Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Lost Planet 2 PS2 X360 sur PS3

Test Lost Planet 2 PS2 X360
Les Notes
note Lost Planet 2 17 20 note multi-utilisateurs Lost Planet 2 5 5

Avec Lost Planet 2, Jun Takeuchi et son équipe signent une suite digne du premier épisode. Si l'effet de surprise n'est plus là, les développeurs ne se sont pas contenter d'ajouter des éléments de gameplay ici et là pour justifier son statut de suite. Alors certes, entre temps, Gears of War 2 et Uncharted 2 sont passés par là, mais Lost Planet 2 offre une expérience forte en adrénaline et suffisamment nouvelle pour devenir un incontournable du genre. Car ne nous fourvoyons tout de même pas, Lost Planet 2 reste un très bon jeu à la patine brillante, et l'ajout du mode coopération à quatre joueurs donne un grand coup de fouet à l'ensemble, au point d'en rendre obsolète le mode solo. Les amateurs à la recherche de TPS au challenge de taille et de jeux à l'action exacerbée peuvent foncer les yeux fermés : Lost Planet 2 ne les laissera pas de glace.


Les plus
  • Mode coop' en béton
  • Adrénaline omniprésente
  • Direction artistique de grande classe
  • Grande variété des environnements
  • Des nouveaux Vital-Suits qui en jettent
  • Enfin la possibilité de sprinter
  • Durée de vie convenable
  • Les nouvelles skins
Les moins
  • Scénario en retrait
  • Ennemis pas très fûtés
  • Recommencer un chapitre depuis le début quand on perd
  • Objectifs parfois flous et répétitifs
  • Split-screen réduit
  • Difficulté parfois rebutante


Le Test

En janvier 2007 débarquait de nulle part Lost Planet : Extreme Condition sur Xbox 360. Ce jeu signé Capcom frappait fort, surtout à une époque où la seule console HD ne bénéficiait que de peu de titres majeurs. Le soft possédait un rendu magnifique avec un nouveau moteur graphique propriétaire : le fameux MT Framework. Jeu d'action à la troisième personne, Lost Planet plaçait le joueur dans un univers unique avec des environnements enneigés agrémentés de mechas et de gros insectes : les Akrids. Annoncé il y a plus d'un an, sa suite Lost Planet 2 pointe enfin le bout de sa carapace et se présente comme le premier gros titre estampillé Capcom de l'année, en mettant de côté les versions améliorées de Resident Evil 5 et Street Fighter IV. Si la formule reste sensiblement la même, on nous promet de nouvelles sensations, notamment grâce à un mode coopération à quatre joueurs. Mais cela suffira-t-il pour faire de Lost Planet 2 la nouvelle référence du jeu d'action ?


Le scénario de Lost Planet 2 prend place dix ans après les événements du premier épisode qui voyait Wayne, le pirate des neiges amnésique, redonner les couleurs à une planète alors blanche. Désormais que le froid, la glace et la neige ont disparu, la planète E.D.N. III laisse apparaître de nouveaux environnements d'une toute autre couleur qui lui confèrent un autre visage. Mais voilà, la guerre entre plusieurs factions fait rage sur la planète. La raison de ces confits concerne la mainmise sur une précieuse ressource : l'Énergie Thermique. Cette énergie stockée dans les Akrids, ces grandes bestioles qui n'ont rien à envier à celles de Starship Troopers, oblige donc les habitants de E.D.N. III à les affronter. Les gros mechas, les fameux Vital-Suit, sont aussi de retour et aideront les différents clans dans leur convoitise d'Énergie Thermique. Ce n'est un scoop pour personne, le scénario n'était pas la force du premier Lost Planet, mais il servait quand même de fil rouge et nous permettait de suivre des personnages bien identifiés. Ici, tout est moins personnalisé à cause de soldats dont on ignore les noms et visages, ce qui fait que l'on a du mal à s'investir dans leurs motivations. L'aspect décousu de la progression et les accès-disque entre chaque changement de zones n'arrangent pas les choses. L'ambiance de Lost Planet 2 manque d'immersion, c'est une certitude. Cependant, l'équipe de Jun Takeuchi a distillé quelques clins d'œil ici et là qui feront plaisir à ceux qui ont apprécié le premier opus.

