Test également disponible sur : PC - PS4

Test Killing Floor 2 sur PS4 et PC sur PC

Test Killing Floor 2 sur PS4 et PC
La Note
note Killing Floor 2 15 20

Pêchant un peu par son manque d'innovation, Killing Floor 2 reste une expérience de jeu coopératif jouissive qui mêle habilement teamplay exigeant et goût assumé pour le gore et le crade. On prend un malin plaisir à exploser des crânes, arracher des membres et couper du Zed en deux à grands coups de chevrotine. Lorsque le niveau de difficulté grimpe sur les serveurs hébergeant des parties en "Suicidal" ou en "Hell on Earth", la tension prend le pas et on est alors vite débordé entre les hordes de Zeds à zigouiller, le rechargement de son arme et les injections de sérum pour regagner quelques PV.  Faisant le bonheur de sa communauté sur PC, on ne doute pas que Killing Floor 2 va imposer sa marque et taper dans l’œil des joueurs PS4 où la concurrence sur cette niche de jeux est pour l’instant inexistante. L'un des meilleurs FPS coopératifs popcorn du moment, sans l'ombre d'un doute.


Les plus
  • Le teamplay exigeant
  • Gore à souhait
  • Bourrin comme jamais
  • Joli visuellement une fois toutes les options à fond
  • Une communauté au top
Les moins
  • Un gameplay répétitif à la longue
  • Seulement deux boss différents
  • Pas vraiment de nouveautés par rapport au premier opus


Le Test

Sorti en 2009, le premier Killing Floor surfait alors sur la vague des FPS coopératifs où l’on dessoude du zombie en masse. Concurrent direct de Left 4 Dead 2, le jeu était arrivé sur le marché quelques mois à peine avant le mastodonte de Valve Software qui finalement, s'était attiré les faveurs des joueurs. Sept ans après, Tripwire Interactive remet le couvert avec Killing Floor 2, une nouvelle version de son jeu encore plus aboutie sur le plan technique, et qui est en plus disponible sur PS4. Pas question de faire un simple portage fait à l'arrache, les développeurs promettant de la 4K sur PS4 Pro pour les plus fortunés d’entre vous. Que vaut le massacre coopératif de Zeds en 2016 ? Réponse dans notre test.


Killing Floor 2Ayant poncé Killing Floor premier du nom à l’époque, on était impatient de pouvoir retrouver les coups de pression mis par les hordes de Zeds, alors que notre équipe est sur le point de se faire submerger. C’est donc sur PC que nous avons testé Killing Floor 2, étant donné que ce dernier est disponible en Early Access depuis un petit moment déjà. Si vous n’avez jamais joué a Killing Floor, voici une petite leçon de rattrapage. L’Europe est envahie par les Zeds, une horde de monstres à mi-chemin entre le zombie et la créature cauchemardesque, et votre équipe doit repousser la menace. Ici, on n'a pas affaire à trois zombies clonés au comportement débile ; au contraire, les Zeds sont d’une impressionnante variété, avec des comportements plus ou moins vicieux et des attributs bien particuliers. Comme dans Pokémon, il faudra connaître chaque espèce par cœur ainsi que les armes les plus efficaces contre tel ou tel ennemi. De manière classique, une partie consiste à survivre à 7 ou 10 vagues de monstres sur une map assez vaste, plus un gros boss. Chaque assaut sera composé de différentes sortes d'ennemis, le nombre de Zeds augmentant avec les vagues, la difficulté et le nombre de joueurs dans votre équipe. Après chaque affrontement, en fonction de vos résultats, vous obtiendrez un petit pécule in-game appelée Dosh. Chaque Zed tué vous rapportera une certaine somme en fonction des dégâts que vous lui aurez infligé, du type d’ennemi (les plus gros permettant d'en rapporter plus) et de votre propension à survivre - moins vous subissez de dégâts, plus le compte en banque monte. Une fois nos poches remplis de Dosh, on dispose d’une minute avant la prochaine vague pour courir jusqu’au pod marchand d'armes et de munitions, et faire nos emplettes.

 

ZED DEAD REDEMPTION

 

Killing Floor 2Ce qui fait le succès de Killing Floor, au-delà de l’aspect gestion financière, c’est surtout la manière dont le teamplay est au cœur du gameplay. Par exemple, pour reprendre l’exemple des emplettes, il est possible de filer de l’argent à n’importe quel membre de l’équipe, via une touche qui nous fait envoyer des liasses de 20 Dosh. On peut directement voir les possibilités stratégiques qui s'ouvrent à nous, puisque chacun peut jouer pour sa pomme, donner un coup de pouce à un joueur qui galère, ou alors carrément cotiser afin que le joueur le plus efficace achète son arme ultime et fasse le ménage lors de la prochaine vague. L’importance de la coopération, on la note dès le début du jeu lors de la composition de l’équipe. Chaque joueur doit choisir sa classe parmi les neuf disponibles. En gros, chacune d'elle définit votre armement ou votre rôle. Ainsi, le Firebug aura des armes incendiaires, le Demolitionist sera un expert de l’explosif, le Berserker un pro du corps à corps, et le sharpshooter un as du fusil. Ces classes ont également des fonctions utiles pour le bon fonctionnement de l'équipe. Le Medic pourra soigner ses potes très efficacement (chaque joueur disposant d’un pistolet avec cooldown qui remet 20 HP), le Demolitionist sera capable de distribuer des grenades, tandis que le Support et ses fusils à pompe aura la faculté de fournir des cartouches à ses partenaires. Vous l’aurez compris, si l'équipe n'est composé que de Sharpshooters, oubliez tout espoir de passer la cinquième vague.

