La Note
16 20
16 20
Les plus
- Graphismes
Durée de Vie
Les moins
- Jouabilité
Le Test
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Noël approche, et c'est le moment qu'a choisi Mario Party 5 pour pointer le bout de son nez.
Le label Mario Party est on ne peut plus réputé dans le secteur du jeu vidéo. Référence absolue dans le genre loufoque qu'est le party, la série développée par Hudson Soft repose sur un concept basique mais bougrement efficace, proche de celui du jeu de l’oie. Prenez quatre individus passant leur temps à tenir les murs des bâtiments de la cité, et scotchez-les devant un Mario Party 5, manette en main. Laissez-les se défouler devant l'écran, et venez constater le résultat obtenu après une bonne heure de jeu : l’un essaie de sauter encore plus haut que son camarade tandis que les deux autres s’amusent à s’éclater les ballons à l’aide de sarbacanes fabriqués à l’arraché. Voilà un exemple des séquelles que peut laisser la cinquième édition de Mario Party qui, finalement, est loin d’être un simple copier-coller de son prédécesseur. Car en plus des quelques 70 mini-jeux prévus au programme, le titre comporte certaines innovations qui tentent de faire oublier les grosses lacunes du volet précédent. Et rien que pour cela, il mérite de faire un tour entre nos grosses pattes rageuses…!
Nombreux sont les ingrédients qui font de ce Mario Party 5 une recette pas comme les autres. Car en plus d'être doté d'un humour simple et hilarant, il mise la carte du fun.
Un humour 100 % party !
"Alors, ce n'est pas qu'on est des surhommes... Nous sommes à fortiori des hommes comme les autres, à fortiori nous sommes donc des hommes avant tout." Cette célèbre citation de l'agent de la paix Marcel Patoulatchi résume parfaitement l'esprit de jeu que dégage l'oeuvre de Hudson Soft à qui l'on doit, entre autres, la célèbre série Bomberman. Dans Mario Party 5, on rit de tout et de n'importe quoi parce que, justement, on fait n'importe quoi. Honnêtement, vous en connaissez, vous, des personnes qui passeraient des heures et des heures à appuyer comme des fous sur la manette pour ne pas se faire emporter par une tornade, prier pour ne pas se prendre sur la tête un 100 kg made in Nicky Larson après avoir tiré sur une corde, ou bien encore s'énerver car elles n'ont pas su dégaîner leur revolver plus vite que Lucky Luke ? Toutes ces épreuves issues du département farces et attrapes du développeur nippon ont pour principal objectif de créer une atmosphère bon enfant. Et le pire, c'est que ça marche ! Mieux encore, les grands dadais de 25 ans se mettent à chambrer allègrement les autres joueurs après chaque victoire remportée dans un mini-game, histoire d'enfoncer encore un peu plus le clou. "Si vous voulez, je peux activer l'option Easy mini-games si c'est trop dur pour vous !", dira l'un; "tu veux que je t'achètes une troisième jambe pour sauter encore plus haut ?", lancera l'autre. Certains vont même jusqu'à improviser quelques petits pas de danse devant les adversaires pour que la flamme de la rage commence à briller dans les yeux de ces derniers. Et après une rude journée passée devant le jeu, il n'est pas rare que le vainqueur final raconte ses exploits au reste de la bande au terrain de foot du coin. Bref, toutes les excuses sont bonnes pour "se taper des barres" dans Mario Party 5. Bientôt, lorsque SupaTony taquinera SCSK, ce dernier lui répondra d'un ton ferme et sérieux : "Toi, tu veux vraiment que je te bouffe à Mario Party 5 !"
