Test Kinect Sports 2 sur X360

A l’image du premier Kinect Sports, ce qui nous frappe le plus dans cette suite, c’est le nombre restreint d’épreuves proposées. Football américain, ski, base-ball, golf et tennis : six disciplines, c’est peu, surtout quand on voit ce que proposent les autres party-games qui ne lésinent jamais sur la quantité. Pour leur défense, Microsoft et Rare abattent leur carte de la qualité pour une expérience qu’on nous promet conviviale. C’est sûr, entouré de bons copains de passage à la maison, Kinect Sports : Saison 2 a toutes les raisons d’exister ; du moins en dernière partie de soirée, lorsque l’assemblée est pompette et qu’elle fera fi de la reconnaissance vocale, pas franchement au point au moment de naviguer dans les menus. Il faut en effet s’y reprendre deux ou trois fois avant que Kinect ne parvienne à reproduire ce qu’on lui a demandé vocalement. Mieux vaut d’ailleurs demander le silence pour que la caméra de Microsoft s’y retrouve, sous peine de devoir utiliser la bonne vieille méthode de la main. Quoiqu’il en soit, l’utilisation de la reconnaissance vocale se limite à quelques mots lancés ici et là ("Prêt !", "Partez !", "Objection !"), histoire de justifier cette mise à jour qui fait davantage office de gimmick que de fonctionnalités révolutionnaires. C’est encore pire quand on se rend compte que certains mots qui ont la même intonation (comme "Oui" et "Ski") parviennent à troubler Kinect. En ce qui concerne les épreuves sportives, rien de bien croustillant non plus. A part le jeu de fléchettes qui sort de l’ordinaire (et encore…) et le football américain, clairement destiné au public américain, les autres disciplines ont été maintes et maintes fois joués chez la concurrence. A titre de comparaison, le premier Kinect Sports brillait davantage pour ses jeux qui sortaient des sentiers battus. Comme d’habitude, ce qui est demandé au joueur est ultra balisé et limité, ne lui laissant qu’un maigre champ de possibilités pour prendre son pied. Au base-ball, au moment de la frappe et du lancer, il faut penser à effectuer le geste avec un peu d’avance, la faute à une latence permanence qui aura raison des joueurs les moins patients. Ceux-là pourront peut-être se rattraper au moment de rattraper la balle, le principe étant de placer sa main sur l’icône qui apparaît à l’écran. Le même défaut est retrouvé dans quasiment tous les autres mini-jeux, comme le ski et le tennis. En ce qui concerne le football américain, cette latence fait moins défaut au gameplay puisqu’il est seulement demandé de courir et de lancer le ballon. Il n’y a que le gold et les fléchettes qui s’en sortent le mieux, mais avouez qu’il y a de quoi rester sur sa faim. Pour limiter la casse, Kinect Sports 2 peut compter sur sa réalisation, très correcte pour un jeu de cette trempe, et bien au-dessus de ce qu’on peut trouver chez Nintendo et Sony. Les environnements sont riches, l’ambiance sonore enveloppante, même si les voix off françaises sont en décalage complet et l’habillage global plutôt sympathique. Seulement voilà, les bons points pour Kinect Sports : Saison 2 manquent à l’appel pour justifier un achat, même compulsif.