Test LEGO Indiana Jones sur PlayStation 2
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Si LEGO Indiana Jones : La Trilogie Originale conserve le même charme que les épisodes de LEGO Star Wars, le gameplay n’a guère évolué et nous propose les mêmes énigmes et puzzles interrompus par des séquences de plate-forme, quelques combats hauts en couleurs et des phases en véhicules. Les habitués des précédentes productions Traveller’s Tales retrouveront donc rapidement leurs marques et boucleront l’aventure en une poignée d’heures. Les nouveaux joueurs, quant à eux, découvriront un jeu agréable à jouer et fidèle à la trilogie même si l’univers reste malgré tout moins complet que celui de Star Wars et cela se ressent aussi bien sur le nombre des personnages que sur la diversité du level-design. Mais le plus gros regret reste quand même l’absence du jeu en coopération en ligne qui avait fait ses preuves sur LEGO Star Wars : La Saga Complète. Reste plus qu’à espérer que LEGO Batman gommera ces petites imperfections.
- Très fidèle à la trilogie
- Gameplay simple d'accès
- L'humour toujours aussi présent
- Jouable en coopération…
- … mais pas en ligne
- Trop facile et plus court que les LEGO Star Wars
- Certaines séquences censurées
- Des phases de gameplay redondantes
Le succès de la série LEGO Star Wars ne pouvait laisser indifférent les développeurs de Traveller’s Tales. Après l’univers Star Wars, la fine équipe anglaise s’est donc creusée les méninges pour nous dénicher une nouvelle trilogie à transposer à la sauce LEGO. Et quel meilleur choix que ce bon vieux baroudeur d’Indiana Jones, autre personnage créé par George Lucas qui profite de l’année 2008 pour dépoussiérer son vieux chapeau d’aventurier. Traveller’s Tales reprend donc les mêmes ingrédients qui ont fait le succès des LEGO Star Wars pour ce LEGO Indiana Jones : La Trilogie Originale tout aussi intéressant.
Voilà plus de cinq longues années que l’ami Indy n’avait plus joué de son fouet sur consoles et le dernier jeu en date, Indiana Jones et le Tombeau de l'Empereur, est très vite retombé dans l’anonymat. Et en attendant le fantômatique Indiana Jones 2008, on retrouve notre aventurier erpetophobe caricaturé en LEGO. Il faut bien avouer que les développeurs de Traveller’s Tales ont vite rencontré le succès avec les trois opus de la saga Star Wars. Désormais, il est temps de tourner la page La Guerre des Etoiles pour se focaliser sur un nouvel univers, celui d’Indiana Jones et ça tombe plutôt bien vu que LEGO Indiana Jones : La Trilogie Originale coïncide avec la sortie en salles d’Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal. Cependant, autant couper court à toutes rêveries, il ne sera pas question de suivre ici les péripéties d’Indy du haut de ses cinquante printemps bien tassés. Comme l’indique le titre, on redécouvre l’aventurier tel qu’on l’a connu dans l’Arche Perdue, le Temple Maudit et la Dernière Croisade. Fort heureusement d’ailleurs !
Appelle-le Dr. Jones !
Ainsi, on commence la partie en partant à la recherche du Médaillon de Râ et aussitôt la première cut-scene passée, on retrouve immédiatement les automatismes qui ont fait la force mais également la faiblesse des précédents opus. Mélangeant astucieusement plates-formes et combat, le jeu offre aussi quelques moments de réflexion bienvenus mais qui vont vite s’essouffler par la suite. On le sait tous depuis notre plus tendre enfance, l’univers des LEGO est fait de construction et de destruction. Et il en va de même pour ce LEGO Indiana Jones. Lorsque le level-design vous empêche de progresser normalement, c’est qu’une petite énigme vous barre la route. Les habitués des LEGO Star Wars sauront instinctivement qu’il faudra pousser tel ou tel bloc de pierre pour découvrir une grotte cachée, construire un interrupteur pour activer un mécanisme ou balancer quelques mandales dans un mur pour effondrer une paroi. Cependant, quelques nouveaux mouvements sont réalisables afin de créer de nouveaux puzzles. Désormais, il sera possible de porter un objet, mais pour ne pas nuire au plaisir de jeu des tous petits, les développeurs ont eu l’idée d’indiquer à l’écran l’endroit précis où déposer son butin. Voilà qui rend le jeu encore plus facile. D’un autre côté, Traveller's Tales a utilisé à bon escient les phobies des protagonistes afin de pimenter légèrement vos actions. Ainsi Indiana Jones se tétanisera à l’approche des serpents tandis que Willie, la blonde agaçante du Temple Maudit, ne bronchera pas lorsqu’un insecte grouillera à ses pieds. Vous devrez donc switcher entre chaque personnage pour passer outre les obstacles. Chaque bonhomme propose une action spéciale utile pour dénicher les nombreux secrets que recèlent les niveaux. Indy possède son fouet, idéal pour les attaques à distance, Demi-Lune peut de se faufiler partout grâce à sa petite taille, Elsa et son cri perçant ou encore Henry Jones et son encyclopédie à hiéroglyphes. Bref, il faudra jouer avec tous les personnages et débloquer tout le monde pour terminer le titre à 100%. Et c’est dans cette optique qu’il faut jouer à LEGO Indiana Jones. En se contentant simplement de l’aventure principale vous ne rentrez pas dans vos frais car le jeu se boucle en 5-6 heures. Au contraire, les joueurs jusqu’au-boutiste prendront leur pied à refaire les niveaux de fond en comble avec la soixante de personnages proposés histoire de récupérer tous les trésors, codes et moindres pièces cachées. Dès lors, on peut pousser le vice jusqu’à une vingtaine d’heures de jeu en solo comme en coopération. Cependant, on se plaindra de l’absence injustifiée du coop en ligne qui avait fait son agréable apparition dans LEGO Star Wars : La Saga Complète et qui passe à la trappe ici.
Indy les bons tuyaux
C’est à peu près la seule modification apportée à la série entre Star Wars et Indiana Jones. D’un point de vue graphique, si les finitions sont beaucoup plus nettes, les développeurs de Traveller’s Tales n’ont guère changé le moteur graphique. Et on ne s’en plaindra pas vu que le soft propose cet esthétisme tout particulier qui séduira aussi bien les jeunes joueurs que les geeks trentenaires d’Indy. De ce fait, les décors tout comme la modélisation minimaliste des personnages sont on ne peut plus fidèles à l’univers créé par Lucas et Spielberg. Et pourtant dans cette adaptation tout ce qu’il y a de plus loyale, certains éléments cinématographiques ont été volontairement écartés pour ne pas choquer la sensibilité des plus jeunes. Alors qu’on retrouve la séquence culte du repas gastronomique du Temple Maudit avec la cervelle de singe en sorbet, l’arrache de cœur par Mola Ram n’était pas du goût de tout le monde. Voilà qui laissera plus d’un joueur sur sa faim. Pour le reste, LEGO Indiana Jones reste un produit officiel de chez LucasArts avec les thèmes musicaux des films mais aussi quelques clins d’œil bienvenus à l’univers Star Wars entrecoupés par des cinématiques à l’humour omniprésent et parfaitement distillé.