Le mode story du jeu n'est, lui non plus, pas épargné par le virus. Le scénario est simplet, mais sa mise en scène est plutôt rigolote. Bowser a réussi à s'infiltrer dans le Dream Depot, le Pays des rêves. Comme vous pouvez vous en douter, les Mario, Luigi, Peach, Yoshi, Wario, Daisy et Waluigi qui sont les personnages que l'on peut sélectionner dès le départ, doivent l'empêcher de polluer les rêves de chacun. Le problème, c'est que cette fois-ci l'ennemi éternel du plombier moustachu n'est pas venu seul. En effet, il est désormais accompagné de trois Koopa Kids qui aspirent rageusement à faire honneur à leur papounet. Encore maladroits dans certaines de leurs démarches (Bowser va jusqu'à corriger leur façon de rugir), les trois fistons n'en sont pas moins coriaces. Ils essaient avec plus ou moins de réussite d'appliquer à la lettre les leçons apprises auprès de leur maître spirituel. Leçon n°1 : rugir sans baver. Leçon n°2 : n'avoir peur de personne. Leçon n°3 : toujours écouter ce que dit le maître. Leçon n°4 (uniquement réservé au maître) : tricher sans hésiter. Avant le début de chaque partie, les trois rejetons de Bowser adoptent tour à tour une pose style Bioman censée effrayer le joueur : force rouge, force verte, force bleue ! Très convaincant...
Graphiquement correct
Mario Party 5 fait partie de ces jeux dans lesquels l'aspect visuel ne joue pas un rôle-clé. Des graphismes rose bonbon pour un titre destiné avant tout à un jeune public, voilà comment nous pourrions classer l'affaire. Ne cherchez surtout pas d'effets spectaculaires comme il y en a à foison dans Star Wars Rebel Srike : Rogue Squadron III. Ici, Hudson Soft s'est contenté du strict minimum syndical, tout comme pour Mario Party 4 d'ailleurs. Des couleurs classiques avec quelques textures par-ci par-là, histoire que le Gekko ne s'ennuie pas trop sous le capot. Comme tout 128 bits qui se respecte, l'anti-aliasing reste de mise et la modélisation tridimensionnelle des maps est plus que honorable. Par contre, nous pourrions reprocher aux peintres de Hudson Soft de ne pas avoir insisté de façon beaucoup plus tranchante sur l'expression faciale des personnages. A la limite, seuls Bowser et Koopa Kid ont la chance de pouvoir s'exprimer librement à l'écran dans le mode story, les autres characters étant consignés à un mutisme presque total. C'est dommage, car nous ne pouvons que les féliciter pour le travail qu'ils ont accompli au niveau du détail et de la variété des différents boards du jeu. En somme, des graphismes qui collent bien à l'univers Mario. Et c'est bien là le principal, non ?
Un gameplay classique...
Pour les rares exilés qui n'ont encore jamais eu l'occasion de s'essayer à un Mario Party, sachez que le principe du jeu est on ne peut plus simple. Comme nous l'avons déjà affirmé quelques lignes plus haut, ce dernier se rapproche grandement de celui du jeu de l'oie qui est vieux comme le monde : un dé, des pions (Mario, Luigi, Peach, Yoshi, Wario, Waluigi, Daisy, Toad, Boo et Koopa Kid) et les fameuses cases aux effets multiples (en théorie, les bleues rapportent 3 pièces et les rouges en enlèvent autant). Le déroulement de la partie varie selon le mode dans lequel on se trouve. En mode story, chacun des pions présents sur le plateau dispose de 20 pièces au départ, et avance selon le nombre obtenu au lancer du dé. Le but du jeu est de réussir à vider le porte-monnaie des trois vilains garnements avant que ceux-ci ne parviennent à percer le notre. Pour ce faire, il est impératif de remporter les duels lancés par Lakitu lorsque l'on passe ou se retrouve sur la même case que l'un des protégés de Bowser. Perché sur son nuage, l'arbitre de service n'hésite pas à estimer lui-même le montant des pertes en cas de défaite. Cela se fait de façon aléatoire, et la sanction peut aller de 5 à 10, voire 15 pièces.
