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Test Mad Tracks sur PC

Test Mad Tracks
La Note
note Mad Tracks 9 20

Les joueurs recherchent avant tous les sensations de gameplay intéressants. Soit. De ce point de vue, après s’être mis deux couches d’œillères sur certaines épreuves, Mad Tracks reste satisfaisant. Prenons Trackmania. C’est loin d’être le plus beau jeu du monde. Mais à côté de cette nouveauté, le jeu de Focus brille de mille feux étincelants. Moralité : il y a quand même un minimum de travail graphique en dessous duquel il ne faut pas descendre, même si le but recherché est un gameplay fun.


Les plus
  • Originalité de certaines épreuves
  • L’impression de vitesse dans les courses
Les moins
  • Certaines épreuves, complètement hasardeuses
  • Les graphismes assez laids
  • Durée de vie assez faible


Le Test

Mad Tracks ne correspond pas vraiment au jeu le plus original de l’année. Il surfe entre deux vagues, celle de Trackmania et celle des MicroMachines. L’inspiration est donc bel et bien présente, malheureusement, il manque un je-ne-sais-quoi de conviction dans la réalisation finale. Un graphiste dans l’équipe peut-être ?


Quand on regarde la réalisation de Mad Tracks, on imagine sans mal les réunions brainstorming qui ont précédé le lancement de la production. Soyons petites souris et observons.

Le boss : Bon, j’ai joué à un truc dément cette nuit et ça se vend comme des petits pains, c’est Trackmania. Ca a pas l’air bien compliqué à produire, mais il faut que l’on se démarque. On va également pomper le concept des Micromachines, des petites bagnoles dans des environnements à échelle humaine. Ca va être rigolo comme tout. Mais comme j’ai besoin d’une partie de l’équipe pour la collection "Cartes d’amour 2006", une autre sur "Tricotin pour les nazes CD Edition", "Avions en papier pour FS" et enfin "Concours administratif de CRS – Add-on 9.3", l’équipe doit être vraiment réduite. Robert ?

Robert : Oui, boss ?

Le boss : Robert, t’es super bon en graphisme. Sandrine, t’es ultra douée pour parler aux scribouillards, Lionel, t’es un as pour le level design, Wolfgang, tu fais de la bonne zique en général, Jack, personne ne t’égale pour des modèles physiques comportementaux et Philippe, tu es un génie en modélisation 3D…

Jack : On s’y met tout de suite boss…

Le boss : Non, y’a d’autres priorités. Vous, vous allez vous brancher sur "Cyber Cuisine du terroir", des fiches cuisine. C’est notre priorité pour la fin de l’année, on va tout exploser. En revanche, Barnabé, t’es un petit rigolo, toi ?

Barnabé : Encore une histoire belge, boss ?

Le boss : Non, tu te mets à bosser sur Mad Tracks, je veux que le jeu soit 100% fun…

 

Et voilà comment démarre un projet

 

L’orientation est donc toute trouvée, avec Bozo au contenu mais également à la réalisation technique. Et quid du gameplay ? Et bien ça va, la catastrophe est donc évitée. On peut même dire que c’est très agréable. Les voitures sont plus ou moins rapides mais l’impression de vitesse est toujours là. Au niveau des épreuves, tout part vraiment dans tous les sens. En fait, on ne trouve qu’assez peu de courses pures. En revanche, la plupart des jeux de café et de sport ont été reproduits ! Billard, bowling, baby-foot, golf, football, hockey n’en sont que quelques exemples. Mais commençons par les concepts de base. Vous pilotez une petite voiture à ressort. Cela a une grande importance. Au fur et à mesure que la course avance, que vous accélérez, le ressort se détend et la voiture n’a plus d’énergie, comme si vous tombiez en panne d’essence. Pour recharger, pas besoin de ravitaillement aux stands, cela reste soft. Il faut simplement lever le pied. Effectivement, en arrêtant l’accélération, la jauge d’énergie revient rapidement à son maximum. Cela implique une façon de jouer assez particulière. Il faut souvent anticiper sur le moment de la panne sèche et ménager sa monture. Il demeure très ennuyeux de manquer de jus à l’approche d’un looping, par exemple. En revanche, une longue descente permet de s’économiser un peu. Toutes les courses sont ainsi faites, de loopings, de montées, de descentes. Il convient de ne pas simplement tourner efficacement dans les virages mais d’adapter sa vitesse en fonction du "relief". Le concept reste intéressant mais il ne sert que dans les courses, pas les parodies de jeu. L’organigramme des épreuves, assez incompréhensible à première vue, permet de choisir très librement la course suivante. Il existe à peu près autant d’épreuves que de disciplines. Toutes ne sont pas aussi intéressantes mais surtout, toutes ne peuvent se prévaloir d’un gameplay parfait. Pour les différentes épreuves de saut de précision, par exemple, on pige vite le coup. Il suffit de décélérer juste avant le bord du tremplin. En revanche, pour toutes les épreuves vous permettant de taper dans une balle, tout devient complètement hasardeux. Les pires disciplines sont le baby-foot et le hockey car vous êtes en équipe. Et bien entendu, vos partenaires ne construisent pas du tout un jeu mais se contentent de pousser la balle dès qu’ils le peuvent. Un peu cheap… On ne revient jamais sur ces disciplines une fois que la victoire est atteinte, par un pur hasard d’ailleurs.

 

Et des bouts de Batllefield aussi !

 

Lorsque le joueur débloque une nouvelle épreuve avec les meilleurs résultats, il ouvre aussi très souvent un bonus spécial. Sur l’ensemble des circuits se trouvent des cadeaux bonus contenant ce genre de choses : missiles, flaque d’huile, glaciation, turbo, bouclier, que du classique à vrai dire. Mais il peut être intéressant de recommencer un des premiers circuits avec tous les bonus possibles : les choses changent du tout au tout. Ces armes apportent une très bonne ambiance à des disciplines qui pouvaient sembler ternes à première vue. Ce qui reste terne à chaque fois, ce sont les graphismes. Cela faisait des années que l’écran ne nous avait pas donné une image si minimaliste. Des textures ? Pourquoi s’encombrer… Des effets de lumière ? Rien de bien éblouissant là-dedans. Non, nous n’allons pas tirer sur l’ambulance ; Mad Tracks est laid, affreux, hideux, disgracieux, abominable, repoussant (c’était juste pour voir si le dictionnaire des synonymes 2005 du même éditeur était mieux programmé que l’aspect visuel de Mad Tracks ; la réponse est oui, j’aurais pu en faire 10 pages).




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Léo de Urlevan

le mercredi 15 février 2006, 17:25




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