Test également disponible sur : PS3

Test Killzone 2 sur PS3

Test Killzone 2
Les Notes
note Killzone 2 16 20 note multi-utilisateurs Killzone 2 4 5

A mi-chemin entre un Call of Duty  pour les mécaniques de jeu et un Gears of War pour l'univers, Killzone 2 s'impose non seulement comme le meilleur FPS de la PS3, mais également comme le plus beau jeu disponible sur  la machine. A l'instar du beau gosse ou de la jolie fille de la classe, son physique avantageux fait passer comme une lettre à la Poste ses quelques défauts et son manque global d'envergure et d'originalité. Un peu courte, l'aventure solo peut heureusement être prolongée par des affrontements multi bien agréables. Dans tous les cas, pour rentabiliser son écran HD et se convaincre que la PS3 en a dans les tripes, il n'y a pas mieux ! C'est ce qu'on appelle une claque graphique.


Les plus
  • Graphiquement au top
  • Mise en scène hollywoodienne
  • Niveaux vastes
  • Multi relativement complet
Les moins
  • Décors peu variés
  • Ennemis peu variés
  • Solo assez court
  • Pas de coop


Le Test

Avec sa vraie-fausse cinématique en vue subjective de l'E3 2005, Sony a dans un premier temps créé l'enthousiasme autour de Killzone 2... puis une suspicion bien légitime. Un petit mois avant la sortie française, soit presque quatre ans plus tard, il est grand temps de remettre les compteurs à zéro et de juger sur pièce. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on en prend plein les yeux ! Finalement, les promesses des services marketing de Sony sont quasiment tenues...


Alors que Killzone nous contait l'invasion de la planète Vecta par les forces helgastes, ce second épisode nous place en plein cœur de la riposte, au moment du débarquement des troupes de l'Alliance Stratégique Interplanétaire sur Helghan. Les premières scènes cinématiques et séquences de jeu rassurent d'emblée sur le sens de la mise en scène de Guerrilla. Mouvements de caméra cinématographiques, musique puissante, explosions hollywoodiennes, le mètre étalon Call of Duty a clairement fait des émules. Exclusivité PlayStation 3 oblige, les développeurs de Killzone 2 maîtrisent parfaitement la machine de Sony et nous proposent des raffinements graphiques rarement vus ailleurs. On pense notamment aux effets de particules, qui subliment tout autant les explosions que les bourrasques de sable. La fluidité de certains tissus fait également mouche et, d'une manière plus générale, la qualité des textures et des animations rend l'univers particulièrement crédible. Pour ne rien gâcher, les temps de chargement sont relativement rapides, eu égard à l'étendue des niveaux, bien plus vastes que la moyenne. Techniquement, c'est donc du grand art. Passé le premier effet, forcément époustouflant, on peut tout de même regretter que cette débauche visuelle se limite à des décors peu variés. Non seulement la campagne n'est constituée que de dix missions, mais elles se déroulent quasiment toutes dans des paysages urbains en ruine. De même, le design assez générique des personnages (sempiternels soldats en armure du futur...) manque de personnalité. Bon point tout de même pour certains uniformes helghasts et quelques éléments d'architecture locale, très inspirés par l'esthétique du troisième Reich. Le procédé est un peu facile, mais efficace : les méchants n'en paraissent que plus méchants. Tout comme les décors, ils manquent hélas de variété. Ainsi, décrocher le trophée "tuer chaque type d'ennemi par une attaque de mêlée" alors qu'on arrive à peine à la moitié du jeu laisse peu d'espoir de surprises pour la suite...

"Killzone m'a tuer"

Forcément intense, l'action du jeu est renforcée par la présence quasi-permanente de cooéquipiers qui hurlent sans cesse et vous épaulent tant bien que mal. On n'échappe pas au traditionnel clampin qui se met en travers du joueur et de la cible, mais globalement leur efficacité est plutôt appréciable. Contrairement à de trop nombreux FPS, ils ne sont donc pas là que pour faire de la figuration. Certes ils tirent comme des borgnes afin de vous laisser le beau rôle, mais il leur arrive tout de même de faire mouche et donc de vous aider à sortir d'une situation tendue. En revanche, ne comptez pas sur eux pour vous soigner lorsque vous tombez à terre, comme vous êtes régulièrement amené à le faire à leur égard. Cet altruiste privilège vous est étrangement réservé. Votre mort, elle, est définitive et synonyme de Game Over. Cette possibilité de remise sur pied, la présence de coéquipiers, et même l'architecture de certains niveaux pourraient laisser croire que le jeu a été pensé à l'origine pour accueillir un mode coopératif. Mais non, aucun coop à signaler ! C'est d'autant plus étonnant que l'aspect multijoueur du titre a bénéficié de beaucoup de soins. On peut s'affronter à 32, jouer avec des bots, apprécier des modes variés... Il fallait bien ça pour compenser la faible durée de vie de l'aventure solo, qui se boucle en huit à dix heures en comptant les multiples essais (au passage, celui qui arrivera à terminer le dernier niveau sans s'y reprendre à dix fois aura toute mon admiration).

Certes ils tirent comme des borgnes afin de vous laisser le beau rôle, mais il leur arrive tout de même de faire mouche et donc de vous aider à sortir d'une situation tendue."

Qui aime bien châtie bien, dit le proverbe. Aussi, plutôt que de nous extasier une nouvelle fois sur l'extrême beauté du jeu (ce que l'on pourrait faire pendant des heures), continuons à en pointer les quelques imperfections. En solo comme en multi, Killzone 2 bénéficie par exemple d'un système de couverture en vue subjective. L'équipe de Guerilla a manifestement souhaité nous faire retrouver quelques sensations dignes d'un TPS tel que Gears of War. Ni franchement inutile (elle permet de se pencher derrière les abris verticaux), ni vraiment enthousiasmante (la tête du joueur dépasse exagérément des abris horizontaux), cette fonctionnalité sert au final assez peu. Dans le même ordre d'idées, ce n'est pas par son utilisation anecdotique du Sixaxis pour tourner les valves et poser les explosifs que Killzone 2 marquera les esprits. Ni par la présence cachée dans les niveaux de documents à ramasser et de symboles à détruire afin de débloquer des trophées. On se demande également pourquoi la caméra censée représenter le joueur est placée aussi bas ! C'est bien simple, nos yeux arrivent au niveau de la poitrine des autres personnages dès qu'ils se tiennent droits. Lors des scènes cinématiques en vue extérieure, le Sergent Sevchenko semble pourtant avoir peu de points communs avec une personne à verticalité contrariée... Autant de petits défauts qui entachent légèrement l'aura du jeu, mais qui ne seront sûrement mêmes pas relevés par la majorité des joueurs, tout éblouis qu'ils seront par l'aspect visuel absolument irréprochable.





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Fabien Pellegrini Fabien Pellegrini
Journaliste / Pigiste en exil
le vendredi 30 janvier 2009, 16:25




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