Test également disponible sur : PSP

Test Key of Heaven

Test Key of Heaven
La Note
note Key of Heaven 15 20

Aventure, RPG et beat’em all, un bel amalgame de genres et de traditions, d’arts et de mythologies asiatiques qui se fondent en une production réussie et qui a le mérite d’arriver assez tôt pour que tous les morts de fin d’aventures sur PSP se jettent dessus. Soulignons enfin les possibilités de Vs en mode ad hoc et de téléchargements de contenu via le site yourpsp.com, une pratique encore trop réservée aux jeux de Sony.


Les plus
  • Un très joli jeu d’aventure
  • Conception japonaise, mythologie chinoise et design coréen !
  • Choix des voix japonaises et anglaises
  • Durée de vie très correcte
  • Système de combat dynamique et personnalisable
  • Le retour de Climax !
Les moins
  • Manque de folie
  • Ennemis trop répétitifs
  • La défense laissée de côté


Le Test

Afin d’écarter tout risque de confusion, soyons précis dès le début. Nous allons parler de Climax Entertainment, mais cette équipe japonaise dont il est question ici n’a rien à voir avec l’autre équipe Climax, occidentale et responsable notamment de la série des Moto GP. Avec un peu de chance, le Climax japonais est un nom qui sonne comme un rêve pour vous aussi.


Un nom, un logo dont la silhouette évoque une certaine petite peste de fée, et un souvenir : Landstalker. Climax, studio de développement de 30 personnes né en 1990, en plein cœur de Tôkyô, sous l’impulsion de Kan Naito et Shinpei Harada, débute ses activités pour le compte de Sega avec Shining in The Darkness un RPG en vue subjective et Shining Force le célèbre Tactical RPG à l’origine d’une des plus grandes séries de Sega. Mais c’est en octobre 1992 qu’un cercle de joueurs se pâme de bonheur devant cet Action RPG resté culte à tout jamais qu’est Landstalker, dont la petite Friday est choisie pour illustrer le logo d’une société à tout jamais liée à ce formidable jeu en 3D isométrique, lequel a ravi les possesseurs de Mega Drive en quête de leur Zelda. 3 jeux, 3 réussites, distribuées en Europe qui plus est : pas de doutes, Climax étais parti pour entrer dans le Hall of Fame des fournisseurs de rêves numériques. Pourtant ce ne sera jamais le cas.

 

Un peu d'histoire

Si Ladystalker (Super Famicom) et Dark Savior (Saturn) se fondent logiquement dans la continuité des éditions Climax, à savoir le jeu d’aventure, l’équipe manquera complètement l’étape Dreamcast avec un mauvais Time Stalkers, Donjon RPG qui n’avait pour intérêt que de nous faire rejouer avec Ryle, le héros de Landstalker. En fait, en 1996 Climax avait perdu la majorité de ses employés, et son talent avec. Climax survivra, on se demande presque comment, de 1997 à 2002, en développant 5 jeux d’une série de courses urbaines qui ne marqueront pas l’histoire du jeu vidéo bien que possédant un potentiel fun, Runabout. Mais plus personne ne parle de Climax et plus personne n’en attend quoi que ce soit. En 2005 pourtant, la renaissance est en marche, sous le giron d’un Sony désireux d’offrir de l’aventure à sa PSP. Shinpei Harada est alors chargé de créer Tenchi no Mon, devenu Key of Heaven dont nous allons parler ici et grâce auquel Climax renoue enfin avec son lustre d’antan. Cerise sur le gâteau, en juin 2005 pendant que Harada s’occupe de Tenchi no Mon, Kan Naito a réuni toute l’équipe de Landstalker ! Les 30 personnes qui ont enfanté la légende sont de nouveau réunis plus de 15 ans après la naissance de Climax pour parvenir une fois pour toutes à ce que Climax aurait du être depuis longtemps, selon l’aveu de Naito : un développeur de classe mondiale. Pour cela, Climax commencera par redonner vie au jeu qui l’a porté au sommet, et c’est ainsi que Landstalker est attendu sur PSP pour 2006 dans une version que l’on espère magistralement remasterisée. Par la suite, Naito penserait même sérieusement à des épisodes II et III de Landstalker pour PlayStation 3…