Autant dire que la maîtrise des mini-jeux est vitale si l'on souhaite ne pas se retrouver sur le carreau au bout du cinquième tour de table. Car ce qui a toujours fait la force de Mario Party, et provoqué par la même occasion une haine profonde du système chez certains gamers, c'est le fait que tout peut aller très vite. On peut facilement perdre une trentaine de pièces en un seul tour ! Lorsque l'un des pions tombe sur une case 'VS', le joueur se retrouve obligatoirement confronté aux trois Koopa Kids, autrement dit dans une configuration dite de '1 Vs. 3'. Si l'un des juniors a déjà été éliminé auparavant, Toad intervient et on se retrouve donc dans une situation de '2 Vs. 2'. Cette façon de procéder est plutôt pratique car elle permet de débloquer des mini-jeux propres aux configurations que l'on vient de citer. Alors que les duels ne permettent que de vider les poches des autres, les ' VS Mini-Games' sont l'occasion de se les remplir. En effet, les perdants doivent obligatoirement donner une partie de leur butin au vainqueur du jour. Et la encore, c'est Lakitu qui fixe le montant des recettes. Généralement, c'est 5 pièces par joueur en '1 Vs. 3', 10 pièces en '2 Vs. 2' et 20 pièces en '1 Vs. 1'.
En Party Mode, la partie se déroule différemment. Après avoir sélectionné l'un des sept boards (Toy Dream, Undersea Dream, Sweet Dream, Rainbow Dream, Pirate Dream, Sweet Dream et Bowser Nightmare) et établi un ordre de passage via l'inévitable dé, la guerre peut commencer. Ici, le but premier est d'obtenir le plus d'étoiles possible. Mais en plus de devoir se bouger les fesses pour les récupérer, il faut pouvoir se les payer. Un excellent prétexte pour faire des mini-jeux, venant ponctuer chaque fin de tour, de véritables mines d'or indispensables pour se faire de l'argent facile. Encore faut-il se sentir capable de se débarrasser des trois autres énergumènes qui, eux non plus, ne veulent pas lâcher le morceau... Comme à son habitude, Lakitu se charge de tirer au sort le mini-game ainsi que les camps qui seront opposés. '1 Vs. 3', '2 Vs. 2' ou bien encore chacun pour soi, tout est possible. Etre seul contre le reste du monde n'est pas forcément une mauvaise chose au vu de certaines épreuves, et même avantageux. La liberté de mouvement est plus grande et l'on ne se sent pas obligé de coordonner ses actions en fonction de celles du voisin. Et puis, quel plaisir de racketter trois joueurs d'un coup ! Bref, plus on a de pièces, plus on se gave d'étoiles, et plus la victoire se rapproche. C'est en gros la loi dictée par l'enseigne Mario Party depuis des années maintenant. A chaque fin de partie, la traditionnelle cérémonie des Mario Party Awards distingue les joueurs ayant fait preuve de régularité dans leurs performances; avec des récompenses spéciales gratifiant le joueur ayant le plus de pièces ou celui qui a remporté le plus de mini-jeux. Une façon de dire que chez Mario Party, il n'y a jamais de perdant.
...avec quelques nouveautés
Mario Party 5 n'est pas un jumeau pur sang du quatrième volet. En effet, quelques améliorations ont été apportées pour réduire la durée d'attente entre chaque jet de dé. En mode story, les trois Koopa Kids jouent simultanément, histoire que le joueur n'ai pas le temps de s'acheter un frite-merguez au grec du coin. De façon générale, le rythme est nettement plus dynamique, ce qui est une très bonne chose pour lutter contre le sommeil. On attend moins longtemps, même si on attend toujours... Hormis la présence des quelques 70 mini-jeux pas si nouveaux que cela pour certains, la véritable innovation vient de la présence des machines à capsules remplaçant les magasins dans lesquels on pouvait acheter des items en tous genres. Car l'un des reproches qui avait été formulé auprès de Hudson Soft c'est que les joueurs les plus fortunés étaient constamment avantagés par rapport aux autres. En effet, il leur suffisait de faire un tour au magasin pour s'acheter une lampe magique, ce qui était à l'époque synonyme d'étoile. L'article ne coûtant pas excessivement cher, les Roman Abramovitch en herbe pouvaient refaire un tour chez leur épicier favori sans état d'âme. Cette fois-ci, tous les protagonistes sont sur un même pied d'égalité, car les capsules sortent de la machine de façon aléatoire. Pour ne pas trop déséquilibrer les choses, le développeur nippon a tout de même fait en sorte que l'utilisation de certaines capsules nécessite une contrepartie financière. Par exemple, pour changer l'étoile de place avec la capsule Tweester, il faudra débourser pas moins de 15 pièces. La capsule Lakitu, quant à elle, permet de voler celles des autres participants contre une dizaine de pièces. Sachant qu'il doit y avoir une trentaine de capsules, nombreux sont les retournements de situation qui peuvent se produire !