 

Pêchant un peu par son manque d'innovation, Killing Floor 2 reste tout de même une expérience de jeu coopératif jouissive qui mêle habilement teamplay exigeant et goût assumé pour le gore et le crade.

 

Killing Floor 2Si le choix de la classe conditionne vos armes de départ, rien n’empêche cependant un Medic de s’acheter un lance-flammes. Chaque kill effectué avec une arme vous octroie des points d’XP pour la classe correspondante, sachant que plus votre XP monte, plus ce perk va disposer de bonus. A force d’enchaîner les frags au lance-grenades, on fait gagner de l’XP et des niveaux à notre Demolitionist, ce qui nous permettra de ramasser de gros bonus lorsqu’on utilisera l’explosif avec sa classe dédiée. A noter que chaque classe gagne un gros bonus tous les cinq niveaux jusqu’au level 25, avec l'idée que plus votre niveau sera élevé, plus vos armes feront faire mal. Ceci dit, encore une fois, rien n’empêche d’acheter un lance-grenades et d'opter pour le Support qui a un gros boost sur les fusils à pompe. D’ailleurs, lorsque le nombre de joueurs est réduit, mixer les armes est une bonne option puisque, comme on l’a dit plus haut, certains Zeds sont plus sensibles aux explosifs, au feu, ou aux balles. Même sur un serveur plein avec une équipe de six joueurs, il peut être recommandé de varier les armes, puisque les plus forts en maths auront déjà remarqué qu’avec 9 perks, il sera impossible d’avoir une équipe composée de toutes les classes. De base, Killing Floor 2 propose une douzaine de maps qui vont des plus ouvertes, comme Burning Paris et Outpost – le meilleur choix pour commencer car il est plus facile de fuir – aux plus fermées telles que Catacombes et Hostile Grounds. D’ailleurs, bien que l’on commence en difficulté normale, on remarque assez vite que plus la difficulté est ardue, plus les points d’XP tombent rapidement et plus le teamplay devient essentiel. Si l'on peut s'en sortir en "Normal" ou en "Hard" en faisant un peu n’importe quoi, les modes "Suicidal" et "Hell on Earth" deviennent incroyablement exigeants et rémunérateurs.

 

THERE WILL BE BLOOD

 

Killing Floor 2Les développeurs de Tripwire Interactive étant ouvert aux modding, de nouvelles maps issues de la communauté sont aussi disponibles, tout comme des serveurs de jeu avec plus de 30 slots. Attention toutefois, car sur ce genre de serveur, le nombre de Zeds devient tellement important que le jeu peut afficher un certain lag, même sur un gros PC. Techniquement, Killing Floor 2 utilise une version lourdement modifiée de l’Unreal Engine 3 d’Epic Games. Globalement, le rendu est plutôt joli, surtout lorsqu’on active certaines options comme le NVIDIA Flex qui ajoute un super comportement physique au sang et aux organes des Zeds. Une fois activé, si les corps finissent par disparaître, ce n’est pas le cas du sang avec lequel on peut repeindre toute la map. L’autre avantage de l’Unreal Engine 3, c’est qu’en se passant des options graphiques les plus gourmandes, le jeu tournera sans aucun problème sur des PC avec des configurations plus datées. J’en veux pour preuve la configuration recommandée qui se contente d’un Intel Core 2 Quad et d’une NVIDIA GTX 560, suffisante pour s’amuser et déjà disposer d’un rendu plus qu’acceptable. Au niveau de la B.O., il faudra se contenter de bruits assez torturés et de gros riffs de métal bien agressifs qui ont néanmoins l’avantage de bien coller à l’ambiance globale du gameplay, très axé sur le bourrinage. Enfin, un dernier mot pour parler du mode "Survie VS" qui n’est que très peu joué au regard du nombre de serveurs. Là, la moitié des joueurs jouent de manière classique, tandis que les autres incarnent les différents Zeds placés sur la map, le tout dans l’objectif de zigouiller les humains. Malheureusement, une fois dans la peau d’un Zed, le gameplay se limite souvent à des attaques au corps à corps, ou à l’utilisation d’une arme à distance.

 


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