On ira tous au paradis

 

En attendant la suite de l’histoire, voyons comment Climax s’est remis sur le droit chemin avec ce Key of Heaven qui vient illuminer une PSP en mal de jeux d’aventures, comme c’est souvent le cas au début de vie d’une console, ceci dit. Récemment sont heureusement arrivés Tales of Eternia de Namco et Breath of Fire III de Capcom, mais pour ceux qui n’accrochent pas aux RPG purs et durs, l’aventure pourrait bien prendre la forme de Key of Heaven. Une aventure oui, et une vraie. Loin de se résumer à un beat’em all épique à la Dynasty Warriors comme on le pensait en matant les screenshots, Key of Heaven est un vrai Action RPG qui se respecte, avec un scénario correct, un univers relativement riche, un adroit mélange de mythologies Asiatiques, et affichant fièrement ses vingt bonnes heures de durée de vie. Key of Heaven se présente donc comme un melting-pot made in Asia. Conçu par des Japonais, l’histoire se base davantage sur la mythologie Chinoise et ses fameuses divinités qui gardent les portes des points cardinaux. Enfin, le character design a été confié à un Coréen ! Ko Jinho a donc insufflé sa vision personnelle de cette Asie imaginaire, pour un résultat intéressant bien que peut-être trop peu fantaisiste, dans le sens où peu d’éléments fantastiques viendront perturber le bon déroulement du cycle naturel du continent d’Oka.

 

Lors d’une soirée pizzas entre potes, il peut arriver que l’on vous demande si vous connaissez les points cardinaux chinois et les bêtes qui vont avec. Jusqu’à présent, vous ne saviez pas quoi répondre n’est-ce-pas ? Heureusement, vous lisez JeuxActu. Seiryu le dragon vert, a pour élément le bois et garde la porte de l’Est. Suzaku le phénix rouge, a pour élément le feu et garde la porte du Sud. Byakko le tigre blanc, a pour élément le métal et garde la porte de l’Ouest. Genbu la tortue noire, a pour élément l’eau et garde la porte du Nord. Dans Key of Heaven, chacun de ces points cardinaux sont autant de clans plus ou moins soudés qui composent le continent Oka, en paix depuis la grande guerre menée avec le continent voisin de Seima, 300 ans avant le début du jeu. Au centre de ces 4 royaumes se trouve un cinquième endroit plus mystérieux, situé sur une île centrale, l’énigmatique royaume de Kirin. Si la surface de jeu n’est pas magistrale (on a vite fait de faire le tour du continent à pied) elle reste néanmoins conséquente dans la mesure où elle tient dans le creux de la main. Qui plus est c’est une fort jolie 3D que nous propose la PSP. Les décors naturels évoquent une Chine antique et pure, avec ses forêts de bambous, ses cascades rocheuses qui accompagnent de grands abîmes, ses prairies ensoleillées bordées de plateaux rizicoles inondés. De la nature, de la nature rien que de la nature. C’est à peine si le plus évolué des royaumes, celui de l’Ouest, commence à développer une industrie à base de vapeur.

 