Des mini-jeux ras la casquette !
Après avoir laminé le mode story de Mario Party 5 qui, il faut le reconnaître, ne demande pas des années d'expérience dans le domaine, les menus secondaires représentent un réel intérêt pour tous les fans qui tiennent absolument à rayer le disque optique afin de rentabiliser leur achat. Tout d'abord, le Mini-Game Mode permet de revisiter tous les mini-jeux débloqués au cours des parties précédentes. Il est également possible d'y organiser des mini-compétitions à toutes les sauces (Décathlon, Battle, Tournament, Wars et Circuit) histoire de savoir qui est le meilleur des meilleurs des meilleurs. Le Super Duel Mode, quant à lui, reprend le concept de F-Zero GX, à savoir construire un bolide pièce par pièce pour affronter par la suite dans une arène des adversaires plus ou moins féroces selon le type de véhicule qu'ils pilotent. Un petit tour au Carrouf' du coin s'avère donc nécessaire pour se procurer les body, tires, engines et weapons dont le prix varie en fonction de la qualité du produit. Où trouve-t-on le blé ? En jouant aux mini-jeux qui permettent d'accumuler un certain nombre de points conservés automatiquement sur la carte-mémoire, bien sûr ! Enfin, le Bonus Mode a la succulente idée de nous proposer du beach-volley fort agréable, un jeu de cartes plutôt soporifique et du hockey sur glace détonant. Ces trois mini-softs permettent de diversifier la cargaison et de ne pas sombrer dans la monotonie des mini-jeux, aussi nombreux soient-ils.
Ce Mario Party 5 a du cran. Relancer sur Gamecube une recette qui tend à s'essouffler est un sacré défi que Hudson Soft a relevé haut la main. Tant que les mini-jeux demeureront nombreux et originaux, la durée de vie du soft sera quasi éternelle, à condition bien sûr d'organiser des session entre amis. Car en solo, le jeu est indigeste. On aura beau se goinfrer de friandises et de patisseries, le temps en compagnie du CPU ne passera pas plus vite. Nintendo et son compère devraient se pencher sur ce problème s'ils veulent nous pondre un éventuel Mario Party 6 nickel chrome. En attendant, cet opus comblera les fans de la saga qui savent déjà que l'intérêt d'un tel jeu ne se situe pas au niveau des graphismes, mais bel et bien au niveau du fun qu'il dégage.
Nombreux sont les ingrédients qui font de ce Mario Party 5 une recette pas comme les autres. Car en plus d'être doté d'un humour simple et hilarant, il mise la carte du fun.
Un humour 100 % party !
"Alors, ce n'est pas qu'on est des surhommes... Nous sommes à fortiori des hommes comme les autres, à fortiori nous sommes donc des hommes avant tout." Cette célèbre citation de l'agent de la paix Marcel Patoulatchi résume parfaitement l'esprit de jeu que dégage l'oeuvre de Hudson Soft à qui l'on doit, entre autres, la célèbre série Bomberman. Dans Mario Party 5, on rit de tout et de n'importe quoi parce que, justement, on fait n'importe quoi. Honnêtement, vous en connaissez, vous, des personnes qui passeraient des heures et des heures à appuyer comme des fous sur la manette pour ne pas se faire emporter par une tornade, prier pour ne pas se prendre sur la tête un 100 kg made in Nicky Larson après avoir tiré sur une corde, ou bien encore s'énerver car elles n'ont pas su dégaîner leur revolver plus vite que Lucky Luke ? Toutes ces épreuves issues du département farces et attrapes du développeur nippon ont pour principal objectif de créer une atmosphère bon enfant. Et le pire, c'est que ça marche ! Mieux encore, les grands dadais de 25 ans se mettent à chambrer allègrement les autres joueurs après chaque victoire remportée dans un mini-game, histoire d'enfoncer encore un peu plus le clou. "Si vous voulez, je peux activer l'option Easy mini-games si c'est trop dur pour vous !", dira l'un; "tu veux que je t'achètes une troisième jambe pour sauter encore plus haut ?", lancera l'autre. Certains vont même jusqu'à improviser quelques petits pas de danse devant les adversaires pour que la flamme de la rage commence à briller dans les yeux de ces derniers. Et après une rude journée passée devant le jeu, il n'est pas rare que le vainqueur final raconte ses exploits au reste de la bande au terrain de foot du coin. Bref, toutes les excuses sont bonnes pour "se taper des barres" dans Mario Party 5. Bientôt, lorsque SupaTony taquinera SCSK, ce dernier lui répondra d'un ton ferme et sérieux : "Toi, tu veux vraiment que je te bouffe à Mario Party 5 !"