Lost : les Rescapés

Il ne faut donc pas s'attendre à de grands bouleversement, Lost Planet 2 reste un jeu de tir à la troisième personne tout ce qu'il y a de plus classique aujourd'hui. La prise en main reste toujours aussi agréable bien que l'on aurait aimé pouvoir changer son fusil d'épaule ou pouvoir se mettre à couvert en cas de danger via un système de couverture désormais rentré dans les moeurs. Néanmoins, on se réjouit de l'introduit d'une fonction pour sprinter, un peu à la manière de Gears of War, ce qui ne déplaira pas à tous ceux (nous y compris) qui trouvaient que Wayne se déplaçait beaucoup trop lentement. Parmi les autres nouveautés de gameplay, on note aussi la possibilité pour son personnage de nager. Une fonction qui n'existait pas dans le premier épisode et pour cause, les environnements aquatiques étaient tout bonnement absents. On regrette par contre que certaines actions n'aient pas évolué avec le temps, et soient donc moins ergonomiques que d'autres références du genre. Zoomer avec la flèche haut du pavé directionnel et faire des quarts de tour avec les gâchettes, voilà le genre de manipulation archaïque qu'on aimerait ne pas voir en 2010. De même, l'implantation de lunettes thermiques est inutile. Le grappin est toujours présent et permet même de gagner du temps lors de certains passages, sans toutefois se montrer aussi polyvalent que celui de Rico Rodriguez, le héros de Just Cause 2. Quant à l'arsenal, il reste dans l'ensemble assez classique et ressemble beaucoup à celui du premier volet. On note quand même quelques variations des armes existantes et un bouclier indestructible a été ajouté. Les Vital-Suit, dont un qui rappelle celui d'Avatar, permettent toujours de décupler sa force et sa résistance au détriment de la vitesse d'action. La montée dans l'un de ces engins fait toujours son petit effet avec une petite voix digitalisée qui accentue l'entrée dans l'engin, suivi ensuite d'un bruitage tout droit sorti du film Robocop et d'un petit mouvement de caméra bien senti. Le sentiment de surpuissance offert par les Vital-Suit parachève le tout et fait de cette phase l'une des plus jubilatoires du titre. Histoire de trouver un certain équilibre entre ces gros robots suramés et la faiblesse de l'être humain, les concepteurs ont mis en place une armure intermédiaire qui permet de renforcer la résistance de son soldat, sans que celui ne perde trop sa vitesse de déplacement.

Sans équivoque, la coopération à quatre constitue le cœur de Lost Planet 2, contrairement à un mode solo plus plat où il faut compter sur des personnages gérés par une I.A. pas toujours très brillante et souvent suicidaire."

Comme dans la première itération, la Thermo Énergie reste le point névralgique du jeu. Cette substance de couleur orange se récupère en élimlinant des ennemis, en détruisant des objets ou en activant des points de contrôle. Dans Lost Planet, elle diminuait en permanence à cause du froid glacial qui frappait la planète, mais servait aussi à se regénérer automatiquement après un laps de temps et permettait également de recharger certaines armes aux munitions infinies. Les choses ont légèrement changé. Le stock d'énergie ne diminue plus et pour se soigner, il faut impérativement puiser dedans en appuyant sur la touche Start ; encore un autre exemple de manque d'ergonomie dans la jouabilité. Autre fonction pratique qui a été donnée à la Thermo-Énergie : la faculté de pouvoir réparer ses Vital-Suit endommagés. Une action à entreprendre en pleine partie, souvent même en plein combat, ce qui éviter certes d'aller à la recherche d'un autre robot situé de l'autre côté de la map, mais qui nous rend alors vulnérable aux attaques ennemies. Jouer les garagistes alors que les tirs nourris adverses nous assaillent est donc fortement déconseillé. Lost Planet 2 modifie quelque peu le système de Game Over puisqu'il est désormais possible de choisir un point de contrôle où réapparaître. Un système bien évidemment hérité du jeu multi, le titre produit par Jun Takeuchi se voulant désormais orienté pour le jeu à plusieurs. Cependant, ces respawn ne sont pas infinis et consomment 500 points d'une autre jauge dédiée à cet effet. Mais l'ajout le plus notable dans Lost Planet 2 reste la possibilité de jouer la totalité de la campagne en coopération à deux sur la même console et jusqu'à quatre en ligne. Dans ce mode, la jauge dédiée aux points de vie est partagée entre les joueurs et dès que cette dernière s'est totalement vidée, la partie s'arrête brusquement et ce pour tous ! Il faut donc redoubler de vigilance, bien s'organiser et apprendre à communiquer avec ses partenaires en partageant avec intelligence sa Thermo-Énergie. Ce mode est sans nul doute l'une des plus grandes forces du jeu et décuple fortement les sensations. Monter à plusieurs sur un Vital-Suit, se cacher derrière le bouclier d'un de ses camarades, s'organiser pour prendre d'assaut l'un des boss gargantuesques et attaquer les ennemis par revers entraîne des parties endiablées. Sans équivoque, la coopération à quatre constitue le cœur de Lost Planet 2, contrairement à un mode solo plus plat où il faut compter sur des personnages gérés par une I.A. pas toujours très brillante et souvent suicidaire. Petit reproche au malheureux split-screen, repris de Resident Evil 5, qui n'offre qu'un quart d'écran par joueur ; ce qui risque de diminuer fortement la visibilité.

