Test également disponible sur : PlayStation 2

Test Le Monde de Narnia

Test Le Monde de Narnia
La Note
note Le Monde de Narnia - Chapitre 1 : Le Lion, La Sorcière Blanche et L'Armoi 9 20
 

Les plus
  • Les nombreuses cinématiques
  • Bonne gestion de la caméra (pour une fois)
  • Réalisation honnête mais...
Les moins
  • ...des graphismes fades
  • Gestion des personnages confuse voire bordélique
  • Gameplay répétitif
  • Trop dirigiste
  • Un jeu qui manque de tempérament
  • I.A. pas très futée
  • Ennuyant


Le Test

Avec 1 813 554 entrées en une seule semaine en France, le succès du film Le Monde de Narnia – Chapitre 1 n’est plus à démontrer. Disney avait prévu le coup et s’était assuré également une autre rentrée d’argent du côté du jeu vidéo. Sorti un mois avant le long-métrage, le titre de Traveller’s Tales devrait en toute logique remporter tous les suffrages. Est-ce que cet engouement est à la hauteur de la qualité du jeu ? Rien n’est moins sûr…


180 millions de dollars. Voilà en arrondissant la somme que Disney a osé débourser pour adapter à l’écran le premier des 7 tomes du Monde de Narnia, saga littéraire rédigée dans une ferveur quasi religieuse dans les années 1950 par C.S. Lewis, écrivain anglais et ami d’un certain J.R.R. Tolkien. Sept chapitres traduits en 29 langues et pas moins de 85 millions d’exemplaires écoulés à travers le monde, Le Monde de Narnia caracolait en tête des ventes de bouquins en Angleterre avant qu’un certain Harry Potter vienne lui souffler la première place. Pour autant, ces best-sellers anglo-saxons sont à peu près inconnus dans l’Hexagone mais Disney compte bien faire partager les aventures imaginées de C.S. Lewis jusqu’en 2012 puisque chaque fin d’année devrait être ponctuée par la sortie en salles de l’adaptation au cinéma d'un tome. Un pari osé mais déjà tenté (et toujours en cours) par Harry Potter qui compte lui aussi sept chapitres distincts.

 

Le lion est mort ce soir

 

Tout comme les œuvres de JK Rowling, le monde de Narnia met en scène de jeunes enfants (Lucy, Susan, Edmund et Peter Pevensie) quatre frères et soeurs et de vrais héros pour nos petites têtes blondes, avec lesquels ils pourront s’identifier. Quatre Londoniens dont la vie va basculer à tout jamais dès lors qu’ils seront envoyés à la campagne, dans le but de fuir l’horreur de la guerre. Dans leur pensionnat, ils vont découvrir une étrange armoire donnant accès à un univers sans frontière. Très vite, nos héros vont devoir prendre les armes pour combattre le Mal, qui prend ici la forme d’une sorcière blanche (à l’écran sous les traits de Tilda Swinton, récemment vue dans Constantine dans le rôle de l’archange Gabriel). Grâce à ses sombres pouvoirs, la Sorcière Blanche a plongé Narnia dans un hiver qui dure depuis un siècle, mais une prophétie révèle que quatre enfants aideront Aslan, un lion tout puissant, à rompre la malédiction. D’autres obstacles viendront s’ajouter durant le parcours initiatique de nos quatre héros puisque Edmund sera tenté par les avances obscures de la sorcière blanche. A ses frères et sœurs ensuite de lui faire entendre raison.

 

            

 

Cette lutte du Bien contre le Mal sera ponctuée de combats épiques, le tout baignant dans un univers heroic-fantasy. Un monde qui a malheureusement du mal à nous convaincre une fois la projection lancée. Il faut avouer que confier un tel projet à Andrew Adamson, réalisateur de Shrek et Shrek 2 n’était pas une brillante idée en soi. Non pas que ces deux dernières œuvres était mauvais, loin de là même mais étant vierge de toute expérience en dehors de l’image de synthèse, le gaillard n’avait pas vraiment les épaules pour adapter le romain de C.S. Lewis à l’écran. A une mise en scène bien simpliste viennent s’ajouter un casting peu excitant, un jeu d’acteur tutoyant la nullité pendant les 2h20 de projection et des costumes donnant l’impression de sortir du magasin de farces et attrapes du coin. Disney oblige, ne soyez pas étonnés de voir nos quatre héros sortir victorieux d’un affrontement final – censé être épique – sans la moindre égratignure ni même trace d’un quelconque rixe. Et sous prétexte que le film est destiné aux enfants, peut-on se permettre de nous proposer un film fade et sans âme ? Calqué sur ce dernier, le jeu connaît les mêmes désagréments que son homologue cinématographique pour un résultat parfois désolant.