Le mode story du jeu n'est, lui non plus, pas épargné par le virus. Le scénario est simplet, mais sa mise en scène est plutôt rigolote. Bowser a réussi à s'infiltrer dans le Dream Depot, le Pays des rêves. Comme vous pouvez vous en douter, les Mario, Luigi, Peach, Yoshi, Wario, Daisy et Waluigi qui sont les personnages que l'on peut sélectionner dès le départ, doivent l'empêcher de polluer les rêves de chacun. Le problème, c'est que cette fois-ci l'ennemi éternel du plombier moustachu n'est pas venu seul. En effet, il est désormais accompagné de trois Koopa Kids qui aspirent rageusement à faire honneur à leur papounet. Encore maladroits dans certaines de leurs démarches (Bowser va jusqu'à corriger leur façon de rugir), les trois fistons n'en sont pas moins coriaces. Ils essaient avec plus ou moins de réussite d'appliquer à la lettre les leçons apprises auprès de leur maître spirituel. Leçon n°1 : rugir sans baver. Leçon n°2 : n'avoir peur de personne. Leçon n°3 : toujours écouter ce que dit le maître. Leçon n°4 (uniquement réservé au maître) : tricher sans hésiter. Avant le début de chaque partie, les trois rejetons de Bowser adoptent tour à tour une pose style Bioman censée effrayer le joueur : force rouge, force verte, force bleue ! Très convaincant...
Graphiquement correct
Mario Party 5 fait partie de ces jeux dans lesquels l'aspect visuel ne joue pas un rôle-clé. Des graphismes rose bonbon pour un titre destiné avant tout à un jeune public, voilà comment nous pourrions classer l'affaire. Ne cherchez surtout pas d'effets spectaculaires comme il y en a à foison dans Star Wars Rebel Srike : Rogue Squadron III. Ici, Hudson Soft s'est contenté du strict minimum syndical, tout comme pour Mario Party 4 d'ailleurs. Des couleurs classiques avec quelques textures par-ci par-là, histoire que le Gekko ne s'ennuie pas trop sous le capot. Comme tout 128 bits qui se respecte, l'anti-aliasing reste de mise et la modélisation tridimensionnelle des maps est plus que honorable. Par contre, nous pourrions reprocher aux peintres de Hudson Soft de ne pas avoir insisté de façon beaucoup plus tranchante sur l'expression faciale des personnages. A la limite, seuls Bowser et Koopa Kid ont la chance de pouvoir s'exprimer librement à l'écran dans le mode story, les autres characters étant consignés à un mutisme presque total. C'est dommage, car nous ne pouvons que les féliciter pour le travail qu'ils ont accompli au niveau du détail et de la variété des différents boards du jeu. En somme, des graphismes qui collent bien à l'univers Mario. Et c'est bien là le principal, non ?
Un gameplay classique...
