Test Juiced sur PlayStation 2

Dès l’introduction du jeu, le ton est donné. Après une vidéo très Fast & Furious et lorgnant sérieusement du coté de ce qui se fait chez un certain Need For Speed, vous voilà prêt à créer votre bande de pilotes et à faire fondre la gomme. Vous commencerez donc par choisir le nom et le logo de votre groupe, ainsi qu’un téléphone qui vous permettra de joindre plus tard vos concurrents pour les défier. Tout simplement inutile, ce choix de téléphone n’est que prétexte à faire la promo de Motorola, Sharp, Sony et Vodafone pour l’opérateur. Après tout, il faut bien manger. Mais revenons au jeu. Si pour la première course vous vous voyez confier un véhicule, il faudra bientôt acheter votre première auto (parmi des modèles officiels) et en faire un bijou aussi rapide qu’esthétique. Neuve ou d’occasion, votre première acquisition passera de toute façon par la case garage, histoire de la préparer un minimum pour ne pas vous faire larguer en course, et accessoirement de lui donner du style. Peintures, jantes, bas de caisse, hauteur, décalco, tout est disponible pour relooker les voitures de série en futures stars de cinéma. Une fois prêt, à vous de choisir une épreuve sur le calendrier ou d’en monter une en y invitant les personnes déjà rencontrées. Et si vous avez le choix dans la date, vous l’aurez aussi sur le type d’épreuve, sa localisation et les tarifs d’entrée. Il faut dire que monter une rencontre coûte plus d’argent que de temps, et il faudra savoir la rentabiliser correctement.

Be Cool

Mais Juiced n’est pas qu’un simple jeu de course, c’est un véritable casino ambulant. Avant chaque épreuve, vous pourrez parier de l’argent avec un adversaire, histoire de vous faire un peu de rab pour payer les réparations et les upgrades. Et si vous misez gros, vous pourrez même gagner le respect de vos concurrents. C’est ce même respect qui va alors vous permettre d’ouvrir de nouvelles possibilités avec les bandes adverses et d’étendre vos terrains de jeu. Selon vos performances et votre style en course, chaque chef de bande témoignera une variation de respect à votre égard, et ce n’est qu’une fois respecté que vous pourrez mettre des voitures en jeu pour gagner celle de votre adversaire. Attention toutefois, si les petits malins comptaient éteindre leur console juste avant la défaite, ce serait tout simplement un forfait et votre bel engin serait bel et bien perdu au profit d’une autre bande, de  quoi s’immerger totalement et se prendre au jeu. Dans le cas d’une victoire, et c’est tout le mal qu’on vous souhaite, une nouvelle voiture, bien souvent déjà préparée viendra grossir votre garage. Selon le niveau de vos différents véhicules ainsi cumulés, vous pourrez alors accéder à de nouvelles épreuves réservées à certaines catégories de caisse. Mais se bâtir un empire mécanique ne se résume pas à humilier les autres en leur piquant leurs bolides, et bientôt vous pourrez, selon le contenu de votre garage, mais aussi selon votre équipe dont les rangs se grossissent au fur et à mesure, participer à des épreuves en bande, par groupe de deux ou de trois. Malheureusement, votre équipe vous tire souvent par le bas, et si chaque pilote progresse de course en course, il faudra concéder pas mal de défaites avant d’en faire des winners en série.

Avec un système de pari ingénieux et une conduite rapide finalement très arcade, les quelques mois de retard de Juiced lui auront permis de changer de cap et rattraper le coup. Le jeu aura su prendre le virage à temps et éviter le mur dans lequel il semblait destiné, créant la surprise là où on ne l’attendait plus. Mais s’il n’est pas sans rappeler la série Need For Speed, il n’arrive pas à la rejoindre pour autant, faute à des décors trop vides et répétitifs et à un manque total de trafic qui aurait pu rendre le jeu plus dynamique.