 

Le Monde de Nanard

 

Pour mettre sur pied l’adaptation vidéoludique du Monde de Narnia, Traveller's Tales n’a pas hésité à puiser ses inspirations à droite et à gauche. Un peu de Seigneur des Anneaux pour son côté beat’em all et ses cinématiques passant du réel au virtuel, un soupçon de Harry Potter pour la possibilité de permuter de personnage et d’autres détails qui font référence à des classiques du genre. Mais à force de piocher chez les autres, Le Monde de Narnia a oublié de se trouver une identité propre, celle-là même qui pourra le différencier des autres productions du genre. Aux commandes des quatre rejetons Pevensie, le joueur devra apprendre à switcher d’un personnage à un autre pour profiter de leurs aptitudes et ainsi avancer sans encombre. Frêle mais pas inutile, Lucy, la plus jeune des quatre, peut se faufiler dans les coins les plus étriqués afin d’activer un levier ou bien encore redonner un peu (beaucoup même) de santé aux autres si le besoin se fait sentir. Même s’il n’a pas la force de son grand frère Peter, Edmund reste un personnage idéal pour combattre les nombreux assauts des ennemis. Il peut également grimper aux arbres et autres lampadaires pour atteindre des bonus trop haut perchés. Vient ensuite Suzan, capable d’utiliser plusieurs artifices comme cette flûte de pan bien pratique pour endormir les trolls un peu trop costauds. Archer dans l’âme, Suzan pourra également abattre des ennemis à distance. Reste alors Peter, l’aîné du groupe, le personnage puissant prompt à tenir tête aux ennemis les plus féroces et doté d’une endurance à toute épreuve. Si le danger venait à devenir trop critique, il sera possible d’allier les forces de nos quatre héros en leur demandant de travailler en tandem. Les coups se révèlent alors plus puissants et certains obstacles ne sont surmontables qu’en duo.

 

Imagine-R

 

Si l’utilisation simultané des quatre persos part d’une bonne idée, elle se révèle être rapidement rédhibitoire pour le gameplay et surtout le joueur qui n’aura pas eu la chance de faire appel à un autre partenaire pour apprécier le jeu en coopération. L’ensemble devient rapidement confus et on passe le plus clair du temps à essayer de trouver le bon personnage que de prendre son pied. L’I.A. du jeu n’étant pas vraiment développée, il faut constamment permuter d’avatar pour empêcher que l’un d’entre eux ne rejoigne le royaume des morts. C’est assez fatigant et la linéarité des actions ne font qu’accentuer ce sentiment d’ennui total. De même, certaines épreuves minutées ne sont pas toujours bien agencées et il faudra recommencer à plusieurs reprises pour comprendre le schmilblick. Lorsque le point de passage est atteint, ce n’est pas trop gênant ; mais quand ce n’est pas le cas, l’envie d’éteindre la console nous imprègne subitement. Chose qu’on fera bien avant de venir à bout des 15 missions proposées, d’autant que l’aspect physique d’une banalité affligeante ne nous permet pas vraiment de retrouver l’univers déjà bien plat et peu crédible du long-métrage.

 

L’adaptation vidéoludique du Monde de Narnia est à l’image du film : sans âme, fade, peu crédible et mal mis en scène. Il en résulte en effet trop d’incohérences dans la narration ou même le déroulement des actions pour que le joueur – jeune ou pas – puisse se plonger dans un univers déjà pas bien attachant. A cela s’ajoute une gestion hasardeuse et confuse des quatre personnages et on aboutit à la conclusion habituelle des jeux à licences bâclés. A oublier donc.




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