9 20
- Facile d’accès pour les tous petits
- Manque d’intérêt et de fun
- Gameplay vieillot
- Indigne d’une Nintendo DS
On commence à le savoir, après son joli lancement la Nintendo DS, a passé la fin du printemps dernier ainsi que la période estivale en mode léthargique. Avant que la rentrée n’amène avec elle des mois un peu plus joyeux et leur lot de titres forts (Castlevania, Advance Wars, Lost in Blue, Sonic Rush) la toute dernière portable de Nintendo doit se contenter tant bien que mal des quelques titres qui surgissent sporadiquement. Dernier en date, Les Animaniacs, une adaptation du dessin animé de la Warner Bros disparu des petites lucarnes depuis 1998.
Peut-être pas la licence la plus juteuse du moment, Les Animaniacs ont au moins le mérite d’avoir de bonnes bouilles. Ni désopilants, ni horripilants en somme. Quoi que ce n’est pas l’avis du directeur des studios Warner qui, du haut de son autorité, demande réparation à Wakko, Yakko et Dot pour tout les dégats causés dans le passé. L’affaire se réglera en échange d’une contribution de leurs tourbillonantes personnes. Il y a un metteur en scène dont les pellicules ne demandent qu’à tourner, et nos trois lascars vont s’y éparpiller en jouant les acteurs dans trois films différents : Wakko ira en pleine mer déjouer les flibustiers, Dot dans un laboratoire infesté d’aliens et Yakko en plein film d’épouvante au milieu des fantômes. La mise en scène des stages est donc plutot amusante, voire originale, puisque vos pérégrinations font office de jeu d’acteur. Partout sur votre chemin, le metteur en scène vous indique ainsi régulièrement la marche à suivre comme il donnerait des consignes à un comédien.
Minus, nous allons conquérir le monde !
Concrètement nous avons affaire à un jeu de plates-formes qui arbore une 3D isométrique, ce qui pourrait évoquer au passage quelques bons souvenirs aux vieux briscards, cette vue étant caractéristique de quelques titres inoubliables de l’ère 16-bit comme Landstalker, Light Crusader ou Viewpoint. Petite précision pour les plus jeunes, le terme de « 3D isométrique » désigne un procédé de visualisation de l'action en biais et légèrement en hauteur, mais si le but est de donner une impression de tridimensionalité, le jeu n’en reste pas moins réalisé en 2D. Ce qui est courant de voir et légitime sur Game Boy Advance l’est donc un peu moins sur une Nintendo DS et sa réalisation d’une autre époque témoigne d’un manque flagrant d’ambition ou de moyens. En fait, classique et old school, cet Animaniacs l’est jusqu’à la moelle. Sans doute un clin d’œil à des habitudes de jeu révolues, la cartouche ne dispose d’aucune fonction de sauvegarde, ici on y va à l’ancienne, avec les mots de passes ! Bien entendu ne comptez pas utiliser votre stylet pour autre chose que naviguer dans les menus.
Le soft joue sur la temporalité mais malgré la présence d’un compte à rebours, il est possible de récupérer autant de pellicules (et donc de temps de jeu) que souhaité via des petites séances de tapotages de boutons en rythme, qui s’effectuent pendant le changement de personnage. Car en effet il faudra parfois utiliser un des deux mulots pour progresser, je veux bien sur parler de Minus et Cortex. Petit problème, sur les 5 personnages mis a votre disposition seul Cortex dispose de facultés indispensables (son intelligence lui permet d’actionner certains leviers, et sa petite taille de se faufiler dans des trous à rat) en contrepartie ses jambes faibles en calcium sont incapables de sauter. En gros on aurait pu s’attendre à un vrai travail de complémentarité, mais on fait bien trop vite le tour des possibilités. En dehors de cela, vos toons disposent de quelques fruits qu’ils usent en projectiles pour se défendre. En cas de contact avec l’ennemi, là encore le titre développé par Warthog se la joue à l’ancienne puisque c’en est fini de votre avancée ! Ceci dit pas de panique non plus, les essais sont illimités, seule la course au temps étant censé vous apporter un game over, une condition aisément contournable comme on l’a toutefois vu plus haut.