Pour les rares exilés qui n'ont encore jamais eu l'occasion de s'essayer à un Mario Party, sachez que le principe du jeu est on ne peut plus simple. Comme nous l'avons déjà affirmé quelques lignes plus haut, ce dernier se rapproche grandement de celui du jeu de l'oie qui est vieux comme le monde : un dé, des pions (Mario, Luigi, Peach, Yoshi, Wario, Waluigi, Daisy, Toad, Boo et Koopa Kid) et les fameuses cases aux effets multiples (en théorie, les bleues rapportent 3 pièces et les rouges en enlèvent autant). Le déroulement de la partie varie selon le mode dans lequel on se trouve. En mode story, chacun des pions présents sur le plateau dispose de 20 pièces au départ, et avance selon le nombre obtenu au lancer du dé. Le but du jeu est de réussir à vider le porte-monnaie des trois vilains garnements avant que ceux-ci ne parviennent à percer le notre. Pour ce faire, il est impératif de remporter les duels lancés par Lakitu lorsque l'on passe ou se retrouve sur la même case que l'un des protégés de Bowser. Perché sur son nuage, l'arbitre de service n'hésite pas à estimer lui-même le montant des pertes en cas de défaite. Cela se fait de façon aléatoire, et la sanction peut aller de 5 à 10, voire 15 pièces.
Autant dire que la maîtrise des mini-jeux est vitale si l'on souhaite ne pas se retrouver sur le carreau au bout du cinquième tour de table. Car ce qui a toujours fait la force de Mario Party, et provoqué par la même occasion une haine profonde du système chez certains gamers, c'est le fait que tout peut aller très vite. On peut facilement perdre une trentaine de pièces en un seul tour ! Lorsque l'un des pions tombe sur une case 'VS', le joueur se retrouve obligatoirement confronté aux trois Koopa Kids, autrement dit dans une configuration dite de '1 Vs. 3'. Si l'un des juniors a déjà été éliminé auparavant, Toad intervient et on se retrouve donc dans une situation de '2 Vs. 2'. Cette façon de procéder est plutôt pratique car elle permet de débloquer des mini-jeux propres aux configurations que l'on vient de citer. Alors que les duels ne permettent que de vider les poches des autres, les ' VS Mini-Games' sont l'occasion de se les remplir. En effet, les perdants doivent obligatoirement donner une partie de leur butin au vainqueur du jour. Et la encore, c'est Lakitu qui fixe le montant des recettes. Généralement, c'est 5 pièces par joueur en '1 Vs. 3', 10 pièces en '2 Vs. 2' et 20 pièces en '1 Vs. 1'.
En Party Mode, la partie se déroule différemment. Après avoir sélectionné l'un des sept boards (Toy Dream, Undersea Dream, Sweet Dream, Rainbow Dream, Pirate Dream, Sweet Dream et Bowser Nightmare) et établi un ordre de passage via l'inévitable dé, la guerre peut commencer. Ici, le but premier est d'obtenir le plus d'étoiles possible. Mais en plus de devoir se bouger les fesses pour les récupérer, il faut pouvoir se les payer. Un excellent prétexte pour faire des mini-jeux, venant ponctuer chaque fin de tour, de véritables mines d'or indispensables pour se faire de l'argent facile. Encore faut-il se sentir capable de se débarrasser des trois autres énergumènes qui, eux non plus, ne veulent pas lâcher le morceau... Comme à son habitude, Lakitu se charge de tirer au sort le mini-game ainsi que les camps qui seront opposés. '1 Vs. 3', '2 Vs. 2' ou bien encore chacun pour soi, tout est possible. Etre seul contre le reste du monde n'est pas forcément une mauvaise chose au vu de certaines épreuves, et même avantageux. La liberté de mouvement est plus grande et l'on ne se sent pas obligé de coordonner ses actions en fonction de celles du voisin. Et puis, quel plaisir de racketter trois joueurs d'un coup ! Bref, plus on a de pièces, plus on se gave d'étoiles, et plus la victoire se rapproche. C'est en gros la loi dictée par l'enseigne Mario Party depuis des années maintenant. A chaque fin de partie, la traditionnelle cérémonie des Mario Party Awards distingue les joueurs ayant fait preuve de régularité dans leurs performances; avec des récompenses spéciales gratifiant le joueur ayant le plus de pièces ou celui qui a remporté le plus de mini-jeux. Une façon de dire que chez Mario Party, il n'y a jamais de perdant.
