Test Kirby : Mouse Attack

Les fans du premier opus DS peuvent aller se rhabiller. Ici, on n’oublie tous les acquis de 2005, et on reprend les bonnes recettes vieilles de plus d’une décennie. Kirby : Mouse Attack est ce qu’on peut appeler un retour aux sources. S'il est regrettable que les développeurs aient amorcé ce virage à 180 degrés, avouons néanmoins que malgré l’intermède Kirby : Le Pinceau du Pouvoir, ils ont entièrement gardé leur savoir-faire. Notre  boule rose se révèle toujours aussi agréable à manier, ce qui est tout de même un élément  fondamental dans un jeu de plates-formes. Le titre développé par HAL Laboratory est cependant d’un classicisme vraiment effrayant. Kirby, notre petit personnage tout rond tout rose a ici retrouvé ses membres, plus besoin donc de le guider à la pointe de notre stylet. Stylet d’ailleurs qu’on aura tôt fait de ranger dans l’emplacement prévu par la console. Si l’ami Kirby a retrouvé ses bras et ses jambes, il a aussi récupéré l’intégralité de sa force, celle qui a fait toute la renommée de la série et celle à la base de ce gameplay particulier, gober ses ennemis pour pouvoir profiter de leurs compétences. En plus des classiques pouvoirs élémentaires, on en trouvera d’autres beaucoup plus originaux voire insolites. Kirby pourra jouer au magicien, à Ryu de Street Fighter et même à l’elfe le plus connu du jeu vidéo, Link. Ajoutez à cela des pouvoirs qu’on obtient uniquement en fusionnant deux items, comme par exemple l’épée et le feu qui donne… l’épée de feu, et ce n’est pas loin d’une trentaine de choix qui s’offre à vous. Cette grande diversité n’influera malheureusement que très peu sur votre parcours, si certains types d’attaques sont plus efficaces en fonction des boss, vous vous en tirerez en général sans problème quelques soit le pouvoir utilisé. Reste que certaines compétences précises permettront de déclencher des mécanismes ou d’accéder à certains endroits. Soit.

Rat Attack

Kirby n’est bien sûr pas un être malfaisant pour s’en prendre gratuitement de la sorte à ses - faibles - adversaires. A l’heure du goûter, alors qu’il s’apprêtait à attaquer son généreux gâteau à la fraise, il fut l’objet d’une terrible mésaventure. Un être non identifié lui chipa sans scrupule aucun son bien. Ni une ni deux, notre Kirby s’en va rendre visite à l’infâme roi Dadidou qui fait office d’agresseur tout désigné. Pas de pot, Kirby est en fait victime d’un groupuscule terriblement bien organisé que je ne vous révèlerais pas pour qu’on ne crie pas au spoiler (malgré le titre du jeu et mon intertitre). Vous l’aurez compris, le scénario, comme dans tous les Kirby, est juste prétexte à la traversé des niveaux constituant le jeu. Six stages (dont un caché à chaque fois) dans les sept premiers mondes, auxquels il faut additionner un huitième composé de trois étapes et on arrive à un total plutôt flatteur de 45 niveaux. Mais la quantité n’a jamais fait la qualité, c’est bien connu. Comptez une grosse après-midi pour venir à bout du jeu. Faciles, parfois brefs, les niveaux offriront peu, voire pas de challenge aux habitués du pad. Pour les plus acharnés, vous pourrez toujours vous rabattre sur les 120 trésors à récupérer, mais après avoir fini le jeu une première fois, notre compteur affichait déjà pas loin d’une centaine de trésors. Ces derniers permettent de débloquer, entre autres, de nouveaux coups, des pièces de puzzle, des fonds d’écran ou plus marrant, de changer la couleur de son Kirby. Ajouter donc deux heures maxi à la durée de vie puisque vous ne serez pas obligé de vous farcir à nouveau le jeu, la carte indiquant astucieusement les coffres qu’il reste à dénicher.  Et ce n’est malheureusement pas les trois pauvres mini-jeux, jouables au stylet, qui rehausseront ce constat. Reste que ce Kirby est un titre agréable à parcourir et un très bon titre à mettre entre les mains de débutants.