Test Mario Superstar Baseball

On ne change pas une formule qui marche. Voilà une expression qui semble coller à merveille à l’état d’esprit dont fait preuve Nintendo avec sa licence Mario qui ne cesse de s’agrandir au fil des années. Pour sa nouvelle trouvaille en matière de gamme de sports, c’est à Namco que la firme de Kyoto a décidé de confier le développement de Mario Superstar Baseball. Fort de leur expérience et de leur bonne entente, les deux sociétés ont déjà collaboré ensemble sur la série Donkey Konga mais aussi sur l’indéfendable StarFox Assault. Un gage de qualité ? Pas toujours non.

Mario ou la batte de la victoire

Si vous espérez apprendre les rudiments du base-ball avec Mario Superstar Baseball, vous risquez d’être fortement déçu. Non seulement, le jeu ne propose aucun tutorial pour les novices en la matière mais en plus, Nintendo ne s’est pas donné la peine de localiser le jeu qui propose des textes totalement en anglais. Pas évident de se retrouver pour le jeune public auquel Mario Superstar Baseball est directement adressé. Il y a bien sûr le manuel du jeu qui lui au moins a été traduit dans la langue de Molière mais toujours rien sur les règles de base d’un sport qui semble à jamais réservé à une niche de joueurs. Ne comptez pas sur nous pour vous éclairer sur le sujet, il sera plus rapide de passer par le Net et ses moteurs de recherche surpuissants pour se familiariser avec ce sport. On peut néanmoins synthétiser le tout en affirmant que les deux équipes alternent l’attaque et la défense à chaque reprise de la partie, composée de deux phases offensive et défensive. Après s’être renseigné sur les notions primaires de ce sport américain, reste ensuite à prendre le jeu en mains, ce qui ne sera pas une mince affaire, contrairement aux autres titres estampillés Nintendo.

Inutile non plus de partir en courant, Mario Superstar Baseball reste avant tout un jeu où convivialité et fun sont (censés être) les principaux mots d’ordre. Cela va de pair avec le fait que Nintendo ait simplifié au maximum la jouablité pour s’écarter de la complexité des véritables simulations. A l’instar des titres tels que Mario Golf, Mario Power Tennis ou plus récemment Mario Smash Football, il est possible de déclencher des attaques fulgurantes afin de surprendre son adversaire. Il existe plusieurs types de frappe en tant que batteur. Appuyer sur la touche A permet d’effectuer une frappe normale tandis qu’enfoncer ce même bouton quelques secondes avant de le relâcher, permet d’exécuter une frappe plus puissante. Mais l’attaque la plus intéressante, celle qu’on va s’amuser à maîtriser – aussi bien pour sa finalité pour que déclencher de superbes effets visuels – n’est autre que la Frappe Etoile. En maintenant le bouton R enfoncé et en appuyant sur A, il est possible de déclencher une frappe beaucoup plus vigoureuse pour tenter d’enchaîner un maximum de homerun. Chaque personnage possède sa Frappe Etoile bien spécifique, limitée à un total de 5 maximum. Pour pouvoir les déclencher, il faudra avoir en stock un nombre suffisant de Team Stars. Fort heureusement, il est possible d’en récupérer d’autres comme cette apparition soudaine du mot "Star Chance". Encore faut-il que le batteur passe sur une base pour valider ses points. Vous me suivez toujours ?

Super Mario Striker

Clairement orienté vers le jeu à plusieurs, Mario Superstar Baseball n’a pas oublié non plus les joueurs solitaires, ceux qui passent leurs nuits seul sur les forums de rencontre. Ils pourront en effet participer à une aventure en solo, qui débute par l’observation d’une carte, un peu sur le modèle du plateau d’un Mario Party. Le capitaine, préalablement sélectionné, peut se déplacer d’un point à un autre. Des défis, des mini-jeux et la possibilité d’acheter des accessoires supplémentaires dans les boutiques pour augmenter ses compétences font partie de ces activités facultatives à effectuer en dehors de l’objectif principal, c’est-à-dire battre l’équipe de Bowser, sacrément puissante. Bien évidemment, pour faire son shopping, il est conseillé d’avoir un porte-monnaie bien garni (ce qui n’est le cas pour tout le monde en ce mois de novembre bien triste) car chaque achat vous coûtera une certaine somme, pas toujours accessible. Autant vous dire qu’il va falloir passer du temps dans les mini-jeux pour gonfler son compte en banque. Toutefois, si les mini-jeux amusent à 4, ils s’avèrent être dénués de tout intérêt en solo et arriveront peut-être à arracher un sourire au passage.

Généralement le fer de lance de chaque titre estampillé Mario, la prise en main dans Mario Superstar Baseball est loin d’être intuitive. Bien sûr, l’absence de règles explicatives y est pour beaucoup mais la jouabilité a également sa part de responsabilité. Généralement, les receveurs de chaque base sont disposés en fonction des quatre points cardinaux de la manette. Chose plutôt étrange dans Mario Superstar Baseball, il faudra par exemple lancer la balle vers la droite pour que le réceptionneur attrape la balle. Plutôt déroutant surtout quand on sait que c’est une des bases qu’on retrouve systématiquement dans chaque de jeu de base-ball. L’équilibre entre chaque équipe n’a été elle non plus pas vraiment respecté. Si par malheur, vous décidez d’opter pour l’équipe de Mario accompagné des habitants de Dolphin Island, il va falloir faire preuve de patience pour ne pas jeter sa manette contre le mur. Leur lenteur et leur déplacement lourdaud vous empêcheront de rattraper une balle au vol. D’autres en revanche, tels que les koopas, ont une vitesse de croisière plus convaincante. Autant vous dire que les équipes sont d’ores et déjà faites et que les joueurs les plus malins ne vont pas se risquer de récupérer des boulets avec eux. Si l’on est habitué à l’ambiance toujours bon enfant des titres de Mario, les musiques et autres bruitages ont toujours fait l’objet d’un travail de qualité. Dans Mario Superstar Baseball, on est étonné de constater le manque de répliques dont disposent les personnages et certains gémissements qui tournent en boucle auront raison de notre sang-froid, surtout quand on sait qu’un match dure en moyenne entre 5 et 20 minutes. Mieux vaut couper le son…