Test également disponible sur : PC - X360 - PS3

Test Just Cause 2 X360 PS3 sur PS3

Test Just Cause 2 X360 PS3
La Note
note Just Cause 2 15 20

Si le premier Just Cause nous avait laissé avec un sentiment d’inachevé, Just Cause 2 rectifie le tir à bien des niveaux. Tout aussi riche que son aîné, le titre d'Avalanche Studios se consomme comme un gros et bon blockbuster décérébré, offrant des séquences d'action d'anthologie et une grande liberté de mouvements. Et même si l'on pourra pester contre une certaine répétitivité et une maniabilité pas toujours exemplaire, Just Cause 2 reste un très bon titre, où les heures de jeu passent à la vitesse grand V. Pas un hit, mais on n’en était pas loin.


Les plus
  • 1 024 km² de terrain de jeu !
  • Décors grandioses
  • Animations fluides
  • Système de carte bien pensé
  • Gameplay complet
  • Plus de 100 véhicules
  • Certaines missions vraiment sympas
  • Le grappin !
  • Ca pète de partout !
  • Le clin d'œil à Lost
Les moins
  • Maniabilité peu commode
  • Caméra capricieuse
  • Doublages français vraiment ratés
  • Missions répétitives
  • Cinématiques qui manquent de gouache
  • Musiques peu entraînantes


Le Test

Depuis sa présentation il y a quasiment un an, Just Cause 2 était resté dans un coin de notre tête comme un des hits potentiels de ce début d'année 2010, et ce pour deux raisons principales. Tout d'abord, parce qu'il est la suite d'un titre imparfait mais ô combien sympathique et ensuite parce que ses développeurs nous avaient sérieusement mis l'eau à la bouche en nous annonçant que Just Cause 2 serait une promesse de liberté, de fun et d'action bien débridée comme on aime. Que demander de plus ? Que les espoirs que nous avions fondés en ce jeu se cristallisent ; tout simplement...


Ceux qui avaient mis la main sur Just Cause premier du nom gardent certainement un souvenir en demi-teinte de leurs petites escapades sauvages à San Esperito. Certes, passées quelques premières heures sympathique où l'on s'émerveillait de pouvoir parcourir autant de kilomètres sur une map aussi grande (et aussi détaillée), on se rendait vite compte que le titre d’Avalanche Studios était une belle coquille vide qui souffrait de bien trop de défauts pour entrer au panthéon des GTA-like qui comptent. Quelques années plus tard, les développeurs suédois ont remis le couvert avec Just Cause 2, un soft aux ambitions claires : corriger les défauts du précédent épisode tout en conservant quelques acquis qui avaient séduit les gamers. En gros, proposer toujours autant de liberté, mais cette fois-ci, exploiter pleinement le côté "bigger than life" de la licence, afin de proposer un titre qui s'assume comme un bon gros défouloir bourrin, une sorte de pendant vidéoludique du cinéma de Michael Bay. Une comparaison pas anodine, puisqu'il faut l'avouer, côté scénario, ce n'est guère plus évolué qu'un script du créateur de Bad Boys et Transformers. Rico Rodriguez, un gros bras moitié mercenaire moitié agent secret, est parachuté sur une île pour foutre le dawa et faire craquer le dictateur en place. Rajoutez à cela une conspiration avec des Russes, des Chinois, des ninjas armés d'uzis, une île mystérieuse avec de vieux Japonais, et vous obtenez certainement le scénario le plus débile de l'année. Mais vous le savez bien, l'intérêt du titre d'Eido Interactive n'est pas là, et seul comptera le plaisir que prendra la joueur à transformer le monde qui l'entoure en champ de ruines.

Just do it !

Comme on le disait, Just Cause 2 se repose principalement sur les bases du premier opus. C’est pourquoi, Avalanche Studios n'a pas cherché à agrandir davantage sa zone de jeu, et l’on se retrouve donc toujours sur un terrain de 1 024 km². Sauf qu'ici, c'est sur une île asiatique, Panau, que le bon Rico se retrouvera à foutre le souk. Panau, c'est un peu l'île qui ferait fantasmer tous les gérants de Club Med du monde. Visez un peu : sur un peu moins de 40 km de long et de large, on trouvera des cimes enneigés, des forêts luxuriantes, des déserts arides, de belles plages de sable d'or, des îlots paradisiaques, des cités high-tech, des villages typiques, des îles perdues façon Lost, bref, un best-of ultime de ce que n'importe quel touriste aimerait avoir sous la main (ndlr : sur Terre, on appelle ça la Nouvelle-Zélande !). Avec un tel décor, inutile de préciser que l'immersion dans le jeu est immédiate. Plonger sur cet archipel aux senteurs asiatiques, le joueur pourra parcourir des kilomètres en voiture/moto/quad/hélicoptère/avion sans jamais se lasser des environnements qui l'entourent, pouvant parfois même se perdre tant cet univers est vaste. Fort heureusement, un système de cartes sera à sa disposition, histoire de ne pas user trois pleins d'essence pour faire 10 km... Cette map indiquera de manière précise tous les endroits visités par le joueur et surtout de les marquer à l'aide d'un système de "repaires". Exemple : si vous devez vous rendre en voiture à un endroit, vous marquez ce point sur la carte. Une fois dans le jeu, des flèches jaunes vous indiqueront le chemin à suivre. Plutôt pratique étant donné les distances parfois assez longues qui séparent deux missions. Des missions, vous en aurez plus d'une cinquantaine à vous mettre sous la dent. Et parallèlement à la trame principale, Rico aura l'opportunité d'installer un peu plus le chaos dans Panau, en détruisant purement et simplement certaines zones de l'île. Ces "spots", au nombre de 260, peuvent donc être partiellement détruits (la couleur rouge vous indique ce qui peut être explosé), faisant grimper une jauge de "Chaos", et vous rapportent quelques billets au passage. Une fois au cœur de l'action, chacun pourra agir comme bon lui semble. Soit se faire discret et éliminer les ennemis au sniper, soit y aller comme un bonhomme, foncer dans le tas avec ses mitraillettes et son grappin (on y reviendra plus tard). Les plus musculeux préfèreront sans doute la manière Commando (le film avec Schwarzy), c’est-à-dire piquer un hélico ou démonter un fusil mitrailleur de 30 kg pour transformer Panau en Sarajevo. On le confesse, c'est la dernière option qui nous est apparu la plus jouissive, tant le sentiment de puissance qui se dégage de Rico est saisissante. Attention néanmoins : dès que vous commencerez à jouer les Demolition Man, la milice locale sera à vos trousses. Alors, vous devrez choisir entre prendre la fuite ou affronter vos ennemis dans des fusillades d'anthologie qui peuvent durer de longues minutes. Ici se trouve donc le principal atout du jeu, dans son approche totalement excessive de l'action. Spectaculaire, hollywoodien, "too much" parfois, Just Cause 2 est un titre de superlatifs, au même titre qu'un God of War, qu'un Ninja Blade, qu'un Uncharted ou qu'un Gears of War.