...avec quelques nouveautés
Mario Party 5 n'est pas un jumeau pur sang du quatrième volet. En effet, quelques améliorations ont été apportées pour réduire la durée d'attente entre chaque jet de dé. En mode story, les trois Koopa Kids jouent simultanément, histoire que le joueur n'ai pas le temps de s'acheter un frite-merguez au grec du coin. De façon générale, le rythme est nettement plus dynamique, ce qui est une très bonne chose pour lutter contre le sommeil. On attend moins longtemps, même si on attend toujours... Hormis la présence des quelques 70 mini-jeux pas si nouveaux que cela pour certains, la véritable innovation vient de la présence des machines à capsules remplaçant les magasins dans lesquels on pouvait acheter des items en tous genres. Car l'un des reproches qui avait été formulé auprès de Hudson Soft c'est que les joueurs les plus fortunés étaient constamment avantagés par rapport aux autres. En effet, il leur suffisait de faire un tour au magasin pour s'acheter une lampe magique, ce qui était à l'époque synonyme d'étoile. L'article ne coûtant pas excessivement cher, les Roman Abramovitch en herbe pouvaient refaire un tour chez leur épicier favori sans état d'âme. Cette fois-ci, tous les protagonistes sont sur un même pied d'égalité, car les capsules sortent de la machine de façon aléatoire. Pour ne pas trop déséquilibrer les choses, le développeur nippon a tout de même fait en sorte que l'utilisation de certaines capsules nécessite une contrepartie financière. Par exemple, pour changer l'étoile de place avec la capsule Tweester, il faudra débourser pas moins de 15 pièces. La capsule Lakitu, quant à elle, permet de voler celles des autres participants contre une dizaine de pièces. Sachant qu'il doit y avoir une trentaine de capsules, nombreux sont les retournements de situation qui peuvent se produire !
Des mini-jeux ras la casquette !
Après avoir laminé le mode story de Mario Party 5 qui, il faut le reconnaître, ne demande pas des années d'expérience dans le domaine, les menus secondaires représentent un réel intérêt pour tous les fans qui tiennent absolument à rayer le disque optique afin de rentabiliser leur achat. Tout d'abord, le Mini-Game Mode permet de revisiter tous les mini-jeux débloqués au cours des parties précédentes. Il est également possible d'y organiser des mini-compétitions à toutes les sauces (Décathlon, Battle, Tournament, Wars et Circuit) histoire de savoir qui est le meilleur des meilleurs des meilleurs. Le Super Duel Mode, quant à lui, reprend le concept de F-Zero GX, à savoir construire un bolide pièce par pièce pour affronter par la suite dans une arène des adversaires plus ou moins féroces selon le type de véhicule qu'ils pilotent. Un petit tour au Carrouf' du coin s'avère donc nécessaire pour se procurer les body, tires, engines et weapons dont le prix varie en fonction de la qualité du produit. Où trouve-t-on le blé ? En jouant aux mini-jeux qui permettent d'accumuler un certain nombre de points conservés automatiquement sur la carte-mémoire, bien sûr ! Enfin, le Bonus Mode a la succulente idée de nous proposer du beach-volley fort agréable, un jeu de cartes plutôt soporifique et du hockey sur glace détonant. Ces trois mini-softs permettent de diversifier la cargaison et de ne pas sombrer dans la monotonie des mini-jeux, aussi nombreux soient-ils.
Ce Mario Party 5 a du cran. Relancer sur Gamecube une recette qui tend à s'essouffler est un sacré défi que Hudson Soft a relevé haut la main. Tant que les mini-jeux demeureront nombreux et originaux, la durée de vie du soft sera quasi éternelle, à condition bien sûr d'organiser des session entre amis. Car en solo, le jeu est indigeste. On aura beau se goinfrer de friandises et de patisseries, le temps en compagnie du CPU ne passera pas plus vite. Nintendo et son compère devraient se pencher sur ce problème s'ils veulent nous pondre un éventuel Mario Party 6 nickel chrome. En attendant, cet opus comblera les fans de la saga qui savent déjà que l'intérêt d'un tel jeu ne se situe pas au niveau des graphismes, mais bel et bien au niveau du fun qu'il dégage.
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04/04/2007, 12:41
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