais atteindre des sommets, Max Payne parvient à conserver l’ambiance qui fait le charme de la série. Et sachant que sur Game Boy Advance, ce genre de jeu n’existe pas (ou très peu), c’est avec plaisir qu’on découvre, ou qu’on redécouvre Max Payne. Malheureusement, sa maniabilité pas très intuitive lors des premières parties risque d’en rebuter quelques uns, tout comme sa durée de vie légère.


Les plus
  • Max Payne sur GBA
  • L’ambiance, le scénario
  • Fidèle à la série
Les moins
  • Durée de vie
  • Voix digitalisées qui saturent
  • Maniabilité pas très intuitive


Le Test

Après avoir fait parler ses ingrams sur PC, PS2 et Xbox, Max Payne renoue avec ses premières mésaventures sur Game Boy Advance. Mais entre la puissance des 128-bits, un moteur 3D et l’effet bullet-time, l’adaptation sur la portable de Nintendo n’est pas chose aisée et c’est Möbius Entertainment qui se charge du projet. Et il faut l’avouer, la tâche étant plutôt corsée, le résultat ne reflète pas toutes les attentes.


Outre un destin scénaristique torturé, Max Payne a connu quelques déboires avant de voir le jour. Après avoir connu annulations, retards et polémiques, c’est assez discrètement que le flic new-yorkais tente une percée sur GBA. Un bon moyen pour tous les possesseurs de GBA de découvrir Max Payne et son histoire, une adaptation qui nous ramène 3 ans en arrière.

 

The American Dream

 

 Max Payne profite de la même mise en scène que son aîné tout en 3D. En effet, on retrouve le « scénarimage », procédé introduisant de nouveaux environnements, de nouveaux personnages à l’aide de dessins et de bulles de dialogues. Cette technique s’avère bien pratique puisque le scénario de Max Payne est riche en rebondissements. Tout s’enchaîne très vite, depuis son engagement dans la brigade des stups jusqu’à la mort de sa femme et de son bébé. On y découvre comment Payne, agent spécial de la DEA, se retrouve fiché dans la base de données criminelles de la police new-yorkaise, suite à l’affaire Valkyr. Afin de nous plonger encore un peu plus dans la noirceur du scénario, cette version GBA propose une narration digitalisée. L’idée est bonne mais le résultat décevant. La saturation est le maître mot dans ce cas de figure et on a facilement tendance à zapper les scénarimages avec pas moins de 30 minutes de dialogues qu’il va falloir se taper. Une fois ce mauvais pas franchi, on rentre dans le vif du sujet où violence, sang et balles perdues forment un trio infernal. Le level design de Max Payne dans cette version portable respecte efficacement celui des versions 128-bits à ceci près qu’on a affaire ici à une 3D isométrique. Visuellement, les différents décors accentuent encore, s’il en est besoin, l’ambiance pesante, suffocante, lourde qui règne dans Max Payne. New York s’affiche comme une ville fantôme dès la nuit tombée, où seuls les junkies et la mafia règnent sur ses rues vides, ses bars crasseux et ses buildings vétustes. Grises, ternes, les couleurs sont rarement vives et seul le rouge sang trouve sa place dans ce décor, sur les murs ou au sol selon votre degré de folie. Vous allez vous en donner à cœur joie pour faire parler la poudre face à la racaille américaine.

 

 Max Payne est connu comme le loup blanc. N’ayant plus rien à perdre, notre anti-héros peut laisser libre cours à ses excès de violence et ainsi faire de ce jeu l’un des plus violents sur Game Boy Advance. Et pour vous venir à bout de la vermine mafieuse, vous disposez d’un arsenal impressionnant qui reprend les différentes armes des opus 128-bits : desert eagle, ingram, M9, fusil à pompe, canon scié, cocktails Molotov, grenades … Leur utilisation est à l’image des déplacements de Max Payne : en 3D isométrique. Et les premiers pas dans cette adaptation de Möbius Entertainment ont de quoi déstabiliser plus d’un joueur. Surtout qu’à cela s’ajoute le fait que la caméra n’est pas assez rapide pour suivre les déplacements de Max. Et par conséquent, il nous coûte plus d’une fois de se faire tirer dessus avant d’apercevoir l’ennemi. Pourtant, choisir un autre style de gameplay aurait causé la réduction du champ d’action et les niveaux auraient perdu de leur profondeur. Après plusieurs minutes de jeu, on parvient à maîtriser Max dans ses tribulations et à utiliser avec facilité le très célèbre bullet-time. Ce système de ralenti d’action est votre atout majeur dans Max Payne car le jeu paraît être difficile. Avec peu d’anti-douleurs régénérant votre santé et des ennemis plutôt coriaces, on a vite fait de passer de vie à trépas. Mais il faut savoir que le bullet-time et le shootdodging (les sauts ralentis) vous assurent peu de dégâts et une visée accrue, extrêmement pratique lorsque les pièces regorgent de malfrats. De plus l’effet ralenti est très fidèle à la série car accompagné de bruitages eux aussi ralentis. Et une fois la maîtrise du bullet-time effective, vous enchaînez les niveaux assez rapidement et la difficulté s’en retrouve estropiée. Et au jeu de la durée de vie, Max Payne reste sur la touche.


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Julien Dordain Julien Dordain

le mardi 11 mai 2004, 5:16




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