En ces temps reculés, l’homme avait donc le bon goût de passer son temps à développer les arts martiaux. Et sur ce coup, Climax ne s’est pas retenu. Le principe un peu abscons au préalable n’empêche pas le système de combat hautement personnalisable d’avoir la classe, et de ravir les férus d’aventures dynamique. Du RPG, Key of Heaven ne cultive que l’évolution des caractéristiques physiques, offensives et magiques (sur 20 niveaux) ainsi que l’achat et le stockage de nombreux objets pour partir à l’aventure avec assez de baume dans le cœur et dans la besace. Autrement ni armures ni armes, pour votre périple une seule épée suffit (on peut toujours la forger régulièrement pour lui donner un peu de vigueur), laquelle s’adapte à la nature du Chi sélectionné. Le Chi (énergie) c’est la magie de Key of Heaven. Upgradable sur trois niveaux, elle correspond aux quatre éléments suscités, plus la Terre qui représente le domaine de Kirin, chacun ayant un rapport de force et de faiblesse avec un autre. Chose amusante, ces magies que l’on charge quelques instants pour les déclencher, sont utilisables à volonté, sans aucune notion de MP ! Quand on sait que les pouvoir Chi de niveau 3 touchent tout ce qui se trouve à l’écran et qu’elles peuvent se déclencher environ toutes les 3 secondes, répéter cette opération comme un petit joueur est souvent tentant.

 

Je t'enchaîne comme un Shaolin ! Ninjaa !

 

Mais le cœur de Key of Heaven bat au rythme du système de parchemins Bugei. Ce terme désigne l’art de combattre, sachant que chaque secteur dispose de son style propre (plutôt aérien pour Suzaku, ou basé sur les coups de pieds pour la région de Byakko par exemple). Un parchemin est composé de 1 à 10 tuiles (Kenpu), qui représente chacune un coup spécifique. Et c’est la succession de ces Kenpu qui donne naissance à une multitude d’enchaînements ! Concrètement, il existe des parchemins tout faits appartenant à chacune des 5 régions, et qu’il faut compléter en trouvant les Kenpu adéquats. Un parchemin incomplet n’est pas intéressant dans la mesure ou l’enchaînement ne peut se réaliser entièrement. A ce moment, le seul dilemme dont le joueur dispose est de choisir entre ses parchemins complétés (que l’on permute facilement avec le bouton R). Mais on acquiert surtout rapidement son premier parchemin de style libre, qui permet comme vous vous en doutez, de composer soi-même son enchaînement fétiche. Basé sur seulement 4 Kenpu, une utilisation forcenée de ce parchemin lui ajoutera une tuile et ainsi de suite, pour un maximum de 10. Autant dire qu’avant même ce stade l’enchaînement est déjà devenue une magnifique et longue prestation visuelle, d’autant qu’un Kenpu ne représente pas forcément qu’un seul coup. Bref, si le système d’attaque est du plus bel effet dans Key of Heaven, cela se fait cependant au détriment de la défense. On pense même au départ qu’il n’existe aucun bouton pour se protéger. En fait, il est possible de se défendre en maintenant rond, mais seulement une fois que vous êtes pris dans un flot de coup ennemi. En ajoutant une direction, Shinbu notre héros peut effectuer une pirouette pour esquiver. Toujours mieux que rien mais très approximatif.

 

Les aventures de Shinbu sont un message d’espoir envers la PSP. Non content de nous offrir un bon jeu d’aventure au scénario qui se révèle lentement mais sûrement, et aux personnages sympathiques et fort bien dessinés, Key of Heaven démontre la puissance et les capacités de la PSP dans ce domaine. Les espaces sont vastes et souvent magnifiques, et les ennemis attaquent en grand nombre, sans que le jeu ne souffre de ralentissements fréquents. L’excellent système de combo personnalisable souligne une motivation quelque peu égrenée par une petite absence de fantaisie. Aussi bien dans la mise en scène que dans le déroulement du jeu de Climax. Dans cette même idée, la caméra reste fixe bien que la réalisation soit entièrement en temps réel, alors que la première chose que l’on voudrait faire serait de jouer au réalisateur pour admirer la végétation qui nous entoure. Cependant la bonne surprise provient des dialogues digitalisés et d’un bon acting japonais (voix anglaises ou japonaises au choix) qui accompagnent le très réussi character design de Ko Jinho, les Coréens n’ayant d’ailleurs plus grand chose à prouver dans ce domaine. Les musiques quant à elles se feront remarquer de temps à autre, parfois en bien, parfois en mal, elles ne manquent pas d’identité.





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Steeve Mambrucchi

le lundi 27 mars 2006, 14:37




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