Test LEGO Star Wars

Oscillant entre la daube et le jeu culte, la licence Star Wars est visiblement en train de se chercher une nouvelle identité. L’arrivée de ce nouveau titre marque un tournant dans l’histoire de la série avec l’apparition des fameux Legos, les célèbres petites briques à jouer.

Je joue encore au Lego à mon âge

Basé sur l’univers des trois premiers épisodes de la double trilogie culte de Georges Lucas, Lego Star Wars en reprend les événements les plus importants pour les découper en 17 chapitres. On retrouve donc une pléthore de personnages tels que Qui-Gon Jin, son padawan Obi-Wan Kenobi, la reine Amidala, Yoda, les droïdes, Jango Fett, les clones et j’en passe. On suit Anakin Skywalker de sa tendre enfance à son passage à l’âge adulte et tout un casting de stars et d’extraterrestres que l’on croisera peut-être sur la croisette prochainement. Tour à tour, on a la possibilité de contrôler quelques uns de ces personnages au cours de l’aventure ou alors celui de son choix en recommençant le jeu une seconde fois. En effet, le jeu nous oblige généralement à voyager en binôme ou en groupe de trois mais il est possible d'alterner d'un personnage à un autre. Pour ce faire, il suffit de se placer simplement devant celui qui vous intéresse puis d'appuyer sur la touche triangle. Chacun possédant une ou plusieurs capacités qui leur sont propres, il sera même nécessaire de changer régulièrement d’avatar pour assurer votre progression. Par exemple, les Jedi peuvent utiliser la Force tandis que leur sabre-laser leur permet de dévier les tirs ennemis. Jar Jar Binks par exemple peut sauter deux fois plus haut que les autres, le petit R2-D2 et son acolyte peuvent déverrouiller certaines portes et enfin quelques soldats utilisent leur blaster ascensionnel pour atteindre certaines plates-formes inaccessibles en temps normal.

La Force n'est plus avec moi

Honteusement linéaire, le jeu se boucle en seulement trois heures et cherche à prolonger faussement sa durée de vie en nous agitant la carotte sous le nez. Vous aurez alors l’initiative de décamper – et vous n’aurez pas tort – ou de mordre à l’hameçon pour tenter de débloquer la quarantaine de personnages disponibles, de nombreux bonus et un niveau supplémentaire à condition de recommencer le jeu à plusieurs reprises pour amasser assez de dataris, qui font ici office de la monnaie locale. Représentés par des petites sphères de couleur, les crédits républicains sont disséminés un peu partout dans les divers environnements. Reste alors la solution de récupérer toutes les pièces des minikits ou des mégakits afin de récolter une somme substantielle en échange. Le premier correspond à une série de 10 pièces de vaisseau dont il faudra dénicher les cachettes alors que les mégakits ne deviennent disponibles une fois que vous aurez amassé un nombre suffisant de dataris pour un niveau donné. Le gameplay est tout ce qui a de plus basique et il n’y aura rien d’anormal à crier au scandale devant la pauvreté évidente des possibilités. Les mouvements manquent clairement de dynamisme et ce n’est pas les quelques enchaînements des chevaliers Jedi qui vont rehausser le niveau. Le potentiel de la Force est également gâché puisque vous pouvez simplement repousser vos adversaires en l’utilisant et les objets qui nécessiteront son utilisation, scintillent d’un bleu clair. Bref, le titre se débrouille presque mieux lors des deux ou trois phases de jeu annexes comme la course de modules de l’Episode I ou un jeu de shoot interstellaire en demi-teinte. Quant aux différents ennemis, ils se contentent d’essayer d’abattre la cible la plus proche de leur portée et reculent légèrement lorsque votre sabre-laser approche dangereusement. C’est un peu léger au niveau de l’intelligence artificielle mais l’essentiel est là. Sans doute pour rendre le titre plus accessible aux plus jeunes, votre personnage réapparaît immédiatement dès qu’un coup fatal lui est porté après avoir été au préalable délesté de quelques pièces. Il est maintenant temps de souligner enfin un point positif : la possibilité pour un deuxième joueur de joindre à la partie à n’importe quel moment puis de la quitter par la suite. Notons également que les deux joueurs peuvent s’occasionner des dégâts, ce qui promet quelques disputes et/ou des combats aussi intéressants que de regarder l’inspecteur Derrick à une heure tardive.

Playmobile Star Wars, c'est pour bientôt

S'approprier l’histoire de la saga pour la réaménager à son goût et à son univers si particulier est une force qu'on ne peut nier à LEGO Star Wars. Les différents environnements sont entièrement construits avec des Legos et on reconnaît le style tout particulier des personnages. Le changement radical d’esthétisme fait alors des merveilles et la première impression joue plutôt en faveur du jeu. Quel dommage que le reste ne suive pas ! Pareil pour les cinématiques d’une grande mollesse et qui ne bénéficie pas des voix des acteurs. En fin de compte, seules les personnes qui auront vu les films au préalable seront à même de saisir certaines subtilités ou tout simplement le déroulement de l’histoire. Toutefois, l’humour est omniprésent et avouons que certains petits délires totalement décalés sur un univers où on croyait déjà avoir tout vu, sont particulièrement désopilants. Je pense notamment à l’activation d’une discothèque secrète sur la planète de Kamino avec en prime le générique de Star Wars en version disco. De même, il est possible de débloquer quelques petits bonus hilarants comme le port de la moustache ou encore un balai en guise de sabre-laser.