Beau comme un Akrid

La structure de Lost Planet 2 n'est plus constituée en missions mais en six grands épisodes, découpés en chapitres, eux mêmes divisées en zones. Le level design a clairement été pensé pour le mode coopération et cela se sent notamment lors de passages où chacun doit remplir une fonction spéciale. La construction des zones ne suit pas forcément un couloir mais plutôt une arène où il faut actionner plusieurs mécanismes dans un ordre donné ou non, ou bien encore défendre un point précis. Si les chapitres s'enchaînent bien, il est parfois désagréable de devoir les recommencer entièrement après avoir perdu. Se retaper 50 minutes de jeu à cause d'objectifs qui sont en sus parfois flous et peu explicites a de quoi faire rager et contribue à rendre le jeu particulièrement difficile. A ce titre, le dernier chapitre de l'épisode 3 représente une torture et demande une réelle persévérance. Bon courage donc ! De manière générale, Lost Planet 2 n'est pas le genre de jeu qui fait dans la dentelle, demandant de terrasser tout ce qui bouge avant d'atteindre la sortie. Le scénario peu engageant renforce d'ailleurs cet aspect défouloir qui devrait plaire sans aucun doute à un public qui n'a pas forcément envie de se prendre la tête à résoudre des casse-tête ou à activer des leviers avant de pouvoir se frotter aux Akrids. D'un autre côté, l'abus de gunfights et d'action en tout genre est dangereux non pas pour la santé mais pour le résultat final de Lost Planet 2 qui se montre répétitif par moments. Heureusement, la mise en scène, ultra spectaculaire, masque ce défaut, offrant au joueur une aventure rythmée qui ne faiblit pratiquement jamais. L'action omniprésente et l'apparition de ces entités gigantesques qui se dressent devant soi renforce le côté épique de ces affrontements qui peuvent parfois durer plusieurs longues minutes, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Pour se donner plus de chance de réussite, on peut dorénavant préparer l'arsenal et les caractéristiques de son personnage avant de débuter chaque chapitre. Ces éléments se débloquent d'ailleurs via un système d'expérience et en ramassant des boîtes éparpillées par les ennemis occis.

Le scénario peu engageant renforce d'ailleurs cet aspect défouloir qui devrait plaire sans aucun doute à un public qui n'a pas forcément envie de se prendre la tête à résoudre des casse-tête ou à activer des leviers avant de pouvoir se frotter aux Akrids."

Si le coopération occupe une grande partie de Lost Planet 2, il ne faudrait pas oublier le mode multijoueur qui fait donc son retour et n'a pas vraiment changé ses fondamentaux. On retrouve les principaux modes de jeu classiques qui existaient dans le premier épisode, avec tout de même une inspiration issue de Modern Warfare, considéré aujourd'hui comme la référence pour le jeu en réseau qu'il soit local ou en ligne. Enfin, on note la présence de défis anecdotiques d'entraînement qui demandent d'aller d'un point A à un point B en un temps record. On terminera par placer un petit mot concernant la réalisation du jeu. Elle reste toujours aussi solide, notamment grâce à une version optimisée du moteur maison MT Framework. Les graphismes ont gagné en finesse avec des décors plus fouillés et des effets pyrotechniques encore plus réussis qu'auparavant. La planète E.D.N. III n'étant plus couverte de neige et de glace, les développeurs ont pu faire appel à leur imagination pour varier les environnements. On passe ainsi de la jungle au désert sans trop de cohérence parfois, mais cela permet au joueur de ne pas sombrer dans une lassitude visuelle trop importante. Enfin, il faut signaler la possibilité de changer les tenues vestimentaires et gestuelles spéciales de ses personnages en multi. Les variétés et les possibilité de mixage étant énormes, on peut s'assurer de créer un avatar unique, qui ne manquera pas de faire mouche en ligne. Ces modifications fonctionnent aussi pour la campagne "solo" une fois le jeu terminé, soit après une bonne douzaine d'heures de jeu. Boucler le titre offre aussi quelques bonnes surprises comme par exemple la possibilité d'utiliser les skins de Marcus Fenix et Dominic Santiago, les personnages emblématiques de Gears of War. Sympathique.





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Stéphane Sautonie

le lundi 10 mai 2010, 23:57




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