Grappin de courgettes

Dans sa quête de destruction massive, Rico aura un paquet de gadgets à utiliser. D'abord, un arsenal complet d'armes à feu, allant du simple pistolet au lance-roquettes, en passant par la grenade ou le fusil à pompe. Ensuite, une large variété de véhicules (plus de 100 au total !) disséminés un peu partout sur l'île, permettra de se balader avec plus de facilité. Au fur et à mesure qu'il avancera dans l'aventure, Rico pourra faire appel à un trafiquant du marché noir, qui pourra lui larguer à tout moment ce dont il aura besoin (arme ou moyen de locomotion). Ce même trafiquant vous proposera d'améliorer votre équipement grâce à un système de points récoltés un peu partout sur l'île. Mais l'atout principal de Rico, c'est bien sûr son fameux grappin, qui lui permet de s'accrocher où bon lui semble (maisons, falaises, véhicules en mouvement) et lui sert d'arme lorsque les munitions se font rares. Avec, il pourra balancer un adversaire dans le vide, ou l'attacher à une voiture qui passe par-là, juste pour voir ce dernier se faire tirer sur 50 mètres. Mais le véritable avantage de ce grappin, c'est de pouvoir se coupler avec un parachute, créant donc un système de déplacement rapide pour notre héros (en parachute ascensionnel par exemple) qui pourra se la jouer Spider-Man hard boiled dans les rues des villes de Panau. Just Cause 2 dispose donc d'un gameplay très riche. Seul hic : il faudra de longues heures d'entraînement avant de parfaitement maîtriser ce dernier. C'est d'ailleurs l’un des principaux reproches que l'on pourrait formuler à l'égard du titre : il est un peu foutraque manette en main. Que ce soit le système de visée, la gestion des sauts et du grappin, la conduite des véhicules, tout est bien peu évident à prendre en main et on pestera souvent contre un saut mal négocié, où un véhicule un peu trop "arcade". On finira par s'habituer au bout d'une dizaine d'heures de jeu (il faudra en compter plus de 50 pour en venir à bout), mais ça reste tout de même assez long. Tout le contraire d'un GTA par exemple, qui s'avérait plaisant à jouer de bout en bout.

L'ami Rico rêve

Côté réalisation par contre, pas grand-chose à dire. Les décors sont magnifiques, le moteur graphique n'est presque jamais pris à défaut, avec une distance d'affichage plus que correcte et une absence de temps de chargement. Les personnages ont quant à eux gagné en finesse et en souplesse, corrigeant donc l’un des gros points noirs du premier épisode. Néanmoins, on notera quelques défauts qui viendront ça et là gâcher notre plaisir. D'abord, nous avons remarqué que la caméra faisait parfois des siennes, en particulier lorsqu'on se retrouvera accrocher à une falaise, ou lorsque notre parachute est ouvert. En effet, dans ce cas précis et au moindre virage, on perdra toute visibilité sur notre point d'atterrissage. Plutôt gênant... Ensuite, on regrettera fortement que les cinématiques n'aient pas été un peu plus musclées. Avec une telle histoire et un tel background, il aurait été possible de s'amuser à créer de véritables scènes d'action bien sauvages et totalement gratuites (à la manière de celles de Twins Snakes, réalisées par Kitamura). Las, au lieu de ça, les cinématiques ne servent qu'à afficher de simples dialogues bien illustratifs. Et puisqu'on est dans les dialogues, l'un des plus gros défauts du jeu réside certainement dans les doublages français des personnages, absolument calamiteux, qui nous écorchent régulièrement les oreilles. Enfin, si le nombre de missions peut laisser rêveur, on regrettera vite que ces dernières s'avèrent aussi répétitives. En effet, mises à part certaines d'entre elles (celles pour l'Agence), vous devrez souvent effectuer les mêmes types d'épreuves, telles que la capture de bases, la protection de VIP, le meurtre ou l'attentat. Bref, malgré de véritables bonnes idées de gameplay et un univers riche, le titre d'Avalanche Studios se voit constamment plombé par des défauts de conception, qui auraient certainement pu être évité.





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Pierre Delorme

le vendredi 26 mars 2010, 22:02




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